The Flight of the First Queen

Date 19-08-2013 20:14:34 | Catégorie : Poèmes confirmés


The Flight of the First Queen





En partance pour ton vol nuptial,

Tu survoles d'élégants récifs

Garnis de coraux pensifs.



L'agitation muette des algues

Irradie en ton cœur

Comme une pépite d'alentours

Entourant de ses messages floutés

L'indice d'une raison fine.



Les nervures argentées de tes ailes

Projettent sur le sable des mers secrètes

Des figurines silencieuses

Drapées d'élégance,

Préfigurant les troupeaux lents

Qu'un théâtre de Chine anime

Sur les bas-reliefs d'une autre rive.



Le flux défile sous ton sillage.

Ici, tu salues l'arbre futur

Que tu devines derrière la prêle naissante.



Instable et colorée,

Une lune miniature pend à ton cou

Et t'indique,astrolabe débridé,

La ligne tendre des marées.



Le bal des éphémères

Arrive déjà à son terme

Alors que ton esquif d'azur

S'apponte au dais du jour.



Ta quête à peine commence.

L'ivresse du matin en larmes chemine.

Le vent en ton sang , comme une heure molle,

Coule du gousset d'un soupir mordoré.



Le vol se fait plus précis:

La liane désinvolte d'un végétal acadien

Accompagne a capella ta soif de nectar.



Hybrides divines du vent et de la brume,

Tes pensées musiciennes

Se glissent par le fil de l'été

Semant dans les vallées boisées

Un clair-obscur propice

Aux étincelantes araignées.



L'ivraie aromatique de pas vénérés

Encore en rang premier d'une vie sentinelle,

Sourit aux cœurs d'attentives spirulines

Pour qu'en leurs corolles de givre,

Tu déposes l'indicible clin d œil

Des lierres dont les lacis pronominaux

Aménagent les spirales d'une étoile juvénile

S'éclatant sur le verre d'un murmure

Edifié en secret.



L'ironie des matins,

Zébrée d'écritures animales,

Décide de l'emplacement de l'ile choisie

Au risque de l'orage.



Les sédiments hasardeux

Nomment en ton nom le cardinal méridional

Du royaume qui garde,

A portée des herbes automnales,

La lumière d'un moule paré de rayons fauves.



Tu rentres, le ventre riche de semence,

Et déposes sur les cordes d'une harpe éolienne

Les runes ciselées d'une langue savante

Nacrée et grave

Dessinant une ambiance vertébrale

Au premier poisson.



Frivole et sans peur,

L'éventail qui porte ta soie

Se tend au pastel de l'océan

Et donne aux horizons primaires

Des envies de courbes

Parfumant ta proue d'écume oiseline.



Une marge secrète,

Portant annotations et mantras aquatiques,

Accueille nuitamment la rumeur

d'un golf balsamique dont les vagues,

Routinières messagères,

Sèment en ces lieux propices:



Bois de charme et croissance
Elément radial et printemps cyclique,

Feu de pétales et soleil d'Armorique,

Pétillant de suaves intonations,

Métal déridant Mercure,

Brique invisible d'un code marginal,

Eau silencieuse ridée d'anagrammes animaux,

Courant dans les landes de l'aube

Terre granuleuse rêvant d'humus

Alchimie inscrite dans les limons rares

Disposés en un quitette initiatique

T'invitant à te poser

En cette clairière de syllabes

Où tu incuberas

Consciences et rêves

De tes dix mille descendants!





17 et 18 Août 2013















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