Les terroristes protecteurs chap 8

Date 01-06-2017 10:42:14 | Catégorie : Nouvelles confirmées


Chapitre 8 : Forteresse

Le siège social d’Ovéa à Washington méritait le titre de forteresse, il contenait des milliers de détecteurs de toute sorte, de métal, de plastique, de gaz, de poison liquide. En outre il regorgeait de caméras de surveillance, leur nombre dépassait le million. Un ordinateur super puissant contrôlait les images et les sons filmés, il alertait de manière très efficace quand un manquement aux règles se déroulait. Il possédait une intelligence artificielle très développée. Il ne servait pas seulement à défendre la loi ou des normes morales, il aidait aussi à collecter des informations sensibles dans le but de provoquer le licenciement ou, l’application de sanctions contre des rivaux.
Ainsi par exemple des membres d’Ovéa musulmans ou juifs eurent la désagréable surprise de connaître des punitions juste parce que leur foi était découverte. La surveillance cela ne servait pas seulement à protéger, mais aussi à nuire dans certains cas.
Le siège social se trouvait dans un immeuble gigantesque haut de plus de deux mille mètres, Bollet le président dépensa une somme colossale qui se chiffrait en milliards de dollars pour permettre la fin de la construction de sa forteresse, mais il tenait absolument à concrétiser son rêve d’être le propriétaire du bâtiment le plus grand du monde. Il considérait comme essentiel que son immeuble soit immense, il désirait impressionner, et étaler sa puissance aux yeux du monde entier. Et encore il se modéra, par exemple il se força à ne pas faire bâtir un étage entier avec comme matériau principal pour les murs de l’or. Il se contenta de recourir à ce métal pour sa chambre. Il s’astreignit à limiter à une petite centaine le nombre de colonnes en marbre précieux dans le hall d’entrée du siège.

Pénétrer de manière discrète dans le siège social relevait de l’épreuve très corsée. Ainsi pour éviter qu’un espion déguisé n’entre, le service de sécurité palpait les cous, tirait sur les barbes et les moustaches, analysait les empreintes de main et la salive. En outre cette procédure ne concernait que les travailleurs de base, les cadres supérieurs avaient le droit à des mesures encore plus strictes, ils devaient dire un mot de passe qui changeait trois fois par semaine. Ils confiaient un poil ou un cheveu pour qu’une comparaison génétique ait lieu etc. Heureusement que les équipes de sécurité de la forteresse disposaient d’un personnel nombreux, sinon il faudrait attendre plusieurs heures avant de pouvoir entrer. Le siège social comportait de plus un ensemble d’équipement contre presque toutes les attaques possibles et imaginables. Dans le cas où un avion ou un hélicoptère tenterait de se poser sur le toit, des machines diffuseuses d’ondes particulières grilleraient les circuits et le moteur de l’engin volant. Attaquer par l’entrée principale même avec l’appui d’une armée bien pourvue en matériel de guerre, n’apporterait pas forcément la victoire. En effet les gardes d’Ovéa possédaient des armes lourdes, certains pouvaient en cas d’urgence manier un lance-roquettes. En prime la forteresse contenait des dispositifs très au point contre les individus hostiles, il fallait neutraliser les diffuseurs de gaz soporifique, les portes blindées, et des centaines d’autres joyeusetés avant de monter à l’étage le plus haut, le bureau de Bollet. Un jour lors d’une émeute, dix mille personnes tentèrent de mettre le feu au siège social. Ils s’enfuirent au bout de deux minutes, tellement les protections employées contre eux les intimidèrent.

