Le percepteur............

Date 15-06-2015 10:20:00 | Catégorie : Poèmes confirmés


Il quêtait sans relâche, et sans nulle indulgence,
Rançonnant les quidams, ces cochons de payeurs,
Qui tentaient, ces salauds, de duper l’encaisseur,
Qui ramasse les sous pour le bien de la France !!!

‘’Vous avez deux télés, n’en déclarait aucune,
Par ce biais, trahissez le contrat citoyen
Qui impose les règles : un pour tous, pour un,
Exceptés les nantis, que la chose importune !!’’

‘’ Vous faites des ménages, pour clore, en fin de mois,
Un budget trop restreint, dites vous, quel culot!!
Avec huit cent euros mensuel, pas de sanglots
On vit fort aisément, à l’aise comme des rois !!’’

Et le plus pitoyable, dans ce discours honteux,
C’était sa conviction, qu’il servait la nation,
Qu ’il aurait mérité, la considération,
De ses compatriotes, qu’il traquait tels des gueux !!

Un jour son exercice l’amena en un lieu,
Ou vivaient deux vieillards, à l’aube du trépas,
Qui vivaient chichement, sans abus, sans éclat,
Avec pour seul projet, de rejoindre les cieux.

Que leur reprochait t-on à ces deux centenaires ?
Qui, bien avant la guerre, usaient déjà du lieu,
D’avoir point déclaré, Dieu comme c’est affreux,
D’élever quelques poules, dans le plus grand mystère !!!!!

‘’L’élevage est proscrit explosa l’intendant
Il vous faudra payer, et ce depuis le temps,
Ou votre poulailler clandestin est latent,
Soit 30 euros par jour et depuis 60 ans !!!

Ils eurent beau crier, jurer leur bonne foi,
Que les Å“ufs frais pondus, ils les offraient souvent,
Aux quidams de passage, et plus qu’eux, pauvre gens,
Sans nul bénéfice, qu’ ils tiraient de cela.

A l’instant de parapher, le procès verbal,
La veille, regardant le caissier dans les yeux,
Avança doucement :’’ Voyez c’est fort curieux,
Les choses ont bien changé, aujourd’hui illégal,

Nous fumes décorés après l’affreuse guerre,
De la médaille des justes, grâce à ce poulailler
Permettant de nourrir des enfants refugiés,
Cachés en cet endroit…, mais ça, c’était naguère….

Notre histoire d’hier à ce jour s’est enfuie
C’est le règne du fric, qui régie notre monde,
Puisse, pour nos enfants, que cette affreuse ronde
Cesse un jour de tourner, pour des matins moins gris…..



Morale de ce compte, non, de ce conte:

Dans ce monde, il n’y a rien d’assuré, sauf la mort et les impôts……







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