La vengeance d'une femme bafouée.

Date 18-09-2013 13:50:00 | Catégorie : Nouvelles confirmées


Voici la réminiscence d'un très vieux fait divers, paru dans le journal ' le Havre Libre ', au début des années 50
Dés sa parution, l'article avait fait beaucoup parlé de lui et les Havrais s'en sont délectés pendant longtemps.

Une jeune femme avait déposé plainte pour des sévices qu'on lui avait fait subir. Voici les résultats de l'enquête.

Une jeune femme mariée était trompée par son époux. Le sachant, elle devait, en plus, subir la moquerie ironique de sa rivale. Ce fut la goutte qui mettait le feu aux poudres...
Elle prit la décision de punir l'impudente par où elle avait pêché.
Avec l'aide de deux amis, elle enleva sa rivale qu'ils emmenèrent dans le lieu le plus discret qui existe toujours dans la ville : la forêt de Montgeon. C'est aujourd'hui un lieu de promenade bien aménagé mais qui, à l'époque, abritait une cité de baraquements de tôles, en demi-lunes, laissés par les américains lors de leur rapatriement, dés la fin de la guerre.
Les nombreuses allées sous bois permettaient une discrétion toute relative, dans la mesure où la forêt était tout de même assez fréquentée.
La victime était à l'arrière du véhicule, entre la femme bafouée et un de ses acolytes, l'autre conduisant la voiture.
La femme trompée avait une idée bien précise sur ce que devait subir sa rivale.
Pendant que l'homme à l'arrière, maintenait les bras de la coupable, la jeune femme, avide de vengeance, dénudait le bas de l'objet du délit.. Elle se mit alors, méthodiquement, à épiler , à petites pincées, le pubis de la malheureuse. Celle-ci, bien entendu, se mit à hurler, autant de douleur que d'indignation. J'aurais tendance à pencher pour la douleur.
Ce à quoi les trois compères surent réagirent avec beaucoup d'à-propos et de bon sens: Pour couvrir les hurlements de l'épilée, ils se mirent à chanter à tue-tête la chanson qui faisait fureur à l'époque : " Etoile des neiges " !
Dés la fin de la séance, probablement par faute de matériau , la jeune femme fut relâchée dans la forêt. Et ses bourreaux s'en allèrent.
Indignée et échevelée ( ? ) , elle fila illico dans un poste de police pour raconter sa mésaventure.
Il est probable qu'un journaliste prit connaissance de la main courante du poste de police. En tous cas, l'affaire fut relatée dans le 'Havre Libre '.
Elle fit grand bruit dans la ville et bien au-delà de ses limites.
Une nouvelle mode de salutations se répandit . Deux personnes se connaissant ( assez bien, tout de même ), se saluaient fréquemment en simulant, par un mouvement du bras, une épilation forcenée, à pleines poignées, en chantonnant ' étoile des neiges '. La formule de politesse est restée longtemps dans les esprits. Elle s'est éteinte, par lassitude, comme toute chose.
Une chose est certaine : chez les vieux Havrais, la chanson a, depuis longtemps, perdu toute sa poésie....




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