La retraite ou les vacances : un choix cornélien

Date 09-08-2016 13:31:59 | Catégorie : Poèmes confirmés


Ce poème est une réponse au défi de notre ami Serge en date du 6 août 2016 :

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Ce poème est un acrostiche d'un type particulier.
A celle ou celui qui sera le premier à trouver le contenu du message secret, je lui promets une bouteille de derrière les fagots ou une sélection de chocolat de Bourgogne, sachant que telle ou telle d'entre vous, je crois, n'apprécie pas le vin. Naturellement, je privilégierai une consommation en tête à tête. Je m'offrirai ainsi le bonheur de croiser l'une ou l'un d'entre vous.

Ah, l'acrostiche ne concerne que les deux premières parties du poème. J'ai capitulé après la seconde partie. Un petit Coteau du Languedoc rosé y a largement contribué.


La retraite voulant s’imposer à ses yeux
Relance violemment les vacances, tout en creux.
Traitresse, de moi tu veux libérer les hommes,
Te protéger ainsi et t’apaiser en somme.
On ne peut pas vivre toujours sans ma présence
Peut-être un temps, mais grande alors sera l’absence.
Tout va pour le mieux en ma tendre compagnie.
Bien des loisirs y sont frayés en colonies.
Fainéantons et éliminons le travail,
Rejoins-moi vraiment dans mon caravansérail !
Les jours sont paisibles et nous sommes loin de tout.
Va la vie ! Elle court, elle vole, elle est notre atout.
Canulons le temps qui passe si pleins de plaisirs.
Cessons de trop forcer l’instant et de gémir,
Tu vivras au milieu d’amis et de vins vieux,
Ne se refusant rien en êtres industrieux.
Veux-tu enfin me rejoindre en cette équipage.
Rien ne t’y oblige, mais dans cette agiotage,
Faisons ensemble route commune, mon amie.
Reposons-nous ! Cet art sera notre alchimie.

Mais non, en vacances le temps est irréel ;
Dans mes serres, passer le temps est idéel.
Les riens sont importants ; il faut bien les faire !
Deux instants choisis, voilà toute notre affaire.
Casematons le temps d’une pensée en berne.
Les secondes défilent, mais tu les gouvernes !
Heures perdues, certes, mais qui t’on fait rêver !
Passent les jours qui te semblent inachevés,
Sans que tu ne puisses m’empêcher de les poser.
Cesse donc de vouloir cette vile retraite,
Alors, retrouve-moi et admets ta défaite.
Avec moi, rien faire mais bien le faire avec
Hardiesse, voilà qui pourrait clouer ton bec,
Sans que tu ne puisses bien contredire ce fait.
Pouvoir vivre ainsi mon amie est un bienfait.
Les plaisirs vécus chaque jour permettront de
Saisir nos sens à qui ils feront une aubade.
Au destin que je t’offre, vidé d’illusions,
Vole vers lui, tu y verras la conclusion.

Je vois bien que, tant dans ton temps que dans le mien,
Les vacances y sont vécues en béotiens.
Alors vivons pour que les vacances soient bonnes.
Je prends congé de toi et je m’y abandonne.

Jacques Hosotte



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