Le Mystère de la Chambre Close (Suite)

Date 01-01-2015 00:26:53 | Catégorie : Nouvelles confirmées



Le Mystère de la Chambre Close







Résumé des Chapitres précédents

Le Baron Armand de Valfort vient consulter Walter Morsirisse, détective privé, au sujet d’une lettre de chantage qu’il a reçue d’une inconnue qui signe : V.S.
Cette dernière laisse entendre qu’elle viendra chez-lui le même jour, à minuit, réclamer la somme d’argent exigée.
Le Baron invite Morsirisse à diner, ce même jour.
L’après-midi précédant l’heure du diner chez le Baron, Morsirisse vient rendre visite à son vieil ami Sanvergogne et lui parle de l’affaire. Ce dernier semble cacher quelque chose. Morsirisse n 'insiste pas car il sait que Sanvergogne tôt ou tard lui avouera ce qu'il sait. Il qutte donc son ami.
Un peu plus tard.... Il se rend à la Simonière. Le valet Étienne Duboulet lui ouvre la grille de la residence. Walter Morsirisse lui pose quelques questions. Ainsi, Étienne lui confirme que le Baron n'a reçu qu'une seule lettre de menace, renforçant ainsi les soupçons qui pèsent sur la bonne foi du Baron de Valfort..
Peu après Morsirisse est conduit par Étienne jusqu'à la bibliothèque où il fait la connaissance d'Hevé Santéglise, le précepteur de Juliette de Valfort, fille du Baron.
Quelle n'est pas la surprise du detective de découvrir que le précepteur possède une envelope bleue, identique à la "letter anonyme" cachée dans le livre qu'il tient dans sa main.
L’arrivée de la Baronne met un terme à leur discussion. La Baronne après avoir ‘congédié’ le précepteur avoue à Morsirisse qu’elle est la personne qui a déposé la lettre anonyme sur le bureau du Baron mais qu’elle n’en est point l’auteur. De son côté, le Baron la soupçonne. Morsirisse rassure la Baronne et promet de l’aider à découvrir le coupable.


QUATRE (SUITE)

La Baronne Simone de Valfort

-Il n’a pas eu besoin de m’en parler. C’est moi-même qui l’ai déposée sur son bureau. »
Cette nouvelle me paralyse. Je n’arrive plus à réfléchir. Je suis dans un état de stupeur qui fort heureusement ne dure qu’un court instant. J’ai envie de crier : « C’est impossible ! », mais ce serait ridicule. Sanvergogne me dirait avec sa logique ‘à lui’ : « Si elle le dit, c’est qu’ c’est vrai ! » Et, il aurait raison. Je ne peux me permettre de nier les faits. J’ai cependant le devoir de les vérifier, et de projeter sur eux la lumière qui, en les éclairant, les fera se multiplier jusqu’à la vérité. Je recouvre donc ma lucidité, et passant sous silence l’expression de ma consternation, je l’interroge froidement.
« Madame la Baronne, ce que vous me dites-là semble grave. À moins que les détails que vous voudrez bien, je l’espère, y apporter ne puissent me convaincre du contraire.
-Il n’y a vraiment rien à ajouter.
-Non, Madame ! Au contraire ! Vous avez maintenant, beaucoup à ajouter.
-Monsieur Morsirisse on nous attend pour dîner.
-Madame, je sais que ce n’est pas vous qui avez écrit cette lettre. Dites-moi donc comment se fait-il que vous l’ayez eue en votre possession. »
La Baronne joue une fois de plus avec le pan de sa robe, avant de répondre dans un long soupir.
« Je l’ai découverte hier soir sous la porte de ma chambre. Quelqu’un a dû la glisser là durant mon absence.
-Vous l’avez ouverte.
- Non ! Elle l’était déjà. Alors,… Bien qu’elle fût adressée à mon mari, j’ai supposé, n’est-ce pas, puisqu’elle m’était remise, que je pouvais en prendre connaissance. J’étais d’ailleurs certaine qu’elle devait être sans importance. Maintenant je suis sûre que la vie de mon mari est en danger.
- Lui avez-vous tout raconté ? Sait-il que c’est vous qui avez mis la lettre dans le casier contenant son courrier ?
- Oui.
- Si je comprends bien, vous l’avez trouvée sous votre porte, hier au soir, et vous avez attendu ce matin pour la déposer sur son bureau ?
- Non. Je l’ai mise dans son bureau le soir-même. Il ne l’a cependant vue que le lendemain matin. Je croyais qu’il allait m’en parler. Comme il ne l’a pas fait, je lui tout avoué.
- Quelle fut sa réaction ?
- C’est affreux ! Mon mari pense que je suis l’auteur de la lettre !
- A cause des initiales VS ?
- Exactement. Comme si j’eusse été assez sotte pour me dénoncer moi-même en signant de mes initiales renversées.
- Bien sûr, Madame. Calmez-vous. Le Baron vous aime. Il est venu me voir. Il a tout fait, je veux dire… il a joué devant moi une petite comédie subtile et habile pour me faire croire qu’il était coupable. Et tout cela pour détourner de vous les soupçons. »
La baronne sourit légèrement. Son sourire la rend plus séduisante. Il me rappelle qu'après Quatorze, je ne peux plus espérer séduire personne. Encore moins une femme comme la baronne de Valfort.
« Je m'excuse, dit-elle. Je me conduis comme une gamine. »
Je lève ma canne pour répondre sans paroles. La baronne se trouble. Je ne m’en sens pas fier. J’ai utilisé inconsciemment ma canne, comme tous ceux qui s’en servent, non pas par élégance mais comme ‘une roue de secours’. Je me suis montré pitoyable.
« Je vous comprends, lui dis-je. Vous avez déjà surmonté beaucoup. Faites-moi confiance, Madame, je suis ici pour vous aider. Vous craignez l’existence d’un assassin, mais craindre une existence n’équivaut pas à la faire disparaître. Si un criminel se cache ici, sous votre toit, et si nous ne l’arrêtons pas tout de suite, il risque de frapper. Laissez-moi faire. Rejoignez vos invités. Quant à moi, vous me disiez que le Baron désirait me parler ?… »
(A suivre)






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