Une soirée de juin

Date 13-06-2012 19:59:37 | Catégorie : Poèmes





Dans un indolent soupir, un jour d’été roule
traverse le gazon bleu vert
dans de féeriques clartés.
Au bout de ce doux tapis une forêt
se repose dans un sommeil étrange.
Vibrant dans l’air léger de ses rameaux.
Montant très haut dans le ciel en silence.
Mais dans ce folklore, les âmes vivent
et correspondent à chaque chose.
Soumis par le temps qui le pourchasse.
Vagabonde comme lui, palpitant
au dessus des franges battant de ses ailes
comme un papillon.
Changeant sa forme sans cesse pour une
autre figure puis s’évanouit dans une robe
couvrant ses hanches.
Il s’enfonce longuement dans la clarté
traversant la clairière.

Et tout s’immobilise allant vers le sommeil.
Mais les rêves comme les ombres s’abandonnent
dans les prières volant vers leurs illusions au dessus
des bois et des prés caressant l’air de leurs ailes magiques.

Dressée très haut montrant son visage rayonnant,
sa majesté est de sortie avec ses cheveux gris et
sa suite satinée vêtue d’organdi.
Jouant sur l’herbe couverte de perles cristallisées,
elle fusionne avec les couleurs du roi soleil et d’arc en ciel.
Et là-bas au loin le souverain s’enfonce
avec le dernier éclat de sa couronne
caressant l’herbe et les branches.
Dans l’air les étranges plis gris s’assombrissent,
C’est le début de la soirée.
Dénude son épaule charnue.
Pose ses mains sur ses hanches,
Soulevant ses robes de gitane plus haut que ses seins.
La Dame poursuit son chemin sans la suite
portant dans ses paniers des fleurs et des parfums.

Cachée derrière un nuage de bronze,
la lune montre son visage rond et nu,
Joue de ses lumières à travers des treilles,
Sculptant des figures mystérieuses.

La reine noire me montre son visage et ses yeux ténébreux.
Tenant un voile humide,
sur mes lèvres elle dépose un baiser.
Me couvrant de son corps vaporeux et dénudé.
Elle arrive avec une légèreté surprenante réveillant en moi un vague effroi.

Je suis happé par ses grands yeux noirs et son doux visage,
laissant caresser mon cœur de ses mains.
Mon âme, dans un sanglot, obsédée par la femme
reste fixe oubliant de respirer.

C’est l’amour silencieux de deux âmes mystérieuses.
Nous restons ensorceler sous ses robes noires.


Zoran Savic




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