A celles et ceux qui ont perdu un être cher

Date 13-11-2015 23:40:00 | Catégorie : Poèmes confirmés


En l’un de nos proches, la mort a fait son lit.
Tant au fond de notre cœur elle nous a meurtris
Que, malgré notre résistance à un tel sort,
Rien ne nous laisse apercevoir le réconfort.

Un père, une mère nous ont été arrachés,
Une fille à laquelle nous étions attachés.
Nous avons beau nous dire que la mort n’est rien,
La puissance d’un très grand chagrin nous détient.

Nous voulons penser que l’être aimé n’est pas loin,
Qu’au fond de notre cœur il est dans les recoins.
On s’imagine un jour le voir sur le chemin
Pour lui avouer : tu es proche, tu es mien !

On se convainc qu’il ne viendra pas de la tombe,
Devant elle on se penche, on s’imagine, on tombe.
On livre son désarroi au vent inconnu ;
Saisi par son dénuement, on se trouve nu.

Bien que nous soyons pris par ce destin funèbre,
Prisonnier de ses maux lâches, de ses ténèbres,
On entend dans son âme, dans son infini,
Une voix qui chante et qui nous est bénie.
On trouve alors qu’avec nous elle est bienveillante,
A nous faire entrevoir l’être qui nous enchante.
Et c’est alors qu’il vit ; d’azur il nous emplit,
Et tout doucement la tristesse s’abolit.

Avec lui s’entonne le plain chant d’une autre vie
Que l’on veut fredonner toujours avec envie.
L’on frémit devant cette sensation étrange,
Devant l’être disparu devenu un ange.

Jacques Hosotte



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