
description d'un sourire
Date 16-04-2017 21:40:00 | Catégorie : Poèmes
| LE SOURIRE
Comme un caillou, choyant sur une surface d’eau. Par le même mode fatal, un sourire émergeait sur les lèvres. L’animation, qui mouvait le faciès, perpétrait un achevé croquis des ondulations d’une onde. L’eau coulait de son amont, dévalait vers son aval, s’évaporait. Il demeurait le sourire une émotion particulièrement humaine. Communément le sourire est signe d’une opportune joie. De malice souriait un gouailleur. Un pince-sans-rire domptait un esprit hilare, pour faire disposer les autres à se dérider. Ils riaient à nos regards le jour, la lune, les champs, la rivière. Autant qu’elle le permettait la plastique du terme, le poète est le plus prolixe à user d’images subjectives. La verve baptisait de sympathie d’amitié de compromis un sourire. Pourtant ça n’a rien d’une logomachie, puisque en effet il souriait également la chance, la prairie quand le printemps arrivait. S’il manquait le sphinx de le faire, une veuve qui n’a pas encore convolé le tentait ce sentiment mutin. L’accuserait-on d’hérésie si les yeux trahissaient le sournois. Le conjoint trépassé ne tenait aucunement compte. Il s’en foutait, puisque une semblable impression jonchait sur son visage ce jour de sa mort. A la quête d’une autre menée, la polysémie recensait le potentiel du mot. Mon chat, tel qu’il se présentait cet animal, l’impliquait en ce décernement des nuances une lecture sur la face. Comme tous les mistigris, ce matou ne paraissait nullement sur sa bobine une pareille version de cet état d’âme. Il se délectait certainement d’un câlin le minou. Tapis sur soi, le bonheur le formulait des ronronnements. Il moulait du café. Embaumait l’air sa félicité. Aux anges souriaient les bambins. La vie perverse blasphémait par un sourire jaune. Cependant l’indifférence éternisait le langage du silence. Il rappliquait le vent d’une bourrasque. Boudeur soudain il s’esclaffa. Le diable à toute circonstance présent ricanait lors de l’intermède. L’ironie rapportait le cas d’un mépris. La joie le procurait une lubie du cœur. Toutefois il ne faut pas condamner l’égayement d’un imbécile heureux. Il n’est pas du tout aisé de d’esquisser des traits de bonheur, quand alternaient courroux et cafard Il survivait un sourire au fond d’un air qui n’a pas l’air de sourire. Souvent une sorte de convulsion passait de travers, comme un nuage dans le ciel.
L’effigie du sourire se dissipait dans le courant d’un rire. Hormis qu’il est également probable : le sourire est le commencement d’une grimace. Il est fort vraisemblable que tous les sourires tendaient leurs élans, le plus souvent, à un lazzi. Uniquement il y avait des individus la gueule en marbre. Ils n’affichaient que des rictus. Au spasme nuisait l’apathie des muscles dilatateurs. L’homme ne savait produire par ce mode qu’un désœuvrement. L’envie de rire le suggérait la grâce du soleil. Saura-t-il celui-ci singer une allégresse. Normalement, on habilitait à contracter cette pratique, le jour faste, les grognons, les ronchons et le père fouettard.
|
|