Supplément à "Comment la Beauté Féminine a influencé ma Destinée

Date 07-02-2015 16:30:00 | Catégorie : Essais confirmés


Je souhaiterai ajouter ceci en ce qui concerne mon long texte d'hier. Je ne sais pas si beaucoup de mes lecteurs plus ou moins réguliers l'ont lu ; je n'en suis pas persuadé. Il est vrai que celui-ci est particulièrement développé. Il est également qu'ici ou ailleurs, les lecteurs ou lectrices assidus et appréciant les récits détaillés, sont rares. Internet a beaucoup de qualités. Mais l'un des effets pervers de cet outil de recherche et de communication incroyable est qu'il favorise la paresse intellectuelle.

Ne vous y trompez pas, Internet est de mon point du vue un instrument formidable. Il donne accès à des Connaissances, à des possibilités qui n'existaient pas il y a une vingtaine d'années. Il facilite les échanges, les rencontres, l'ouverture sur le monde ou sur l'univers. Il permet d'acheter des objets auxquels nous n'aurions pas accès autrement. Il ouvre des possibilités quasi-illimités dans maints domaines. Mais, le revers de la médaille – et j'en suis le témoin privilégié, moi qui suis écrivain -, c'est que lorsque des textes dépassant quelques lignes ou quelques dizaines de lignes maximum y sont publiés, les gens ne prennent pas le temps de s'y attarder. Sur Internet, tout – la lecture comme le reste – doit prendre le moins de temps et d'énergie possible. Dès qu'un sujet – personnel ou non – est traité en profondeur par l'écrit, la grande majorité des gens s'en désintéresse. « Trop long, trop fastidieux, ça prend trop de temps, besoin de trop se concentrer ! ». Et pour résultat, nous appartenons désormais à une civilisation qui glorifie la paresse intellectuelle, qui ne cherche pas à développer sa réflexion, sa curiosité. Qui n'a aucune conscience de la richesse et de la multiplicité des thèmes abordés par des récits contenant davantage que quelques courts paragraphes.

C'est mon avis, mais je trouve cela navrant. C'est aussi très grave pour les générations actuelles, et celles qui vont leur succéder. Si faire un effort intellectuel, se concentrer quelques minutes ou quelques heures sur un texte un peu plus long que les autres devient l'exception, notre univers basé sur le développement de l'individu, sur sa capacité à développer son imagination afin de dépasser les épreuves auxquelles il est confronté, est voué à à disparaître à court terme. Et la Civilisation vouée à régresser jusqu'en des Temps Barbares pas si lointains.

Personnellement, je ne m'y résout pas. Et tant que je vivrais, à ma façon, avec mes mots, par mes idées, par mes passions, etc., je combattrais de toutes mes forces cette obscurantisme latent qui nous submerge progressivement. Tant pis pour ceux et celles qui honorent cette paresse intellectuelle, ou qui la considèrent comme un fait acquis, une fatalité contre laquelle on ne peux rien. Je les pleins de tout mon cœur, de toute mon âme. Mais qu'ils réalisent qu'ils sont les artisans inconscients du délabrement progressif et continuel des valeurs auxquelles nous sommes attachés. C'est parce qu'il y a des millions de personnes qui se noient dans cette paresse intellectuelle que des intégristes de tous poils comme ceux qui ont commis les attentats de Charlie Hebdo, comme ceux qui ne voient en l'intégrisme religieux ou idéologique – d'où qu'il vienne – l'unique moyen de soumettre ces « hordes de moutons » léthargiques ; sans désir de combattre à leur façon, par des moyens qui n'appartiennent qu'à eux, cette paresse intellectuelle qui gangrène nos Sociétés.

Je sais que je suis sévère, qu'hélas, tout le monde n'a pas la capacité de contrer cette dernière. Tant de personnes n'ont pas accès à la Connaissance, à l’Éducation. Par contre, chacun, à son niveau, peux refuser la facilité, les idéologies, les préjugés, imposés par le système. Chacun peux dire non à ceux qui voudraient nous imposer leurs arbitraires religieux, moraux, financiers, idéologiques. Et ce n'est, à mon avis, qu'en ne se contentant pas de bribes d'informations lues ou vues en quelques secondes ou en quelques minutes sur Internet qu'on pourra les combattre.

