Mon dialogue avec Kjtiti et Victor Hugo

Date 12-07-2015 15:00:00 | Catégorie : Poèmes confirmés


Ce poème est ma réponse au défi du 11 juillet 2015 :

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Vraiment, je ne sais plus où donner de la tête
Après être devenu un ambassadeur,
Ne me voilà-t-il pas Isté le magnifique.
Il me faut bien, auprès de vous tous, être honnête,
Ces compliments trouvent leur place dans mon cœur,
Sans désirer en devenir un boulimique.

Avant de vouloir rendre grâce au grand Victor,
Laissez mon frêle cerveau se mettre en besogne,
En posant sur mes lèvres un grand vin de Bourgogne.
Hugo ! J’arrive pour honorer tes trésors.

Que tu as raison d’être au milieu d’un éclair,
Tes feux poétiques font de ta personne un pair.
En tous moments, tu es auprès de moi un père,
En qui, au gré de tant et tant de vers, j’espère.

Tu as tant su honorer la langue française,
A rendre un grand nombre de tes lecteurs fort aise.
Vouloir t’imiter me paraît bien compliqué.
Aussi vais-je tenter de bien m’y appliquer
En prenant des mots de Bourgogne pour changer.

Un grand nombre de tes poèmes m’abeurdinne,1
Qui suscite des émotions dans ma poitrine.
Comment ne pas rester insensible à ces mots
Sources de cahots de Bourgogne, mon frérot !
« Est-ce qu’en nos esprits que l’ombre a pour repaires
Nous allons voir rentrer les songes de nos pères ?
Destin, lugubre assaut !
O vivants, serions-nous l’objet d’une dispute ?
L’un veut-il notre gloire, et l’autre notre chute ? ». 2

Que pourrions nous te proposer comme dispute,
Qui puisse nous conduire tous à notre chute ?
Tiens, veux tu un poème aux fautes intentionnelles,
Indice d’une bêtise compulsionnelle.
Quand l’esprit s’éteint, tant la bêtise s’allume,
Ne laissant de l’intelligence que l’écume !

Oh Victor Hugo, n’es tu pas indisposé
Devant ces nains vanteurs, (inventeurs) disposés
A revisiter notre belle langue française,
Dont la seule gloire est de nous livrer des fadaises.

Je me revarpe 3 devant une telle hérésie
Devant tous ces gailles 4, qui dans leur frénésie,
Ont choisi d’envoyer au diable la beauté,
Pour se complaire dans une vraie cruauté.
Que la venue en notre Orée les débeurdine 5
Avant que la société ne les assassine.

Ainsi, ils viennent incendier nos bibliothèques.
A qui la faute, as-tu dit devant ces métèques :
« Mais c’est un crime inouï,
Crime commis comme par toi contre toi-même, infâme,
Mais tu viens de tuer le rayon de ton âme !
C’est ton propre flambeau que tu viens de souffler,
Ce que ta rage impie et folle ose brûler,
C’est ton bien, ton trésor, ta dot, ton héritage.
Le livre, hostile au maître, est à ton avantage ». 6
Compléter ces grands mots serait un caquetage,
Toi qui sait mettre notre langue en héritage.

Ouvrons notre cœur à la splendeur des grands vers,
Pour que notre esprit se dirige sur la mer
De nos espoirs de beauté et forge les clés
De moissons ondoyantes de mots, tels des blés !

La douce chaleur des mots répand son sourire
Et me pousse inéluctablement à écrire.
Je les respecte, je les savoure des yeux,
Désireux de proposer leurs saveurs aux cieux.

Je ne désire pas encore longtemps pitrougner 7,
Je vous laisse au grand Victor sans me résigner.
Mais, tout comme Kjtiti, de notre grand Hugo,
Je ne suis sûrement qu’un modeste frérot.

Jacques Hosotte


1. Abeurdinner : donner le vertige (Nièvre et Saône-et-Loire).
2. Poème de Victor Hugo : « A qui donc sommes-nous ? ».
3. Revarper (se) : se rebeller. (Côte d'Or, Saône-et-Loire).
4. Gaille : désigne une personne grosse ou négligée. (Nièvre et Saône-et-Loire).
5. . Débeurdiner : rendre plus intelligent (Côte d’Or).
6. Vers tirés du poème de Victor Hugo : A qui la faute ?
7. Pitrougner : discuter sans fin. (Chalon sur Saône).




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