Ballade à Dinu

Date 18-08-2012 18:10:00 | Catégorie : Poèmes


Dinu Lipatti, prince de douceur,
Voilà bientôt un siècle et quelques ans,
Que tu naquis : l’été et ses chaleurs
N’avaient encore passé les murs puissants
De la belle Bucarest, et pourtant
Le cœur d’une famille bienheureuse,
Quand tu parus, naissance merveilleuse,
S’emplit de joie et de chaude gaité.
La terre vit ton aisance soyeuse,
Ton grand génie, ton immortalité.

La musique, dans ton cœur créateur,
Avait conquis un empire géant.
Quand se détournaient les yeux scrutateurs
De ta mère en soucis, tes pas d’enfant
Te menaient vers l’immense instrument,
Vers le puissant clavier. Tes mains neigeuses
Faisaient résonner les notes songeuses.
Les sons s’échappaient dans l’air d’été,
Révélant, en cette soirée venteuse,
Ton grand génie, ton immortalité.

Vint t’accabler un terrible malheur,
Alors que tu n’avais encor trente ans.
Une maladie, cause de douleurs,
Rongea ton corps affaiblis lentement,
Te privant du clavier, ton seul amant.
Ton sort fut arrêté. La mort odieuse,
Ordonnant à sa terrible faucheuse,
Mit fin à ta vie, à ta destinée,
Arrachant à nos oreilles pleureuses
Ton grand génie, ton immortalité.

Maitre égaré en des terres ombreuses,
Intouchées des rais d’étoiles rieuses,
J’ai chanté ta vie, sa brièveté,
Ta mélancolie tellement rêveuse,
Ton grand génie, ton immortalité.




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