Le cannibale chapitre 12 partie 1

Date 24-05-2017 09:22:14 | Catégorie : Nouvelles confirmées


Marco après une période d’euphorie, recommençait à s’ennuyer en tuant, alors il eut l’idée de voir les choses en grand. Au lieu de chercher à assassiner une personne à la fois, pourquoi ne pas en tuer plusieurs dizaines voire centaines en même temps. Pendant un moment, il chercha à poser des bombes qui feraient sauter des avions, mais la sécurité dans les aéroports avait été considérablement renforcée depuis les attentats du onze septembre 2001. Alors le cannibale songea à s’attaquer aux passants qui prenaient le métro de la région parisienne, mais le mangeur d’homme dut aussi convenir que les moyens de prévention des attentats, étaient très importants depuis les attaques dans les années 1980 des islamistes. Les poubelles avec une contenance profonde avaient été supprimées, et la surveillance des caméras de plus en plus omniprésente. Il y avait plus de dix mille caméras qui surveillaient les quais du métro et leurs alentours en Ile de France, et leur nombre augmentait d’année en année.

Marco après d’intenses réflexions choisit de vandaliser les lignes de chemin de fer en province, surtout que la SNCF voyait constamment à la baisse hors de l’Ile de France son budget sécurité. Ce n’était pas la seule chose que l’on pouvait reprocher aux dirigeants de la société nationale des chemins de fer. Les cadres de la SNCF négligeaient les petites lignes locales pour se focaliser sur la clientèle, qui parcourait de longues distances à destination des villes de plus de cent mille habitants. Bien que cela pénalise des millions de français qui par manque de moyens, à cause de leur âge, ou d’un problème de santé, ne pouvaient pas conduire une voiture. Près de l’endroit où le cannibale commit son acte de vandalisme, se trouvait des champs où broutaient des vaches, et un site d’éoliennes, elles tournaient vite à cause d’un vent fort. Marco vit un oiseau qui planait se faire happer par une pale, le mangeur d’homme se rapprocha et vit que l’oiseau vivait encore, le cannibale ne chercha pas à l’achever, il le regarda souffrir avec délectation. Voir un humain ou un animal agoniser lentement procurait au mangeur d’homme un plaisir intense. Même si la souffrance d’autrui avait tendance à apporter moins de joie à Marco. Puis il se dit qu’il fallait mieux qu’il s’en aille pour éviter de se faire repérer. Il se prépara à partir, lorsqu’il se rendit compte qu’il avait oublié quelque chose, il retourna à pas précipités vers le coffre de son automobile, une Renault 21 bleue. Une voiture diesel robuste capable normalement de rouler plus de deux cents mille kilomètres si elle s’avérait correctement entretenue. Le mangeur d’homme sortit du coffre de sa voiture, un tas de feuilles qu’il répandit le long de la voie de chemin de fer.

Marco se mit à un kilomètre de la voie, et observa ce qui se passait avec des jumelles, il attendit une heure avant qu’un train ne se présente. Il fut déçu au lieu d’un train plein de passagers, il n’eut le droit qu’à un train de marchandises, par conséquent il n’y eut qu’une à deux victimes à déplorer au lieu des centaines espérées. Le déraillement du train de marchandise ne provoqua pas une grande joie dans le cœur de Marco, malgré le plaisir de la nouveauté. Il se dit que cela pouvait être dû à la déception de ne pas remplir son objectif de faire quitter la voie à un train transportant des passagers. Par contre le cannibale fut heureux d’apprendre que les affiches qu’il avait laissées près du train déraillé, avaient produit l’effet voulu, c'est-à-dire stigmatiser les anarchistes. En effet le mangeur d’homme avait répandu près de la voie de chemin de fer qu’il avait vandalisé des tracts pro-anarchistes. Certains reporters notamment ceux travaillant pour les journaux télévisés se jetèrent sur l’affaire. Ils firent une série de reportages pointant du doigt les milieux anarchistes, sans chercher à faire d’enquête sérieuse. Un journaliste n’était pas forcément une personne qui menait des investigations scrupuleuses. La course au scoop pouvait pousser, à négliger de vérifier si une information était fondée avant de publier un article, ou de proposer un reportage.




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