Lesbos (Affligeant, mille pardons)

Date 06-08-2014 15:29:48 | Catégorie : Poèmes


Ce n'est pas du Baudelaire, loin s'en faut !

LESBOS


Hier,
Une
Fusillade
Deux morts.
À trois pas de là
Jules ! Âge : 1 heure.
Quel rapport ?
Les deux morts sont son père et sa mère !
Impossible !
Pas vraiment !
Qu'est-ce à dire ?
Mère porteuse !
Que va-t-il se passer, maintenant ?
Prison !
Prison ! Mais pour qui ?
La mère porteuse !
Ah, bon ! Pour quelle raison ?
Assassinat !
Impossible !
Pas vraiment !
Qu'est-ce à dire ?
Elle est le commanditaire de ces meurtres !
La salope ! Elle voulait garder le bébé !

Non ! Elle a tué par jalousie !
Le pauvre type, tué par sa maîtresse !
Ah, non ! Lui est mort parce que c'était un enfoiré!
Que dites-vous ?
Qu'il a été exécuté parce que c'était un salaud !
Tiens donc !
Il frappait sa femme !
Mais la femme, alors ?
Elle, elle a tuée par jalousie !
Je ne comprends pas !
Elles étaient amoureuses l'une de l'autre, enfin une plus que l'autre !
Je comprends encore moins !
Il y a peu de temps, la morte avait décidé de rester avec son mari !
Vous m'avez dit qu'elle était battue par celui-ci !
Oui, mais il lui avait fait une promesse !
De quel genre, de ne plus la toucher, comme tous ces salopards qui ont la main leste ?

Non ! Vous n'y êtes pas du tout !
C'en est trop, arrêtez ce suspens !
Il a dit qu'il était prêt à subir une intervention !
Une intervention ! Pouvez-vous m'en dire un peu plus, s'il vous plait ?
Une vaginoplastie !
Aïe !

Euh ! Non, non !



Marco





Lesbos

Mère des jeux latins et des voluptés grecques,
Lesbos, où les baisers, languissants ou joyeux,
Chauds comme les soleils, frais comme les pastèques,
Font l'ornement des nuits et des jours glorieux,
Mère des jeux latins et des voluptés grecques,

Charles Baudelaire






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