Blague en coin.

Date 04-05-2013 19:14:32 | Catégorie : Nouvelles confirmées


Ceux qui me font l'honneur de me lire parfois se souviendront peut-être qu'une de mes distractions de retraité turbulent est de créer des happenings chaque fois qu'une situation se présente.Ils sont toujours sans danger et, surtout, sans méchanceté..
Les supermarchés sont, à l'heure actuelle, les lieux où les possibilités de gags restent les plus ouverts. Dans la rue, j'ai de plus en plus l'impression de croiser des robots programmés pour un circuit bien déterminé.J'ai parfois la sensation d'avoir été téléporté et d'être invisible. Les supermarchés restent des endroits où les contacts humains sont encore possibles. Difficilement, mais possibles.
J'étais donc, comme chaque semaine, dans mon supermarché préféré, cet après-midi même.
J'avoue avoir tenté de nouveau l'opération " fraises sans parfum ". Le bide...Les gens, autour de moi, m'ont toisé et, comme pour me défier, mettaient le paquet de fraises dans leur caddie, en ayant l'air de me narguer. Bien fait pour eux. Faudra bien qu'ils les bouffent, leurs fraises sans odeur et sans saveur.
L'aventure est toujours là où on l'attend le moins.
Remontant l'allée centrale, j'effectuai un virage à 90° pour aborder une allée latérale. Je dus m'arrêter brusquement, un groupe de touristes encombrant toute l'allée.
Ils étaient une douzaine, affairés à discuter avec véhémence devant les boites de thon. Apparemment un groupe du troisième âge. Ce sont souvent les touristes les plus dynamiques et rigolards.
Je restais un moment à les regarder, m'attendant à ce qu'ils s'écartent pour me laisser passer, mais non...Je ne les dérangeais pas , apparemment.
J'ai souvent l'impression que c'est un autre moi-même qui agit, dans ces cas particuliers.
J'ai lâché mon caddie, je me suis dirigé vers eux, au plus près, et me suis tenu droit, le poing droit levé, sans dire un mot.
Petit à petit, les conversations se sont éteintes . Ils étaient tous en train de me regarder, étonnés, se demandant ce que je pouvais bien être en train de faire.
Alors, je leur ai annoncé, d'une voix haute et ferme:
- " Camarades ! je ne sais pas pourquoi vous manifestez, mais je suis de tout coeur avec vous ! "
J'ai deux types de récompenses, à la chute de mes blagues : des regards d'incompréhension, voire d'inquiétude , avec dispersement rapide de mon public, ou, et c'est vraiment le plus fréquent, des éclats de rire qui me font chaud au coeur. Ce fut le cas cet après-midi.
En riant, une dame s'est écarté en me disant :
- " Passez vite, on en dira rien au syndicat ! "
C'était tout pour aujourd'hui, mais je suis toujours heureux de voir qu'il y a encore des gens qui aiment rire .



Cet article provient de L'ORée des Rêves votre site pour lire écrire publier poèmes nouvelles en ligne
http://www.loree-des-reves.com

L'url pour cet article est :
http://www.loree-des-reves.com/modules/xnews/article.php?storyid=2220