La cité des leurres

Date 05-04-2013 11:50:00 | Catégorie : Nouvelles


La cité des leurres

Roman écrit en arabe par Ahmed Khettaoui
Traduit au français par Ben Adam Abdessabor

4° partie

La matinée se dessina dans les traits de Zona la Méditerranéenne qui n’eut pu quitter le bar… Dans son imagination, se dessinait la grande chaîne des Monts de l’Atlas qui traversent le Maroc, l’Algérie et la Tunisie…
Au coin des « Q’merjiya », cafards et grillons se firent de plus en plus nombreux, sous les tables des jeux du hasard, comme s’ils s’y étaient donné rendez-vous…, paradant devant d’autres insectes…
Une grosse souris, gambadant comme un lièvre, ne se souciant guère des habitués du bar, vola le morceau de viande de porc, au vu et au su de Mahmoud qui ne put la poursuivre… Elle se dirigeait vers un coin du bar, du côté des « Q’merjiya », mais très vite, changea de direction, pour s’engouffrer dans un trou d’un autre angle de la taverne, situé, lui aussi, près des « Q’merjiya » …
Le trottoir du bar offre à lui seul tout un tableau dans ses reliefs… Larbi le longe avec des pas pesants… Dans son imagination, une Histoire, toute une époque historique… Il éjecta ce qui resta de sa cigarette, retournant expressément au bar, ses membres inférieurs bottant son dos courbé…
Les dernières minutes se fondaient dans le spectre où le soleil était au zénith, se dissimulant, rentrant dans le giron du doute qu’elles se sont dissolues dans le morceau de viande du porc…
Ainsi, les heures et les temps passaient en roulé-boulé…, tandis que se confinait l’enfilement des coups d’un silence matinal en une pyramide de discussions sur les conséquences du pardon chez Mahmoud et les regards de Zona la Méditerranéenne … Le rendez-vous convenu du soir le sidérait…
La nostalgie des années passées lui prenait tout son temps, le transportant vers des illusions paraissant comme des mirages, sentant les odeurs de Boussemghoun, alors qu’il donnât des coups à un bouc récalcitrant dans des ruelles sombres… « Khèlliha l-rabbi » = « Laissons-la à Dieu » = « Á Dieu d’en disposer »… Il dit cela, puis entra au bar sans ajouter un mot…
*****a suivre





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