A chacun son dû ( suite et fin )

Date 05-11-2013 10:48:02 | Catégorie : Nouvelles


A chacun son dû ( suite et fin )

VIII - A Marrakech, en attendant de trouver un loyer, Leila et ses deux enfants furent hébergés par une famille, pendant presque deux mois. Ismaël et Rania, devenus adolescents, avaient toujours l’air absent. Une tristesse se lisait sur leurs visages candides. Comme ils passaient une grande partie de leur temps dans la rue avec des jeunes de leur âge, ils apprirent la langue nationale et l’art de confectionner un bon joint. Dans ce domaine, Rania, se montra plus performante et plus adroite que son frère. Pourtant celui-ci avait commencé à fumer un mois avant sa sœur.
La femme du juge finit enfin par louer une chambre exigüe dans l’ancienne médina et commença à fréquenter un quartier chic de la ville ocre, en proposant aux habitantes une marchandise très prisée : des bonnes à des prix dérisoires.
Portant des lunettes épaisses d’un demi-centimètre, un vieil homme ouvrit doucement la grande porte de la villa à laquelle elle venait de sonner. Il s’excusa en annonçant à l’étrangère qu’il n’avait pas besoin de bonne. Il vivait seul avec sa femme. Tous ses enfants étaient déjà mariés.
Il ajouta : « La benjamine qui s’appelle Mina, travaillait comme bonne chez la femme d’un juge à Casablanca. Elle s’est mariée, elle aussi, et vit avec son mari dans un pays au Proche Orient.
Leila reprit son chemin en essuyant silencieusement ses larmes.
LAABALI





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