Religion, que n'ai-je pas imposé en ton nom

Date 14-11-2014 15:19:47 | Catégorie : Essais confirmés


Il y a une chose dont je suis absolument certain, viscéralement convaincu : le Destin, le Hasard n'existent pas. Dieu, Allah, Yahvé ne sont que des illusions auxquels se raccrochent désespérément ceux et celles qui n'ont pas foi en l'Humanité. Ils sont des Seigneurs tout puissants permettant de justifier la soif de Pouvoir de personnes à l'ambition démesurée. Ils sont également des instruments utilisés afin de les soumettre.
Depuis l'Aube des Ages, l'Humanité a un besoin viscéral de croire en une vie après la mort bien meilleure que son existence ici-bas. Elle n'a que cette perspective afin de la soutenir dans les épreuves que la vie lui impose. Car, lorsque la maladie, la souffrance, la barbarie, les persécutions, se déchaînent, bien souvent, elle ne croit plus en un avenir meilleur pour elle. Et pour ne pas sombrer dans la démence, il n'y a qu'un seul moyen : imaginer qu'ailleurs, plus tard, dans l'Autre Monde, après avoir tant souffert, elle aura une place de choix auprès de son Seigneur et Maitre.
De tous temps, il en a été ainsi, l'ignorer - ou même en douter - serait comme considérer qu'il n'y a pas de jour après la nuit. Ce serait comme rejeter l'évidence. Car, il est aujourd'hui prouvé que c'est sur l'ignorance que ces Prélats autoproclamés comme ayant connaissance de la Parole Divine, se sont toujours appuyés sur des textes rédigés par des Humains, et en de temps obscurs. Il est en effet à souligner que la Torah, la Bible, le Coran, ou tout autre Texte Sacré, sont fondés sur des récits Mythiques inventés au cours de périodes Obscures. Ainsi, le Déluge est un Mythe qui se retrouve dans les Mythes et Légendes des peuples du Monde entier. De la Chine à l'Amérique du Nord, de la Mésopotamie à la Scandinavie, de l'Inde à l'Afrique Noire, cette croyance en un Déluge universel qui a englouti le Monde il y a longtemps est relatée un peu partout. Or, seules les trois Grandes Religions qui se déchirent afin d'assouvir leurs ambitions davantage terrestres que spirituelles, les ont érigées en Vérité universelle ; en certitude inébranlable, avec interdiction de les remettre en question.
Combien de fois a t'on lu dans les légendes Sumériennes - Gilgamesh -,, Inca - Viracocha -, etc, qu'un jour verrait le jour un Messie destiné à sauver l'Humanité de ses péchés. Seules les trois Grandes Religions actuelles ont élevé ce Mythe pour le transformer en Vérité. Jésus, Mahomet ou Noé ne sont que des émanations de ces légendes antédiluviennes. Mythes transmis depuis l'Aube de l'Humanité, transformés, augmentés, enrichis, ils s'inscrivent en droite ligne des Mythes fondateurs que l'on retrouve tout le long de l'Histoire de l’Égypte Pharaonique - Osiris n'a t'il pas été des griffes de Seth par sa mère Isis en étant confiée au Nil dans un panier d'osier ? ? Il est également important de savoir que nombre des Évangiles écrits par les Apôtres de Jésus après sa mort ont tout simplement été mis de coté par les évêques du Concile de Nicée - 325 - parce qu'ils ne correspondaient pas à la vision de la vie du Christ qu'ils désiraient enseigner aux Croyants dont ils avaient la charge. Si le porc a été interdit à l'époque de Mahomet, ce n'est pas parce que sa viande était impure, c'est parce qu'elle était porteuse de maladies dans les régions semi-désertiques à l'intérieur desquelles il a propagé sa foi.
Il est tellement facile, tellement simple, pour ceux qui savent ce que les Textes religieux enseignent réellement, ce qu'ils cachent, ou les pans entiers qui en ont été retirés ou modifiés, de faire croire à leurs fidèles ce qu'ils désirent leur faire croire. D'autant que, durant des millénaires, seuls les Religieux avaient accès au Savoir, à l'écrit. Pendant longtemps, seuls les Prêtres étaient les Gardiens de la chose écrite. En Occident comme en Orient, ils étaient les seuls à pouvoir décrypter les textes sur lesquels ils fondaient leur Enseignement, leur Croyance, leurs Traditions. Comme 99 % de la population ne savait pas lire, n'avait pas accès à la Connaissance, il leur était très aisé de propager leur propre vision du Monde, de l'Univers, de la place de l'Homme au sein de ces derniers. En Occident, seuls les clercs savaient lire le latin, recopiaient inlassablement les textes antiques ou religieux qui leur semblaient dignes d’intérêt. En Orient, seuls les docteurs de la Foi étaient aptes à juger quel texte ou tradition de l'époque du Prophète était à répéter à l'intérieur des Mosquées à l'heure de la prière. Les Grands Prêtres du Temple de Salomon, durant les siècles précédant sa destruction, n'étaient t'ils pas aussi de riches propriétaires inféodés à Rome, jusqu'à sa destruction en 70 de notre Ere.