Dominique Bollet le président qui admirait de très haut, du dernier étage de la forteresse la vue du sol, fut alerté par un bruit particulier. Il vit un hélicoptère s’approcher, le véhicule à hélices portait un symbole dessiné de feuille de chêne grise, le logo des chevaliers de Gaïa. Dominique rit devant tant d’impudence, l’engin volant de couleur noire allait s’écraser lamentablement. Cependant il résista sans problème aux effets des machines anti-aériennes du siège social. Le président commença à sérieusement paniquer, il décréta l’alerte rouge dans son bâtiment, toutes les forces de sécurité devaient se ruer pour prêter assistance à Bollet. Déjà des gardes affluaient de l’avant-dernier étage pour porter secours, problème le seul moyen d’accéder au bureau du président se faisait par un ascenseur et celui-ci ne monta pas mais descendit au rez-de-chaussée. Quant aux autres ascenseurs de l’immeuble, ils se révélaient tous en panne. Bollet ne laissa pas la panique le gagner, il déclencha les diffuseurs de gaz toxiques a-99, une substance terrible contre laquelle il n’existait pour l’instant aucune parade efficace. Mais encore une fois le sort s’acharna, rien ne se passa. Alors le président passa au plan C, il activa les mitrailleuses automatiques pour décimer les chevaliers présents sur le toit. Toutefois le fait d’appuyer sur un bouton de manière frénétique n’engendra toujours aucune conséquence. Dépité Bollet passa au plan D, les robots de combat, des machines terribles capables de détruire en moins de dix secondes un tank, cependant cela s’avéra un nouvel échec. Alphonse contrôlait les systèmes de sécurité de la forteresse, il réussit à rendre inopérantes la plupart des défenses du siège social. Il envoya au président un e-mail vantant les mérites du fromage au lait de chèvre, et Bollet ne trouva rien de mieux que de télécharger le virus informatique contenu dans la pièce jointe.

Dominique commençait à sérieusement s’énerver, il essaya de recourir au plan P pour se tirer d’affaire. Néanmoins son stratagème fut encore une nouvelle fois contré, les lanceurs de lames empoisonnées ne se déclenchèrent pas. Mais le président gardait espoir, il gardait un as dans sa manche, une carte dont il ne parla à personne, et quasiment impossible à neutraliser au moyen d’une manipulation informatique. Théodore et Albert finirent par pénétrer dans le bureau principal de Bollet aux États-Unis, ils reniflèrent de mépris devant l’opulence du lieu de travail du président qui exhibait des richesses suffisantes pour nourrir la population d’un petit pays pendant des années. En effet Dominique mit de très gros moyens pour décorer son bureau de trois cent mètres carrés, par exemple ses tapis étaient dans un mélange de satin et de soie, ses murs contenaient de véritables diamants naturels. Il commanda des tableaux le représentant auprès d’artistes mondialement reconnus. La peinture la moins chère du bureau valait deux cent mille dollars. Il y avait le prix de la rétribution de l’artiste, mais surtout le montant financier du matériel d’art, par exemple chaque cadre des tableaux provenait de bois précieux, et comportait des dorures avec de l’or extrêmement pur de plus de vingt-quatre carats. Le président quand il s’agissait d’acheter une peinture ou une sculpture à son image avait la manie d’exiger que l’artiste réalisant la commande, travaille seulement sur des matériaux précieux, le refus de satisfaire cette exigence entraînait souvent des conséquences tragiques du genre un accident mortel. Ainsi Bollet hérita dans le milieu des arts, du surnom de tueur de créateurs. Toutefois ses immenses ressources financières et politiques lui permettaient d’échapper à la justice.

Albert : Dominique tu vas nous donner gentiment le mot de passe de ton ordinateur portable, et on te tuera rapidement.
Théodore : Non je sais que c’est très tentant, mais c’est trop risqué d’assassiner Bollet.
Albert : Tu as raison, ourgh.

Dominique activa sa canne lanceuse de dards soporifiques, il visa rapidement Albert et Théodore. Il exultait à la perspective de gagner, et de mettre la main sur des chevaliers importants. Il pensait grâce à son intuition qu’il endormit des ennemis influents. Il trépignait de joie à la perspective de torturer pendant des jours des adversaires écologistes. Il éprouvait un bonheur féroce à l’idée de se venger des outrages monumentaux infligés par les chevaliers. S’il manœuvrait bien, il y aurait moyen de décapiter une organisation détestable qui agissait avec efficacité pour la sauvegarde de la nature, qui empêcha de répandre à grand échelle de terribles pollutions nucléaires et chimiques.
Bollet comptait justement relancer un programme anti-écologie, mais pas à l’échelle d’un pays mais du monde entier. Il voulait accélérer l’avancée du désert du Sahara en Afrique, détruire complètement la forêt amazonienne en Amérique du Sud, transformer la Mer Méditerranée en un véritable dépotoir. Il compta dans un premier temps passé par l’Union européenne ou les partis politiques chinois pour finaliser son plan, mais il se heurta à une résistance inattendue. Les habitants de l’Europe et de la Chine se montraient de plus en plus conscients de la nécessité de préserver l’environnement, alors Bollet choisit de se tourner vers les autorités des États-Unis pour obtenir la légitimité nécessaire pour abîmer à grande échelle la nature. Au nom de la lutte contre le terrorisme, une part importante des américains acceptait que tous les amendements de leur chère Constitution soient bafoués, tolérait l’existence de camps de concentration comme Guatanamo. Alors Dominique considérait comme un jeu d’enfant de saccager la nature au niveau mondial grâce à certains hommes politiques états-uniens.

