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Date 19-08-2015 23:29:45 | Catégorie : Poèmes confirmés


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Ton ombre,
Savante parenthèse,
Trace sur le parchemin de la lune
D'indécises majuscules.

Le vent est encore à ses débuts;
Le cerceau des tes gestes
Serti tes peurs
d'arabesques pluvieuses.
Leur vitrail donne à ces chimères
Des sourates enluminées
D'arcs-en-ciel polarisants.

Ton mouvement n'est encore
Qu'un bruissement imprécis
Au plus profond d'une pierre
Avide d'étincelles.


L'intelligence des embruns
Installe sa mémoire discrète
Au large des landes mémorielles.

Ta loupe siliceuse
est fébrile pour découvrir
La prochaine saison
Au sein des granites.

Tu exploses en rosaces inventives
Au cœur des étoiles
Et ton nom fulgure en slogans furtifs
Endiguant à -propos
D'hivernales escadrilles,
Menaces subtiles
S'introduisant dans tes délires adamantins.

Ton corps s'enivre de givre
Au passage d'astres errants.
Tes ailes, depuis,
frôlent d'interminables matins
Que de belles et farouches migratrices
brodent de leurs rêveries divergentes.

Tu deviens mica
Dans le reflet d'un jeune soleil
Te signifiant que tu es fils d'océans
Mâtinés de turbulences réversibles.

Allez, on part:

Argile bigarrée dressant ses monolithes,
Lierre doré arborant ses frêles signatures,
Feuilles en attente dans les bourgeons du silence,
Algue miniature soulignée d'écume rupestre,
Limon funambule entonnant ses refrains âcres;


Et puis:

Poisson satisfait de ses récoltes,
Ver princier ouvrant ses tunnels vers l'azur,
Antilope lustrée s'abreuvant au crépuscule,
Miroir comédien aux dérivations d'anémone,
Solstice donnant aux nuages leurs candeurs aventureuses;


Encore:

Marée tardive moirée de métal sage,
Nacre offrant à tes os la souplesse du hasard,
Requin perdu dans les sédiments de tes pensées;



Et encore:


Chanson cuivrée palmant tes rives de goémons acides,
Racine naïve dans ta marge,
Offrande climatique ornant le vent de virgules polaires,
Ramures obliques aux avant-postes d'un panorama réactif,
Saut masquant la lenteur,
Inquiétude de l'insecte quand vient Octobre,
Râle faible des ruisseaux hybrides,
Elan bref:
Proie agonisant
Un jour tiède vers midi,
Il y a cent soixante quinze millions de printemps,


Elfe
Magnétique
Au secours des glaces,

Saveur du miel...
Spirale accueillante
Pour les sonorités profondes des anses oubliées,

Profil accentué tant filent les jours,

Plastron des falaises
Laissant des occasions d'audace
Aux frêles engoulevents
Avides d'espaces fécondés d'espérance;

Et encore, encore:

Moellons de cithare
Au fronton des temples
Bâtissant une dune tigrée
Le long des côtes végétales,


Reptile
Hardi
Précurseur
De
l'oiseau
Plongeant en soupirant
Dans la geste des coraux!



Et Encore, Encore, Encore!

Replay:

Animal nomade
Déroulant son torse
Pour une méditation solaire.


Inventaire des moyens:

-Yeux aqueux d'origine lagunaire;
-Oreilles de renard familier des steppes électriques;
-Nez issu d'élégants quadrupèdes;
-Langue en delta parcourue de girandoles
Glacées d'invectives...


La recette semble réussir!
Restent à parcourir plusieurs dimensions,
Tes enfants s'y emploient déjà,
Dauphins pélagiques
Défiant l'émeraude des lagunes,
Chevaux pélerins
Maîtres des désolations,


Devins polythéistes,
Polyglottes annonçant ta Naissance,
En murmurant aux Esprits de la Forêt
La mélodie de tes souvenirs sacrés.





18 et 19 Août 2015





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