Les terroristes protecteurs chap 4 partie 2

Date 06-05-2017 18:04:48 | Catégorie : Nouvelles confirmées


Jérôme Chameau le premier ministre, dit aussi le larbin des puissants, agissait contre l’intérêt public en tentant d’aider la multinationale Seiya. En effet l’entreprise faisait partie des structures destructrices d’emploi à l’échelle mondiale, elle contribua à mettre au chômage plus de cent mille français. Bien sûr les fanatiques libéraux affirmaient qu’une société ne pouvait pas nuire à l’économie, quelque soit le cas de figure. Néanmoins dans la réalité il existait des entreprises privées qui détruisaient plus d’emplois qu’elles n’en créaient. De plus un entrepreneur n’avait pas besoin de se rendre coupable de pratiques illégales pour créer un chômage massif, il suffisait juste que sa société soit trop puissante. Quand un entrepreneur ambitieux commettait la folie de défendre son indépendance, de refuser de s’allier avec un chef d’entreprise dominant, dans un secteur économique en situation de monopole privé ; dans ce cas l’ambitieux connaissait très souvent un triste destin, dans le sens que son entreprise faisait faillite, ce qui amenait de nombreux salariés à connaître le chômage. Or chaque année des milliers de rêveurs, essayaient de remettre en cause les monopoles privés dans le secteur de l’informatique, de la téléphonie, de l’automobile etc. Le résultat était simple, cela conduisait presque toujours à des tragédies. Les libéraux qui affirmaient qu’un monopole privé, ne pouvait pas durer à cause de la pression des consommateurs, oubliaient de nombreux éléments. Un million de consommateurs pouvait peser moins lourd sur l’économie qu’un seul gros actionnaire. Le monde économique ne fonctionnait pas selon une logique démocratique. Dans la sphère économique, le principal critère d’influence s’avérait la fortune monétaire.
Dominique Bollet était furieux, son plan de coopération avec la multinationale Seiya volait en éclats. Dominique demanda des idées à son secrétaire Justin Amma.

Dominique : Les chevaliers de Gaïa me rendent marteau, Justin. Ils sont en train de saboter une alliance qui m’aurait rapporté plus de dix milliards d’euros.
Justin : Monsieur Bollet, que propose pour vous aider Jérôme Chameau le premier ministre ?
Dominique : Pas grand-chose, sa mesure principale consiste à contenir les chaînes d’état. Il va peut-être aussi soutenir mollement Cyanure, mais c’est tout.
Justin : Il faudrait peut-être changer de pion politique. Vu les tarifs du premier ministre, celui-ci devrait mettre du cœur à l’ouvrage pour vous épauler.
Dominique : Ce n’est pas certain que le remplaçant de Chameau soit de mon côté, et puis Chameau m’a déjà rendu plusieurs services importants. Pour l’instant on ne le neutralise pas.
Justin : Je crois qu’il y a une autre raison que l’argent, qui vous pousse à prendre très au sérieux l’alliance avec Seiya, quelle est-elle ?
Dominique : Contrôler l’accès en nourriture d’un pays apporte un pouvoir politique considérable. Grâce à mon alliance avec Seiya, j’aurais franchi un nouveau palier dans mon processus d’asservissement des français.
Justin : Oui et non, il faut aussi compter sur les avis de Cyanure pour l’alimentaire en France.
Dominique : J’avais prévu de prendre petit à petit le contrôle de la multinationale de Cyanure, grâce à des manœuvres habiles. Mais mon plan est en train de tomber à l’eau. Hier l’action Seiya a baissé de vingt pour cent, et depuis une semaine elle chute de quatre à cinq points chaque jour.
Justin : Les marchés pourraient être rassurés en échange de nouvelles garanties de votre part.
Dominique : Cela ne suffira pas, les chevaliers ont ôté toute crédibilité à la multinationale Seiya. Ils ont fait passer cette entreprise pour un temple de la malfaisance.
Justin : Résultat les partenaires de Seiya, pour éviter d’être mal considérés par l’opinion publique, abandonnent progressivement la multinationale.
Dominique : Tu as tout compris, mon alliance avec Seiya doit être estimée comme un échec coûteux. Il vaut mieux que je rompe bientôt les liens qui me rattachent à la multinationale.
Justin : Il y a une solution à votre problème, discréditer totalement les chevaliers de Gaïa.
Dominique : Développe ton idée.
Justin : Un écuyer des chevaliers s’est montré peu discret, on l’enlève. Puis on s’en sert de monnaie d’échange pour obliger les chevaliers, à dire que leurs propos sur Seiya sont mensongers.
Dominique : Cela vaut le coup d’être tenté, et j’ai très envie de me venger des chevaliers.