Pourquoi, après les attentats de Charlie Hebdo, dans les écoles, les les collèges, les lycées, a-t-on immédiatement vu apparaître des théories du complot ? Parce que les jeunes qui se sont légitimement posé des questions sur ces événements se sont contenter d'adhérer, sans se poser de questions, sans se référer à d'autres sources de renseignement viables et vérifiables, à des rumeurs surgis d'on ne sait où et qui se sont propagées comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux. Dès lors, ces rumeurs sont à leurs yeux devenues de vérités, des certitudes inébranlables bien que fondées sur du vent. Si ces mêmes jeunes avaient fait l'effort de lire plus attentivement des articles d'une longueur de plus de quelques lignes sur le sujet, ils se seraient interrogés sur la véracité de ces propos absurdes. Et la minute de silence destinée à honorer les morts de Charlie Hebdo aurait été honorée sans qu'il n'y ait aucun incident.

De mème, ils auraient compris que caricaturer le Prophète n'a rien d'une insulte envers celui-ci. On peux se moquer d'une religion, d'un homme de foi. Il n'y a rien d'insultant ou de répréhensible. C'est l'interprétation personnelle de ces caricatures qui est source de tout ce ressentiment. Comme si ces croyants étaient directement touchés par elle, alors qu'elles ne visent personne en particulier. Elles n'existent que pour faire rire. On peux rire de tout dans un état laïque et de droit, au sein d'une république démocratique fondée sur la liberté – dont l'une des extensions est la liberté d'expression. Mais, une fois encore faut-il être informé de ce que les valeurs de la laïcité, de la république et de la démocratie enseignent ? Et ce n'est pas en se référant à quelques lignes lues vite fait sur Internet, ou en visionnant quelques vidéos sans queue ni tète sur Internet, ce n'est pas en étant paresseux intellectuellement que cette pauvreté de raisonnement et de réflexion se comblera ! C'est un combat quotidien à mener dans le but de faire reculer la paresse intellectuelle – une fois encore – qui en est à l'origine.

*

Quant au thème principal de mon texte précédent, voici ce que je désirais expliquer : la beauté n'est qu'une question de subjectivité. Une personne qui trouvera une autre personne belle, sensuelle, désirable, attirante, sexy, etc. se base sur des critères qui lui sont propres. Selon son parcours personnel, sa vision du monde et de l'Homme, son éducation, son environnement social, professionnel, familial, etc. Il y a tant de choses qui entrent en ligne de compte qu'il y a autant de formes de beauté que d'individus sur Terre. Son voisin n'aura pas les mêmes critères de sélection en ce qui concerne une personne qu'il définira comme belle. J'ai mes critères qui me sont propres et qui n'appartiennent qu'à moi. Nul ne doit les juger à l'aune de ses critères personnels. Car les gens ont trop tendance à se baser sur un cas individuel pour le transformer en généralité ; le considérer au final comme un fait établi, une Vérité inébranlable qui ne doit être remise en cause sous aucun prétexte ; au risque d'ébranler leurs certitudes et leurs à-priori sur lesquels ils fondent leurs visions du monde et des rapports qu'ils entretiennent avec les autres.

D'un autre coté, j'insiste sur un point puisqu'il semble que cela ne soit pas compris par tous ceux et toutes celles qui lisent mes textes les plus personnels :

Je suis parfaitement conscient que je ne suis pas l'homme le plus malheureux du monde. Malgré toutes les épreuves que j'ai traversées au cours de mon existence – et c'est loin d’être terminé -, je mène une vie qui, à beaucoup peux paraître enviable. Je n'ai pas de problèmes d'argent ; j'ai un bel appartement ; je peux m'adonner à mes passions et à mes centres d’intérêt sans beaucoup de contraintes ; j'ai une famille que j'aime et qui m'aime. Il y a des millions de personnes en France ou dans le monde qui n'ont pas de conditions de vie aussi idéales ; qu'elles soient dotées d'un handicap ou non en outre.

