Histoire de l'épiphanie

Date 05-01-2015 15:50:00 | Catégorie : Essais confirmés


Épiphanie

Fêtée le 6 Janvier , donc après les fêtes de Noël et du jour de l'an, l'épiphanie est, comme toutes les fêtes, une fête chrétienne ayant des origines plus anciennes dans les traditions païennes. Elle est appelée également fête des rois, puisque la coutume veut qu'elle célèbre, selon l'église, l'hommage des rois, dits rois-mages, qui vinrent se prosterner devant l'enfant jésus nouveau-né..
Solennité de toutes les Églises chrétiennes, traditionnellement fixée au 6 janvier, mais, à la suite des dernières réformes de la liturgie romaine, rapportée, dans les pays où ce jour n'est pas férié, au dimanche qui se situe entre le 2 et le 8 janvier. À l'origine, l'Épiphanie apparut comme étant la réplique orientale de Noël ; l'Égypte fixait au 6 janvier la fête païenne du solstice d'hiver, dont l'Église a fait une célébration de la naissance du Christ.
Très tôt, les deux fêtes se sont imposées partout, l'Épiphanie étant surtout considérée comme la manifestation, c'est le sens du mot grec qui la désigne, de Dieu dans l'humanité de Jésus, manifestation illustrée par l'épisode de l'adoration des Mages, par le miracle de Cana, où l'eau fut changée en vin. mais aussi le baptême du Christ dans les eaux du Jourdain.
Des croyances mythologiques, en effet, faisaient coïncider la naissance du soleil avec une recrudescence des sources, qui avaient, ce jour-là, des vertus merveilleuses. Ainsi se comprend la bénédiction solennelle des eaux qui a lieu dans les liturgies orientales et leur coutume, adoptée par les anciens rites de Gaule et d'Espagne, de célébrer les baptêmes lors de l'Épiphanie.
La tradition populaire a restreint l'usage du mot Épiphanie à la visite que rendirent des mages venus d'Orient à l'Enfant Jésus. Ces mages, sans doute des prêtres zoroastriens symbolisent l'hommage de la science et du savoir à la pauvreté évangélique.
À noter qu'en Espagne, ce sont les Rois mages qui distribuent des cadeaux aux enfants sages le jour de l'Épiphanie et non pas à Noël.
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Les rois mages

L'épisode des Rois mages n'est rapporté que par l'Évangile de saint Matthieu (II, 1-12). Rien n'indique d'ailleurs que ces mystérieux personnages aient été trois ni qu'ils aient été rois. C'est la tradition qui en a fait trois rois venus d'Arabie, sans doute en raison du nombre des présents, or, encens et myrrhe qu'ils apportèrent. Les noms qu'on leur a donnés – Melchior, Gaspard et Balthazar – ne sont pas antérieurs au IXe s.
Selon le récit qu'en fait saint Matthieu 2,1-12, les mages furent guidés jusqu'à la crèche de Bethléem par une étoile mystérieuse. Une fois arrivés, ils déposèrent devant la crèche l'or, qui évoque la richesse terrestre, la myrrhe, qui accompagne les hommages rendus à un roi à sa mort, et l'encens qui honore la divinité.
Ce récit, qui n'a pas de fondement historique, a été enjolivé au cours du Moyen Âge. Les mages sont devenus trois Rois prénommés Gaspard, Melchior et Balthazar. L'un d'eux était noir en témoignage de l'universalité du message évangélique.
En Occident, on ne célébrait que la naissance de Jésus, le 25 décembre. Puis il y eut échange, l'Occident adoptant l'Épiphanie orientale et l'Orient le Noël occidental. La tradition populaire considère ces rois comme des rois d'Arabie. Leurs reliques, découvertes, dit-on, par sainte Hélène, se trouvent à la cathédrale de Cologne.
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Dans les arts :

À partir du XIIe s, dans l'iconographie religieuse, on différencie les Rois mages en représentant Gaspard comme un jeune homme, Melchior comme un homme mûr, Balthazar en vieillard. Au XVe s, on fit de ce dernier un Africain, et des autres, un Asiatique et un Européen, en souvenir des fils de Noé.
Les thèmes les plus souvent traités par la sculpture sont l'annonciation par l'étoile miraculeuse, voir chœur de Notre-Dame de Paris et la visite des Mages à Hérode, voir dans la cathédrale d'Amiens, de Chartres, d' Autun, de Poitiers. Le thème de l'Adoration des Mages a été traité en mosaïque à Ste-Marie-Majeure, Rome ; Ravenne ; St-Sauveur-in-Chora, Constantinople et en peinture par Gentile da Fabriano, Botticelli, Léonard de Vinci, Rubens...

La coutume

Le premier dimanche de janvier, la tradition veut qu’elle soit l’occasion de, selon l'expression, tirer les rois à l’épiphanie, c'est à dire désigner le roi de la fête : une fève est cachée dans la galette et la personne qui obtient cette fève devient le roi de la journée et a le droit de porter une couronne de fantaisie. C’est gébéralementle plus jeune des convives, caché sous la table, qui décide de la distribution des parts. La tradition veut, que celui qui trouve la fève, désigne un roi ou une reine, et l’embrasse après avoir déposer la fêve dans son verre de champagne, ou cidre, ou vin blanc.
Nous mangeons la galette des rois ce jour là, car c’est l’Eglise qui institua cette tradition typiquement française. Elle remonte au 13ème siecle, entre 1200 et 1300 ans. A cette occasion, la galette etait partagée en autant de portions que d’invités, plus une part. Cette portion supplémentaire, appelée part du Bon Dieu ou part de la Vierge était donnée au premier pauvre qui passait.
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La Fève

La fève dans la galette des rois remonte au temps des Romains. Au XIème siècle, entre 1000 et 1100 ans, certains avaient pour habitude de désigner leur chef en cachant une pièce dans un morceau de pain. Une pièce d’argent, une pièce d’or ou bien pour les plus pauvres, un haricot blanc. Celui qui la trouvait était alors élu. Plus tard ce pain fut remplacé par de la brioche. À la fin du XVIIIe siècle, des fèves en porcelaine apparurent, représentant l’enfant Jésus en porcelaine. Sous la Révolution, on remplaça l’enfant Jésus par un bonnet phrygien. Les graines de fève furent systématiquement remplacées depuis 1870, année de la Commune de Paris par des figurines en porcelaine, puis plus récemment, en plastique. Pour la petite histoire, l’Élysée accueille chaque année une galette sans fève car tirer les rois ne s’accorde pas avec l’idée de la République. Il existe aujourd’hui une multitude de fèves fantaisie qui font le bonheur de collectionneurs. La collection de ces petits objets se nomme la fabophilie

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