le Mastroquet universitaire.

Date 08-08-2014 14:20:00 | Catégorie : Poèmes confirmés


Quand viendra la camarde, un jour,
Lassée de me voir en ce monde
M'avouer :’’ tu entres dans ma ronde
Allez, je t'offre le séjour''

Avant de prendre le sésame
Aller, sans espoir de retour
Je ferai d’abord un séjour
Chez Dédé le docteur des âmes.

Son bar est le tendre repaire
Des poètes de la flageole,
Le phalanstère des paroles,
Mastroquet universitaire.

Nul besoin pour faire un devoir
D'Internet ou de dictionnaire
Il faut juste, savoir se taire
Et tendre l’oreille au comptoir.

Les vérités les plus sincères,
Sans retenues, sont énoncées
Qu’elles soient dites et prononcées
Par le clodo ou le notaire

Egalité et liberté
Sont en l’endroit, les seuls critères
Le rang social, on le tolère
D’autant qu’il n’est pas invité

Ecoute, le doux chant des mots
Qu’énoncent ces princes du verre
Au sobriquet drôle et divers
Qui est le reflet de leurs maux

Ainsi, si jamais Dédé vient
Servir un rouge au lieu d’un blanc
-‘’ C’est pas grave dira ‘’Tire au flan’’
J’ai le gosier qu’est daltonien’’

Ou, quand après 5 apéros
‘’Nanard le bosco’’ révélait :
‘’Le temps, je n’aime pas en parler
Même si je pense qu’il en faut…..’’

Lorsque ‘’ Ponpon’’ d’un camerluche
Affirme, entre deux cotes du Rhône,
-‘’Il réfléchît, c’est comme un drone
Y a pas de pilote dans sa ruche’’

Du permis à point‘’Le Normand’‘
Prétendait les types s’en moquent
Faudrait pour que cela les choque
Oter un pneu à chaqu’ errement

C’est dans ces cafés de quartier
Qu’en déposant sur le comptoir
Mes peines, mes pleurs et mes espoirs
La psychiatrie, j'ai évité

En attendant que la faucille
Vienne me faire sa risette,
Dédé, remet la mominette,
Je sens ma glotte qui vacille





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