Il y a tant d'exemples qu'il faudrait une véritable encyclopédie pour recenser l'ensemble des prétextes dont on usé les "Serviteurs de Dieu" afin d'assouvir leur désir de richesse et de puissance terrestre ; afin de montrer les accommodements que ceux-ci ont eu avec la Religion, tout en laissant leurs fidèles dans l'ignorance et la soumission. Plus près de nous, les Borgia en sont un exemple flagrant. Si Henri VIII a fondé l'Anglicanisme, c'est pour se remarier alors que l’Église de Rome le lui interdisait. Si les Juifs ont été chassé un peu partout en Europe à l'issue de la disparition d’Israël au 1er Siècle de notre Ere, ce n'est pas parce qu'ils gênaient. C'était uniquement pour s'emparer de leurs biens. Mais le prétexte était bien religieux lui. Or, comme par hasard, c'était toujours quand les finances de tel ou tel État Occidental était au plus bas, et qu'il avait rapidement besoin d'argent frais. Le reste du temps, les souverains étaient bien heureux de venir les trouver pour leur emprunter de l'or.
Ce n'est que lorsque, en Occident en tout cas, le "bas peuple" a commencé à avoir accès à la Connaissance, que les choses se sont progressivement mises à changer. Le tournant - dont on allait voir les véritables répercussions à "l'époque des Lumières" et ensuite, est apparu avec l'invention de l'imprimerie. A partir de ce moment là, l'accès à l'écrit a été plus facile. Les idées dont les textes, désormais imprimés, étaient les vecteurs, se sont diffusés de plus en plus largement. Des notions, parfois lointaines, souvent différentes de celles en lesquelles on croyait jusqu'alors, se sont propagées. Les sciences ont progressé en se basant - entre autres - sur les Savoirs qui avaient été caché au sein des monastères, depuis l'effondrement de l'Empire Romain. Les mentalités ont peu à peu changé, les populations se sont libérées des chaînes de l’archaïsme et de l'obscurantisme dans lesquels on les avait maintenu depuis des siècles. Et ce qui était tolérable jusque là ne l'a plus été. C'est ce qui a entraîné les grands bouleversement scientifiques, idéologiques, du 18ème et 19ème siècles - entre autres - ; avec tout ce qu'ils ont apporté de bon ou de mauvais avec eux.
Si, aujourd'hui, l’Église est tellement crispée sur ses Traditions ou Enseignements obsolètes ou surannés, c'est parce qu'elle n'accepte par cette marche de l'Histoire. Elle n'accepte pas que l'Homme se soit libéré des chaînes de la Foi toute Puissante, dont les Enseignements étaient autrefois érigés en Vérité absolue, inébranlable, inattaquable. Si au Moyen-Orient, les extrémistes Musulmans tentent à tout prix d'imposer leur foi, leur vision de la place de l'homme et de la femme en se basant sur le Coran, ce n'est pas parce que les Enseignements de ce dernier l'exige. C'est pour essayer désespérément de maintenir leur mainmise sur des populations, hélas, moins éduquées que dans les pays occidentaux. Si ces intégristes détestent tellement l'Occident, c'est parce qu'ils ont conscience de l'attrait que celui-ci exerce sur les peuples, que la liberté qu'ils y discernent est un danger pour leur suprématie idéologique et terrestre. Ils sont dès lors amers et haineux envers ces bouleversements qui remettent en cause leur suprématie idéologique ; et plutôt que de se remettre en question, ils font des bouc-émissaires la source de ces transformations profondes des modes de fonctionnement de leurs sociétés séculaires et à bout de souffle. De plus, ils savent très bien au fond d'eux mêmes, qu'ils auront beau tenter de maintenir les hommes et les femmes de leur pays sous leur tutelle, avec une civilisation de plus en plus mondialisée, avec les technologies de l'information de plus en plus accessibles, ils ne peuvent pas les contraindre éternellement. Que des fissures de plus en plus visibles et inéluctables apparaissent. Et que, finalement, la Religion Musulmane, comme l'a fait la Religion Catholique en son temps, devra tôt ou tard s’accommoder de la réalité de notre monde ; qui veux que chacun a le droit à l'accès à la Connaissance, et que c'est en fonction des enseignements qu'il en tiré - seul, et non en se basant uniquement sur ce que quelques Prélats ont édicté comme l'unique Vérité -, qu'il se fera sa propre idée de ce en quoi il veux croire ou non.
Ce sera aussi dur, aussi violent, aussi perturbant, que cela l'a été pour les catholiques les plus fervents qui ont vu leur prédominance s'émousser au fil du temps en Occident. Mais c'est inévitable, le nier, tenter de l’empêcher ne peux entraîner que souffrance, répression, violence, et incompréhension. Ce que toutes les Religions, d'où qu'elles viennent, réprouvent au plus haut point...



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