Connard(s)-Journal intime- Chapitre 7-Partie 1-

Date 28-04-2016 22:30:00 | Catégorie : Nouvelles


Chapitre 7 : Songes de plus en plus étranges et dérangeants


Enfin les vacances ! Je ne faisais plus de body en raison de la température de l'eau maintenant trop glaciale pour moi. Désormais, je me posais sur la plage pour lire ou dessiner. Les habitués comme le grisonnant au paddle ou encore le métis qui me voyait souvent me saluait. Ils m'avaient intégrée d'une certaine manière dans ce monde qu'était celui du surf.

Pendant que ma petite vie paisible se déroulait, les rêves bizarres continuaient et devenaient de plus en plus fréquents. Parfois, ils étaient seulement un peu étranges mais beau quand Théo apparaissait suivis d'un raz de marée qui inondait tout sur son passage.

Ensuite, ils devinrent un peu plus malsains quand je me suis mise à rêver d'un vieil homme agonisant enveloppé d'un linceul et flottant dans un lac d'eau de mer avec des pétales roses autour de lui, ou encore de moi marchant seule en pleine nuit avec pleins de chats au regard meurtriers et rougeoyant.

Mais d'autres fois c'étaient ces cauchemars ou les pervers qui me draguaient dans la rue apparaissaient. Je les voyais m'enfoncer des seringues dans les bras, les jambes et le torse. Le plus violent, c'était quand je voyais les seringues me transpercer la peau, enfoncées jusqu'au flacon. Cela me faisait mal, je saignais de partout, tel des épines de rosier. Je criais et pleurais. Il y avait aussi ce songe où j'étais juste devant une jungle aux allures étranges, où on pouvait entendre des cris monstrueux.

Les vacances défilèrent à toute allure. Il m'arrivait de passer du temps avec Sophie. Ensemble, on faisait de grandes promenades sur la côte, où on se posait sur la cale et je voyais Sophie mater le cul des surfer alors je ne pouvais m'empêcher de me moquer d'elle.

«-C'est plus fort que toi ça ? Ironisai-je

-Tais-toi ! Répliquai-t-elle un demi-sourire aux lèvres

-Obsédée, dis-je

-Je t'emmerde, rigola-t-elle, tu peux te moquer avec ton Théo, tu ne fais que m'en parler à tout bout de champs ! Par contre, c'est vrai qu'il est mignon.

-Bah ouai, je ne m'intéresse pas aux boudins. Répondit-je vantarde

L'avant dernier jour des vacances, j'allais à la plage toute seule pour dessiner. Je vis Théo et ses copains. De toute l'après-midi, pas une seule fois il m'a regardée. Peut-être que vous, vous trouvez ça ridicule, mais moi j'étais tout simplement dégoûtée.
Je ne voulais plus penser à lui, c’était fini, il n’y avait jamais rien eu entre nous. Je m’étais trompée c’est tout. Voilà, maintenant fallait l’oublier.

Puis finalement….

Le dernier jour des vacances fut le meilleur. J'avais passé toute l'après-midi à m'abriter sous le poste de sauvetage, car il pleuvait beaucoup. Mais cela valait vraiment la peine. J'avais passé mon temps à discuter avec Théo. Il était parti surfer. Moi j'avais voulu aller me promener malgré le temps grisonnant et venteux. Et les circonstances avaient fait qu'on s'était tous les deux abrités au même endroit.

« -Temps de merde hein ? Dit-il en jetant sa clope par terre

On a donc commencé à discuter. Je lui ai parlé de moi, de ma classe, de mes incertitudes sur mon avenir et que j'ignorais encore ce que j'allais faire ou alors de mes parents. Et je lui posais des questions :

-Pourquoi tu as redoublé en fait ?

-Parce que l'année dernière c'était une classe de déconneur, on foutait le bordel et tout.

-Ah ouais, nous, cette année au pire c'est pareil, rigolais-je, tu verrais, y a une prof qui m'a collé quatre heures de colle tout ça parce que j'ai rigolé.

On rigolait ensemble, il me montra tout fier sa nouvelle planche. Il repartit sous la pluie re-surfer et moi, pour l'instant, j'attendais comme une conne trop contente. Le beau temps commençait à revenir quand il revint :

- Eh je n'y retournerai pas, dit-il en commençant à retirer sa combinaison, j'ai tout donnée sur la dernière vague là je suis claqué.

- Ah ouais ? Fis-je en commençant à lorgner son torse musclé et bronzé.

Puis finalement il changea d'avis en croisant des amis à lui qui allait surfer.
Super, il a vraiment toute la ville en ami ou quoi ? Moi à côté je suis tellement ringarde…

-Bon ben salut, lui dit-je

Malgré tout je rentrais chez moi toute légère, de bonne humeur, heureuse. Je planais. J'étais vraiment toquée de lui fallait l'avouer, jusqu'à l'impossible. L'inimaginable. On s'entendait bien, avec lui je me sentais calme, détendue .Maintenant, j'en étais sûre. Ce gars était fait pour moi. C'était Lui le bon.

-Fin du chapitre-









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