LMCC (5. "La Simonière") (Avec un résumé des chapitres précédents).

Date 18-12-2014 01:20:00 | Catégorie : Nouvelles confirmées


Le Mystère de la Chambre Close



Résumé des Chapitres précédents

Le Baron Armand de Valfort vient consulter Walter Morsirisse, détective privé, au sujet d’une lettre de chantage qu’il a reçue d’une inconnue qui signe : V.S.
Cette dernière laisse entendre qu’elle viendra chez-lui le même jour, à minuit, réclamer la somme d’argent exigée.
Le Baron invite Morsirisse à diner, ce même jour.
L’après-midi précédant l’heure du diner chez le Baron, Morsirisse vient rendre visite à son vieil ami Sanvergogne et lui parle de l’affaire. Ce dernier semble cacher quelque chose. Morsirisse n 'insiste pas car il sait que Sanvergogne tôt ou tard lui avouera ce qu'il sait. Il qutte donc son ami.
Un peu plus tard.... Il se rend à la Simonière. Le valet Étienne Duboulet lui ouvre la grille de la residence. Walter Morsirisse lui pose quelques questions.


« Cela vous ennuie-t-il de me répondre ? lui dis-je, calmement. »
Étienne me lance un regard résigné. Il baisse ensuite la tête et la relève lentement, enfin prêt à parler.
« Monsieur le Baron m’a prévenu que vous me poseriez des questions au sujet du… courrier.
-Ah !
- Je ne l’ouvre pas, Monsieur, s’exclame-t-il soudain, l’esprit échauffé. Je le jure ! Je ne fais que le trier. Ensuite, je dépose celui qui est destiné au Baron, sur son bureau. Franchement, Monsieur ! Cette lettre ! Cette lettre bleue ! Je n’y ai pas touché !
-Ce n’est pas vous qui l’avez déposée dans le casier ?
-Mains non ! J’en fais serment ! Elle était déjà là quand je suis venu avec ma pile de lettres. La couleur de l’enveloppe m’a frappé. Une couleur bleu, un ‘bleu étrange’. Je l’ai prise dans la main, juste une seconde pour constater qu’elle n’avait pas de timbre. J’ai alors pensé qu’elle avait été délivrée en main propre à Monsieur le Baron. Je l’ai aussitôt placée sur le tas de lettres que j’apportais, et j’ai remis le tout sur le bureau.
- Merci, Étienne. Je vous crois.
-Monsieur est bien aimable. »
Étienne est soulagé. Il a le sourire. Il n’a même plus envie de se débarrasser de moi. Il ne tente pas de se remettre à marcher, et pourtant son cœur est si léger qu’il pourrait voler dans les airs. Le Baron a dû lui passer un savon ou peut-être l’accuser d’avoir trempé dans cette histoire. Maintenant qu’il a senti en moi un allié, il ne veut plus me lâcher et m’invite fièrement à continuer de l’interroger. Je lui demande donc si le Baron a reçu précédemment d’autres lettres de ce ‘genre’.
Étienne se concentre, ou fait semblant de se concentrer pour me démontrer sa bonne volonté et donner plus de poids à sa réponse. Cette question touche à un point de contention entre Sanvergogne et moi. Ce dernier est certain que le Baron n’en a reçu qu’une seule, et qu’en conséquence, il a menti en acquiesçant devant ma suggestion qu’il en avait reçu deux. Le valet sort finalement de ses réflexions et donne sa réponse.
« Non, Monsieur. Il n’en a pas reçu d’autres.
- Vous en êtes sûr ?
- Je n’en ai vu qu’une.
- Cela ne prouve pas qu’il n’en ait pas reçu d’autres.
- Il m’aurait interrogé à leur sujet, comme il l’a fait cette fois-ci. »
Étienne n’est nullement sot. Si le Baron lui a demandé une explication sur la présence de la ‘lettre bleue’ il n’aurait pas manqué de le faire pour toute autre lettre de chantage. Sanvergogne avait raison ! Le Baron de Valfort cache quelque chose. Je suis désormais convaincu qu’il a inventé toute cette histoire. Cela est devenu évident. Mais pour quelle raison aurait-il monté toute cette mise en scène ? Je n’en sais rien. Mais je saurai la découvrir ! La vérité se trouve à l’intérieur de cette munificente bâtisse, où j’ai hâte maintenant de pénétrer. Satisfait de mon petit entretient avec Étienne, je lui lance gaîment :
« Allons-y, mon ami ! Ne perdons plus de temps ! Montrez-moi le chemin. »
Étienne s’incline légèrement et m’invite à le suivre. Je lui emboîte le pas et me retrouve rapidement dans le hall de la Simonière. Mon guide bifurque aussitôt vers la droite et sans s'arrêter fonce vers une grande porte. Sous mon regard attentif, il fait coulisser les battants massifs de la porte, en disant :
« Si Monsieur veut bien attendre dans la bibliothèque, je vais avertir Monsieur le Baron. »
Avant que je puisse répondre, il me demande si je désire qu’il me prépare un cocktail. Je refuse avec une sincérité catégorique, et sans autre formalité, j’entre dans la grande pièce délicieusement lotie entre meubles et livres. J'admire le nombre impressionnant et la qualité des bouquins, albums et manuscrits qui y sont rangés. Les rayonnages recouvrent les murs à l’exception de celui de droite où s’ouvre une baie vitrée devant laquelle sont placés trois fauteuils, dont l’un est occupé par un inconnu qui m’observe avec curiosité, la main posée sur un livre dont l’épaisseur m’impessionne.
(A suivre)




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