La capture de l’écuyer s’appelant Boris ne se déroula pas sans heurt. En effet bien que Bollet le président envoya d’abord huit hommes entraînés pour le neutraliser, l’écuyer ne se laissa pas faire. Sa haine et sa formation en arts martiaux lui permirent d’assommer sans subir de dommages sept adversaires. Le dernier ennemi choisit d’agir de loin, il employa un fusil lanceur de grenades à gaz soporifique. Malheureusement pour lui, Boris était très résistant, quand il s’agissait de supporter les effets des substances qui endormaient. Résultat l’écuyer ne fut pas stoppé, et il put s’occuper sans trop de problème du dernier sbire encore debout. Boris ne faisait pas dans la dentelle, ainsi il n’y eut qu’un survivant dans l’équipe de huit ennemis. De plus le sbire d’Ovéa survivant, s’avérait dans l’incapacité de bouger la majorité de son corps, à cause de ses vertèbres cervicales endommagées. L’écuyer aurait bien aimé tuer tous ses adversaires, mais il était pressé, il fit preuve d’un certain manque de dextérité dans ses gestes. Bien sûr si Alphonse apprenait le sadisme et, le manque de considération pour la vie humaine de Boris, il y avait de fortes chances que l’écuyer soit expulsé des chevaliers de Gaïa. Mais d’un autre côté il pouvait compter sur le soutien discret d’Albert l’enthousiaste. Finalement Boris tomba à cause d’une traîtrise, un oncle à lui travaillant pour la multinationale Ovéa, l’assomma à coup de taser, et le livra à ses employeurs contre une récompense.

Alphonse : Les gars j’ai une très mauvaise nouvelle, un de nos écuyers a été capturé par des hommes de Dominique Bollet. Celui-ci réclame que nous affirmions que nos preuves sur la multinationale Seiya sont mensongères.
Théodore : Comment Bollet a t-il identifié l’écuyer capturé ?
Alphonse : D’après ce que j’ai compris, l’écuyer se vantait sur certains forums internet d’appartenir aux chevaliers de Gaïa.
Albert : Dans ce cas on laisse l’écuyer se débrouiller. Il est hors de question de compromettre le succès d’une opération importante pour un idiot.
Alphonse : Je suis d’accord sur le point que l’écuyer a été stupide, mais c’est une chose d’être arrêté par la police et, une autre de se retrouver aux mains de sadiques.
Théodore : Si nous causons la mort d’un des nôtres par notre refus de négocier ou d’agir, je me le reprocherais toute ma vie.
Albert : La réputation est quelque chose de fragile, une fois qu’elle est entachée, il est très difficile de retrouver la confiance du public.
Alphonse : Nous n’allons pas exécuter les ordres de Bollet, mais je propose de secourir quand même l’écuyer en difficulté.
Albert : Comment veux-tu réaliser cela ?
Alphonse : J’ai pisté l’ordinateur portable d’un des complices des ravisseurs voire d’un preneur d’otage, nous avons donc une piste à exploiter.
Albert : Bien que je sois contre votre action à tous les deux, je vous accompagnerai par amitié.
Alphonse : Merci Albert.
Théodore : Ton dévouement me va droit au cœur.

Alphonse le modéré, Albert l’enthousiaste et Théodore le prudent, n’avaient pas la même vision sur la conduite à adopter auprès de leurs subordonnés. Ainsi le modéré pardonnait facilement, et faisait preuve d’une grande solidarité avec ses subalternes. Tandis que le prudent n’accordait pas facilement une seconde chance, et se montrait souvent sévère avec ceux qui commettaient des erreurs. Enfin l’enthousiaste était le plus impitoyable, il voyait les personnes d’un grade inférieur au sien, comme des éléments qu’il ne fallait pas hésiter à sacrifier, quitte à les faire mourir si nécessaire. La conduite d’Alphonse lui valait d’être le plus populaire des fondateurs des chevaliers de Gaïa, tandis que Théodore arrivait en deuxième position, et Albert en troisième. Le prudent et l’enthousiaste, bénéficiaient d’un respect réel de la part de leurs subalternes, néanmoins ils étaient nettement moins aimés que le modéré.

La gentillesse d’Alphonse à l’égard de ses subordonnés, venait de l’éducation délivrée par son père. Son géniteur lui apprit qu’il fallait traiter avec un maximum d’égards ses subalternes, si l’on fondait une organisation, cela limitait le risque de trahison et aidait à fidéliser. Théodore était une personne implacable. Mais l’influence du modéré le poussa à se radoucir, lui apprit que la sévérité en toutes circonstances constituait une conduite souvent néfaste. Cependant le prudent gardait un fond sévère, il devait faire de gros efforts pour combattre son côté dur. Albert adorait ses amis, toutefois il avait tendance à considérer les subordonnés avec qui il ne partageait pas des liens affectifs comme des outils remplaçables. Cette manière de voir les rapports humains était un héritage maternel. Alphonse n’arrivait pas à modifier la ligne de conduite d’Albert, malgré des efforts répétés et de nombreuses mises en garde.





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