Poête gueux

Date 12-07-2012 19:00:00 | Catégorie : Poèmes


POÈTE GUEUX


Il ne te manque que la lune
Au crépuscule, qui se réveille sous l’ombre
Des ailes d’une libellule et le
bleu azur pour contempler tes
désirs ardents.

La fresque dans le ciel te ressemble
Dans son cadre d’argent et d’or
Couvert d’une mousse de mer amère.
Là-bas dans le firmament une étoile,
Mon idole vaporeuse.

Et ici, ma pire ennemie
La solitude dure et coriace
comme la douleur ancestrale,
dans un grâle oubliée
au fond d’un caveau de mémoire.
Tant désirer afin de prolonger
notre amour foudroyé par le temps
porté par notre souvenir.

Et c’est ainsi que s’acoquinaient
la terre et le ciel créant un arc en ciel.
Réunissant les fleuves dans leurs ferveurs.

Nous avons tué les deux dans une arquebusade,
Les autres se sont échappés à travers la rivière
Portant des brindilles de flammes,
Tenant dans leurs mains
les flambeaux de la nuit
parsemés d’étoiles anéanties
par notre amour.

Toi, le soleil.
Moi, la terre soumise
à tes pieds je fertilise nos désirs
comme un champ de blé qui chante
sous les vents venants de notre île de plaisir.

Toi la femme au caractère frivole

Moi slave, vagabond, qui racontais
sans rire les exploits de nos arabesques détraquées.

Les graves de mon âme
Roulent sous les vagues.
Le ressac mon charme.
À l’horizon,
Goéland, mon idole, vole.
Mon désir d’adolescent.

L’imagination touche le fond
Je rebondis et je m’évanouis
dans le chuchotement
de mon cœur
Mirage comme une image
en noir et blanc
Et au loin dans les couleurs,
le soleil fête son anniversaire.

Et moi, mon dernier pas vers
l’exile dans lequel les brindilles
se plient sous chaque souffle
cotonneux sous la lune brune et nue.
Dans tes bras une île déserte
Mon rêve en couleur étendu,
le temps est long.

Graves fins comme le sable blanc
De mes pieds nus je marche
Sur un cimetière de coquillages.
Les pieds en sang
J’aime le temps et le vent.
Dans mes entrailles coulent tous les fleuves.
Et dans mon corps mutilé
Le plaisir si grand.
J’arriverai à te dorloter
de mes strophes fiévreuses.



Zoran Savic




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