Venez, je vous attends.

Date 01-08-2013 17:41:00 | Catégorie : Poèmes confirmés


Comme je le disais, j'étais à la rivière...
Je commence à gonfler, avec mon onde pure ?
De l'eau a dû couler, depuis que cela dure.
Bon..J'y suis aujourd'hui. Au même endroit qu'hier..

Je dois, pour bien des gens, faire partie du décor;
A tel point que certains, avant que je n'arrive,
Me réserve l'endroit, tout au bord de la rive,
Prévenant les nouveaux qui l'ignorent encore.

C'est ainsi qu'installé, dans mon salon d'ombrage,
En laissant le soleil caresser mes genoux ,
J'écoute et je regarde vivre, autour de nous,
Le ciel bleu, le courant, le vent dans les feuillages.

Je ne dérange plus quelques gens complexés,
Telle l'énorme dame au string entre les fesses
Qui peut se promener devant moi.Je la laisse.
Mon sourire amicale ne saurait la vexer.

Là-bas, sur le rocher, jeune fille timide,
Tu réponds maintenant au signe de ma main,
Et tu sais , j'en suis sûr, qu'en revenant demain,
Mes yeux, te regardant, seront aussi limpides.

Lolo, petit bonhomme à la quéquette à l'air,
Vient me confier, parfois, la garde de richesses :
Morceaux de bois, cailloux, qu'après, je le confesse,
Je confierai moi-même au fil de la rivière.

Le même chien errant, depuis quelques années,
Vient ici, par moment, pour y boire un peu d'eau.
Il me laisse toujours lui caresser le dos,
puis repart aussitôt, semblant se promener.

Un teuton rose et blond, et le visage en nage,
Vient en gros godillots et lourdement lesté,
S'arrète un court moment, semble vouloir rester,
Puis repart d'un bon pas, en longeant le rivage.

Ces deux-là, l'air pressé, en petite tenue,
Se fichent, c'est certain, de la beauté du site :
Ils viennent pour bouffer et signent leur visite
De quelques papiers gras, aux marques inconnues.

La 'hurlante famille' repart en colère :
La place qu'elle voulait n'est, chance ! plus dispo.
Dommage de rater les passionnants propos
Qu'ils expriment toujours en nous saturant l'air.

Mais je n'en oublie pas pour autant de plonger.
De temps en temps je nage et je vais faire causette,
En souriant à l'un, recevant des risettes,
Et puis, bien rafraichi, retourne m'allonger.



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