Or, de la mème manière que les critères de beauté sont subjectifs, le ressenti que l'on éprouve face aux difficultés de l'existence le sont également. Certaines personnes sauront faire face à des malheurs, à des épreuves, à des blessures morales ou physiques sans se plaindre – ou peu souvent. Elles auront une endurance telle face à certains drames, face à la violence physique ou morale, face au regard des autres, face à la haine, face à la guerre, etc, avec courage et ténacité. Pour d'autres, elles seront incapables de les assumer, d'y trouver des solutions ou des moyens de les éviter ou d'en amoindrir l'impact. Elles seront incapables de canaliser leur ressenti ou leurs émotions afin de les relativiser. Pour d'autres enfin, elles réussiront à s'en accommoder ou à les vaincre lorsqu'il s'agit de domaines où elles se sentent assez fortes pour les contrer, et en seront incapables pour d'autres aspects de leur vie, de leur personnalité, ou de leurs rapports avec leur entourage plus ou moins proche.

Personnellement, j'appartiens à cette dernière catégorie de personnes. Il y a certains aspects des épreuves que j'ai dû affronter au cours de ma vie que j'ai réussis à vaincre. Ils y en d'autres où cela n'a pas été le cas. Ce n'est pas une question d'intelligence, de connaissance, de culture. Nous ne sommes pas tous fabriqués de la même manière, et nous réagissons tous de façon différente face à un événement. C'est pour cette raison, entre autres, qu'au cours d'un meurtre par exemple, certaines personnes auront le regard attiré par des détails que leurs voisins n'auront pas remarqué. C'est pour cette raison que chacun des témoins de cet événement le relatera aux enquêteurs comme s'il avait été le seul à y assister. Comme si cette scène était distincte à sa propre personne. Et non pas le théâtre d'un drame collectif.

Je suis loin d'avoir relaté l'ensemble de mon parcours. Pour le moment, j'ai dessiné les contours de deux ou trois des faits les plus marquants de mon existence. Il y en a eu de nombreux autres. Et mème ceux que je détaille ici lorsque je les partage ici, sont incomplets. Pour les explorer en totalité, il me faudrait les décortiquer tout le long de chapitres entiers. Et comme je l'expliquais dans le propos au début de ce texte, ce serait assez long. Déjà que beaucoup de personnes estiment que mes textes sont trop développés, trop longs, trop fastidieux, je n'ose imaginer leur réaction si je publiais une quarantaine ou une cinquantaine de pages d'un coup. Ce serait un tollé général. Et il n'y aurait que peu de gens assez courageux ou intrépides pour entreprendre la lecture de mes textes.

Je suis écrivain dans l'âme. C'est dans ma nature. C'est un besoin viscéral. Les livres sont toute mon existence. Sans eux, aujourd'hui, je ne serai rien. Ils m'ont en partie aider à vaincre mes démons intérieurs, à franchir les nombreux obstacles qui se sont souvent dressés sur ma route tout le long de mon existence. Ceux et celles qui ne comprennent pas cet aspect de ma personnalité ne me connaîtront et ne m'apprécieront jamais pour l'homme complexe, divers, multiple, aux ramifications culturelles, aux Savoirs encyclopédiques, que je suis. Mais chaque médaille a son revers : je suis aussi d'une extrême sensibilité, d'une fragilité incroyable, doté de peurs et d'un passé si lourd que le terme « fardeau » le symbolise difficilement. Beaucoup de choses m'ont blessé, torturé, humilié, détruit, mené aux portes de la folie et de la mort. Je me suis construit depuis mon enfance et mon adolescence en m'appuyant sur elles. Et cette vision de la beauté féminine que j'ai longuement relaté hier s'ancrant profondément à l'intérieur d'un certain nombre de mes épreuves personnelles les plus éprouvantes et les plus traumatisantes en fait partie.

Malgré tout, il ne s'agit là que de témoignages ou de pensées et de réflexions qui me sont propres et que chacun est en droit de partager ou non. Chacun a sa propre perception des choses, je ne cesserai jamais de le marteler. Celle que je décris dans mes textes m'appartiens. Je la revendique, je la partage ; elle peux être source d'échanges, d'interprétations ; on peux y adhérer ou pas. On peux les aimer ou les haïr. Mais elle m'est personnelle. Elle s'ancre viscéralement dans les profondeurs de mon âme, de mon cœur, et de mon corps. Et ce que j'ai précédemment évoqué sur la beauté lui est rattachée. Je demande uniquement à ne pas être jugé ; juste à être respecté pour l'enfant, l'adolescent, le jeune homme que j'ai été et qui fait au mieux de ses capacités et de ses possibilités, pour l'homme que je suis aujourd'hui, et l'homme poursuivant sa route, où que celles-ci doive le mener, de demain...



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