Bollet : Ha, ha, ha, je suis un super gagnant, je vais transformer ce monde en une terre pratiquement sans vie. Vive le capitalisme américain, vive moi !

Les paroles de congratulation de Dominique cessèrent ainsi que sa danse de la joie, quand Bollet s’aperçut que ses adversaires se relevaient. Le président ne comprenait pas ce qui se passait. Normalement ses ennemis auraient dû dormir comme des souches pendant encore plusieurs heures. Ils subissaient l’effet d’une substance très efficace pour provoquer le sommeil. Cependant Dominique ne resta pas sans réagir, malgré le fait qu’il soit victime d’une surprise intense. Il prit son ordinateur portable et s’apprêta à le lancer dans le vide de toutes ses forces pour que personne ne puisse récupérer les preuves à l’intérieur de la machine. Néanmoins il fut arrêté dans son élan destructeur par un dard paralysant lancé par un pistolet appartenant à Théodore. De son côté Albert réussit à empêcher l’ordinateur de se fracasser sur le sol plusieurs centaines d’étages plus bas. Il respirait de soulagement, il parvint à empêcher que la machine informatique nécessaire à la réalisation de l’objectif principal de la mission ne soit détruite. Théodore et Albert ne simulaient pas, ils se retrouvèrent sous le coup d’une substance soporifique, mais ils disposaient de matériel de premier choix. Ils bénéficiaient d’habits de haute technologie dotés de détecteurs de gaz et de poisons, et de diffuseurs d’antidotes. Ainsi quand ils succombèrent au sommeil, leurs vêtements déclenchèrent une procédure pour combattre l’endormissement. Ils répandirent un gaz invisible, inodore et sans goût afin de ne pas éveiller les soupçons. Il fallut quand même quelques minutes pour que Théodore et Albert se réveillent, en effet ils reçurent une solide dose de somnifères. Et ils attendirent un peu en feignant l’inconscience, pour retrouver l’essentiel de leurs forces physiques, car quand ils émergèrent de leur songes, ils étaient plutôt groggys, ils ne s’avéraient pas dans un état optimal.

Dominique ne demeura pas sans réaction, il tenta de rendormir ses adversaires avec un nouveau tir de dards issus de sa canne. Cependant Albert dissuada Bollet d’aller jusqu’au bout à coup de balle de pistolet. Il se retint à grande peine de viser le corps de son ennemi. Il se contenta d’intimider de manière effrayante avec des tirs sur le sol, malgré la voix dans sa tête lui hurlant d’assassiner le président, puis Théodore, et enfin tous les personnes influentes de son organisation qui ne le soutenaient pas ouvertement. Dominique se laissa assommer par les écologistes, il sombra dans un état inconscient, malgré son envie terrible de torturer. Albert et Théodore détenaient du très lourd, ils possédaient l’ordinateur des mille complots, une machine qui servait à orchestrer aux quatre coins du monde, des centaines de manigances et d’atteintes à la légalité. Problème il fallait pouvoir étaler au grand jour les stratagèmes de Bollet. Or si Albert et Théodore parvinrent à remonter jusqu’à leur hélicoptère, ils n’étaient pas pour autant tirés d’affaire. En effet des militaires américains hauts gradés décidèrent d’envoyer un avion de chasse détruire l’engin volant des chevaliers. Ils protégeaient les plans machiavéliques de Dominique, un fou prêt à détruire la moitié des États-Unis en échange de maigres profits. Néanmoins l’armée américaine choisit toutefois d’appuyer involontairement Bollet, un terrible terroriste qui n’aurait aucun scrupule à décimer tous les habitants des États-Unis, contre une solide rétribution financière. Albert et Théodore éprouvaient une vive angoisse. Ils espéraient que le plan de fuite marcherait comme il fallait. Sinon les deux écologistes finiront dans un triste état, leur corps sera réduit à l’état de cendres.




Cet article provient de L'ORée des Rêves votre site pour lire écrire publier poèmes nouvelles en ligne
http://www.loree-des-reves.com

L'url pour cet article est :
http://www.loree-des-reves.com/modules/xnews/article.php?storyid=8923