Maltroquet

Date 27-03-2012 23:50:00 | Catégorie : Poèmes confirmés


Les nibards lourds de la patronne ouvrent la gueule du tiroir-caisse
Et du gars aux billets baveux.
Des relents de tabac se retiennent au temps.
A petites gorgées appliquées, une femme reprend la route du code.
Le liseré blanc du miroir, bouclé aux entournures,
Alpague le client qui regarni sa tempe.
La pause du tapin n'a pas le temps d'un tabouret.
Au zinc, flanqué de sa bière au sapin, le poivrot ripe un appui-trogne.
Le haut des murs recourbe un râle de lumière
Et les vieux blancs s'y cassent d'une teinte adipeuse.
Un limonadier tord la gueule aux capsules.
Et pour madam' se s'ra ?..
De l'eau de feu ambrée à panser de l'amour.

Un couple est apposé à la table des vents.
Ils entrelacent leurs mains, leurs regards leurs promesses.
Le sucre affalé,
A leur tasse a cesser le café de fumer.
Leurs yeux se fichent bien de tout ce que je vois.



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