Salut, mon Sergent ! (Faut bien s'marrer!)

Date 11-01-2014 01:00:00 | Catégorie : Nouvelles


LE SERGENT - Alors on salue pas ?
LE SOLDAT - Pourquoi faire, mon sergent ?
LE SERGENT - Je suis ton supérieur.
LE SOLDAT - Bof ! Mon sergent, ce n'est pas difficile, allez !
LE SERGENT - Et pourquoi ça ?
LE SOLDAT - Parce que j'ai un complexe d'infériorité, mon sergent.
LE SERGENT - Et alors ?
LE SOLDAT - Et alors ? Je suis inférieur.
LE SERGENT - Et alors ?
LE SOLDAT - Et alors ? Etre supérieur à un inférieur c'est être nul.
LE SERGENT - Je suis nul ? Moi ?
LE SOLDAT - J'ai pas dit ça, mon sergent. C'est l'arithmétique qui dit ça.
LE SERGENT - Lari… métique… qui c’est çui-là ?
LE SOLDAT - C'est comme qui dirait du calcul.
LE SERGENT - Du calcul ? Alors, tu " calcul " maint'nant ?
LE SOLDAT - Tout le monde calcule de temps en temps.
LE SERGENT - Moi, je ne "calcul" jamais ! Alors, dis-moi ! Je suis ton supérieur, oui ou non ?
LE SOLDAT - Oui et non.
LE SERGENT - Comment ça ?
LE SOLDAT - Vous êtes mon supérieur mais vous n'êtes pas supérieur.
LE SERGENT - Quelle différence puisque je suis ton sergent ?
LE SOLDAT - Aucune différence, mais tout de même…
LE SERGENT - Tu te fous de moi ?
LE SOLDAT - Non, mon sergent.
LE SERGENT - Bien. Alors, prenons-le par l'autre bout.
LE SOLDAT - L'autre bout de quoi, mon sergent ?
LE SERGENT - J'en sais rien ! L'autre bout, c'est tout !
LE SOLDAT - Bien, mon sergent.
LE SERGENT - Donc. Par l'autre bout, je te demande si tu es mon inférieur?
LE SOLDAT - Oui, mon sergent.
LE SERGENT - Es-tu inférieur ?
LE SOLDAT - Je vous l'ai dit, mon sergent.
LE SERGENT - Oui ou non ?
LE SOLDAT - Oui, mon sergent.
LE SERGENT - Si tu es mon inférieur et que tu es inférieur, pourquoi, moi, ne suis-je pas ton supérieur et supérieur ?
LE SOLDAT - Parce que vous êtes nul.
LE SERGENT - Et mes sardines alors ?
LE SOLDAT - Elles ont l'air fraîches.
LE SERGENT - Alors ?
LE SOLDAT - Où c'est qu'vous les avez pêchées ?
LE SERGENT - Gagnées ! Gagnées, mon bonhomme.
LE SOLDAT - Gagnées ou pêchées, elles ont l'air fraîches.
LE SERGENT - Bon, eh ben toi, mon garçon, tu viens de pêcher neuf jours.
LE SOLDAT - Pourquoi neuf jours, mon sergent, et pas huit jours, comme dans l'armée ?
LE SERGENT - Parce que… un jour pour chacune de mes sardines.
LE SOLDAT - Mon sergent, vous n'en avez que trois.
LE SERGENT - Pardon pardon ! Mon gaillard ! Trois sardines sur cette manche, trois sardines sur l'autre, trois sardines sur le calot, ça fait neuf sardines. Neuf jours ! Et pas de discussion !
LE SOLDAT - C'est pas juste, mon sergent.
LE SERGENT - C'est pas juste, c'est de .. l'arithmétique.




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