Écoute, combien je t'aime !
Ne me laisse pas seul, Emmène-moi !
Je me ferai tout petit, Je serai l’ombre de mon ombre ; Cette ombre qui altère la présence Et qui dilue la silhouette jusqu’à ce que sa réalité se meure.
Ne me laisse pas seul, Emmène-moi ! Je ne ferai aucun bruit, Je serai comme le silence d’une larme qui perle au coin des yeux ; Cette larme qui atténue la souffrance Et qui en muselle les plaintes au point d’en faire taire les possibles échos.
Ne me laisse pas seul, Emmène-moi !
Tu pourras m'attacher, M'humilier, Me maltraiter, Me déshonorer !
Mais ne me laisse pas seul, Emmène-moi ! Je serai ton chien de compagnie, Subissant tes humeurs ; Ce souffre-douleur que tu meurtriras Pour te décharger, te délester, te soulager de tes erreurs et de ton mal-être !
Tu es perdue dans le dédale de ta folie, Qu'est ton univers !
Viens dans ma sphère ! Et de toi, je prendrai soin ; Je te protégerai de tes obsessions et de tes égarements, J’atténuerai tes craintes, J’annihilerai ta haine et tes hallucinations, Je soignerai tes blessures de jeunesse et adoucirai ton amertume, Je t’appendrai à t’aimer et à aimer, Je te serrerai contre ma poitrine pour que tu entendes ce cœur Qui ne peux être écouté que de toi ! Je t'en prie, accompagne-moi ! Regarde ce Monde nous appartient déjà !
Marco
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