D’un matin, au bout du chemin J’ai regardé la mort des fins Elle était ni proche Elle était ni moche Mais a pris mon âme en tutelle
Je pensais la connaître Elle était mystère à ma fenêtre Elle était une manière Je voulais la prendre entière Comme être est de naitre
Pour se bien m’accueillir J’ai pensé à cette vie de martyr Elle était dure à construire Elle était difficile à mûrir Révolté j’ai volé sa finesse
C’était une triste affaire J’ai voulu m’en défaire Elle cognait à ma porte Elle faisait tout en sorte Pour me dire tout l’amère
De cette mort alaire j’y pense Je ne vis plus dans sa peur dense Elle m’attend prude en langueurs Près de mes mercis sans rancœur Me libérer de toutes mes démences
Je l’attends en croquant le joli naturel Me donne dans l’instant une joie nouvelle Il me dirige aventurier en bonne voie Celle de la raison où se fixe le bonheur roi Embaumera-t-elle mon esprit pourfendeur
Pauvre esprit il rechigne à sa peine Ne jamais vouloir vivre dans la haine Quand l’outrage l’assomme sans pudeur Ne lui laissant que le pardon à donner ardeur Versée en pleurs de pitié, perles de bontés
J’irai demain dans ton cimetière Pour écouter toutes les prières Que la vie me cantique des hier Ô mort ne viens pas encor sur mes terres Fait jouer mon bonheur, inities-le à l’enfer ☼ƑƇ
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