Les vacanciers sont là !

Date 11-07-2012 22:10:00 | Catégorie : Nouvelles confirmées


Comment ça, plus de pain ! où est-il donc passé ?
Déjà que le jambon n'est plus en étagères,
Que le pâté est rare, ainsi que le gruyère,
Plus de coca ni d'eau ! qui a tout ramassé ?
Ne cherchons pas bien loin, j'aperçois des fautifs.
Rien que par leur accent, je les trouvais bizarres;
Et ils ne semblent pas acheter par hasard,
En comparant les prix, avec leurs yeux furtifs !
Tout à l'heure, déjà, passant près du snack-bar,
J'ai été étonné de le voir presque vide.
Mais où sont donc passés les touristes avides
Qui pillaient les restos, en hordes de barbares ?
Auraient-ils découvert de nouveaux avantages
Ou bien refusent-ils d'être ceux qu'on méprise ?
En tous cas, il me vient, apporté par la brise,
L'odeur des saucissons dégustés sur la plage.

Mais ne vous y trompez pas, vous qui êtes touristes,
Tous les prix pratiqués sont les mêmes partout,
Révisés à la hausse, et pour vous et pour nous,
D'où notre grand plaisir de vous revoir en piste.

Laissez-moi donc vous dire : Vous roulez beaucoup trop;
Nos routes de campagnes ont des airs de meeting
Et nos bords de chemins, des terrains de camping
Tout aussi fréquentés que des quais de métro.
Il m'arrive souvent, après votre passage,
De glaner les déchets que vous avez laissés.
Vous serait-il pénible de vous abaisser ?
Bon sang ! même en vacances, on doit faire son ménage !

Mesdames, si, chez vous, vous savez vous vêtir,
Je vous en pris, ici, faites comme chez vous !
Vous avez des tenues qui, parfois, je l'avoue,
M'auraient, en d'autres temps, incité à rougir.
Le sourire épanoui des maris en voyage
Montre la rareté de ces débordements:
Vos jupettes trop courtes et vos déhanchements
Vont rarement de pair avec ceux de votre âge.

J'ai l'air de m'indigner mais je suis tolérant;
N'ai-je pas, moi aussi, quand j'étais en vacances,
Brûlé en quelques jours, et sans doute à outrance,
L'éphémère plaisir d'être à contre-courant ?
Je l'avoue, chaque année, vous venez me disttraire,
Restant toujours les mêmes, en vous renouvelant.
Rouspétant par principe, mais , honnètement,
Je vous trouve pourtant tout ce qu'il faut pour plaire.

Alors, c'est entendu, je vous dis à demain ?
Je vous verrai peut-être en bordure de route;
Comme à l'accoutumée, je vous prendrai, sans doute,
Pour, tout en discutant, faire un bout de chemin.










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