Le cannibale chapitre 8 partie 2

Date 24-05-2017 09:17:25 | Catégorie : Nouvelles confirmées


Marco depuis son aventure avec Annie, devint méfiant à l'égard des femmes, sauf vis-à-vis de sa mère Laure, elle aussi cannibale. Au bout d'un an il rencontra Patricia, une brune aux yeux verts, avec un léger embonpoint. Son sens de l'humour, sa gaieté et son sourire charmeur, firent fondre les défenses de Marco, il se remit à aimer. Mais il fut de nouveau déçu, Patricia était vénale, elle avait beau avoir juré qu'elle l'aimait, elle se blottit rapidement dans les bras d'Alphonse en échange de quelques somptueux cadeaux.

Dès que Marco apprit sa trahison, il eut envie de la manger, mais il attendit tout de même six mois avant d'agir, le temps de se procurer une arme à feu, et d'apprendre à bien la maîtriser. Patricia étant ceinture noire en karaté, elle était redoutable au corps à corps, et possédait de très bons réflexes, par conséquent il y avait un risque qu'elle esquiva ses couteaux de lancer. Marco l'invita comme Annie dans la forêt de Mircènes, comme elle, Patricia rit de ses menaces de mort, puis elle s'enfuit dans la nuit, en prenant la lampe torche que le cannibale avait laissé traîner sur la table du salon. Marco cette fois ne lui laissa que dix secondes d'avance, elle ziguezaga pour rendre plus difficile le tir de son bourreau, mais celui-ci adroit l'ajusta et lui tira une balle dans un genou.

Patricia supplia avec ferveur le cannibale, Marco hésita, se remémora certains bons moments qu’il avait passé avec elle, leur première rencontre près d’une bibliothèque, elle avait oublié la clé de son antivol, et Marco s’était proposé de surveiller pendant cinq minutes son vélo. Leur surprise d’apprendre qu’ils travaillaient tous les deux dans la même entreprise, leur premier baiser échangé dans un couloir de l’immeuble où vivait Patricia, au retour d’une fête où ils avaient beaucoup bu tous les deux. L’anniversaire que Marco avait fêté avec Patricia, où elle lui avait offert le livre « la bête humaine » d’Emile Zola, un ouvrage issu d’une édition du dix-neuvième siècle. La partie du cannibale qu’il appelait le faible ou la chochotte, lui dit qu’il en avait assez fait. Certes Patricia l’avait trahi, mais que d’un autre côté Marco était loin d’être irréprochable, puisqu’il avait fait des choses bien pires que l’infidélité de Patricia, notamment le meurtre de Sophie qu’il avait dévoré par pulsion, malgré le fait qu’ils s’aimaient tous les deux. Pendant une minute l’espoir naquit dans l’esprit de Patricia qui voyait Marco en train de réfléchir, mais ce fut la partie qu’il surnommait le fort ou l’efficace qui triompha. Elle lui rappela, qu’épargner Patricia, pouvait le mener en prison lui Marco et tous ceux qu’il aimait, que Jive qui semblait avoir une dent contre lui, pourrait s’acharner sur ses proches, et coffrer Alphonse et Laure la mère du cannibale, si le mangeur d’homme choisissait la voie de la rédemption. En plus il devrait renoncer à sa quête de puissance, le fait de dévorer de la cervelle et du cœur d’humain n’avait aucun effet positif sur le cannibale. Mais il croyait dur comme fer aux vertus du cannibalisme.

Marco prit son temps avant d'en finir, il tira une balle dans les bras ou les jambes toutes les cinq minutes, Patricia mit une demi-heure à mourir dans d'atroces souffrances. Le cannibale avait pris la précaution de se munir d'un silencieux afin d'éviter de faire trop de bruit. Lorsque Jive rencontra de nouveau Marco, son instinct lui souffla encore une fois de le considérer comme un suspect, même si le cannibale jouait admirablement bien la comédie, du petit ami angoissé par la disparition de sa bien-aimée. Cependant comme le commissaire ne disposait pas d’éléments accusant Marco, il décida de le laisser en paix. Sa droiture lui interdisait d’ennuyer quelqu’un en cas d’absence d’indice compromettant. La mort de Patricia fit plus sensation que celle d’Annie. Comme Patricia était la fille d’un député, elle eut le droit à sa photo dans la première page de journaux nationaux, et on parla d’elle à la télévision.




Cet article provient de L'ORée des Rêves votre site pour lire écrire publier poèmes nouvelles en ligne
http://www.loree-des-reves.com

L'url pour cet article est :
http://www.loree-des-reves.com/modules/xnews/article.php?storyid=2163