A l'aube d'une steppe

Date 04-02-2016 22:10:00 | Catégorie : Poèmes confirmés


Une portion de lune aux miettes incandescentes,
L’aura claire d’une yourte,
Vont ensemble une ronde d’ailleurs.
Ainsi vont-elles ensemble jusqu’à l’aube d’une steppe.

Aux stridences froides du retour, la peau feutrée du dôme rend de profonds respirs,
Des yeux fendus encore d’un seul tirait de cils,
Un cœur de bouche crispée pour faire de l’air de mère…
Un souffle tubulaire au dosage précis, de cette précision même qui fut vitale à l’homme.
Un long souffle précis contre un noyau de braise.

Dans ce retour d’ailleurs, un souffle qui disperse une rêverie de traine
Quand il remue au cou d’un rapace juché sur capiton de cuir, ses plumes les plus tendres;
Quand il malaxe au front d’un cavalier-chasseur, du renard onctueux.
Un souffle qui déplace une pensée au fils, mort d’illusions perfides aux dégoûts d’une ville.

Ce long souffle précis reçoit brutalement un déploiement de voile.

Aux crépitements du bois,
La yourte est suspendue à un fil de fumée,
Aux ronflements du poêle,
La yourte est déposée dans l’aurore d’une steppe
Jusque vienne la lune.



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