Minute de vérité

Date 26-01-2016 14:40:00 | Catégorie : Poèmes


"Les danseuses ont cousu mon cœur dans un sac de satin rose, de satin rose un peu foncé, comme leurs chaussons de danse…" *

Ces danseuses au repos du grand ballet Bolchoï
Ont la fraîcheur des roses des bouquets d’Opéra.
L’instantané, cassé, recomposé par l’œil,
Aurait pu être mis dans les mains de Degas…

Scènes intimes observées, puis proies de l’analyse,
Tous leurs jolis moments seront décomposés :
Mouvements immuables, éternelles reprises,
Prêtresses de la grâce sous la réalité…

Mystères de la grâce sous la fusion du rêve,
Le Peintre chasseur d’instants se fera magicien :
Onirisme et vérisme, en symbiose dans la sève
Des fleurs ainsi croquées, seront brossés sans frein…

Alors, toi, petit rat, perdue dans la vraie cire,
Au vrai tutu de tulle, aux vrais chaussons de danse,
Bestialement effrontée, tu ne serais pas pire,
Et moi je me demande ce que toi tu en penses…

Cavalier




Degas, La petite danseuse de quatorze ans

* Edgar Degas 1834-1917 : "Peintre des danseuses et des jolies étoffes ", dixit lui-même





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