Les terroristes protecteurs chap 12

Date 05-07-2017 15:07:13 | Catégorie : Nouvelles confirmées


Chapitre 12 : Vantardise

Dominique Bollet le président se doutait que les chevaliers tenteraient des actions au niveau des sièges sociaux de ses journaux. Alors il planifia une vaste opération de capture. Sous couvert de protéger ses reporters, il demanda à des sociétés de protection privée de surveiller très étroitement des lieux stratégiques pour ses sociétés de presse. Bollet se moquait que des reporters soient tués, au contraire il considérait comme une formidable opportunité commerciale un carnage sur ses journalistes, cela renforcerait beaucoup les ventes de sa division presse, et accroîtrait le nombre de ses soutiens politiques. Dominique de temps à autre faisait d’ailleurs mettre à mort un journaliste travaillant pour lui afin de récolter du prestige au sein des partis comme le PS et l’UMP, recruter de nouveaux pions, et susciter la compassion de l’opinion pour la multinationale Ovéa. Le président n’avait aucun respect pour la vie humaine, il voyait les gens comme de simples marchandises, dont il fallait causer la destruction quand leur valeur devenait insuffisante ou négative. Dans le milieu de la presse Bollet était surnommé le tyran, il imposait des cadences infernales, et il causait une baisse régulière du pouvoir d’achat des reporters. Problème comme il exerçait un monopole privé au sein des journaux de plusieurs pays, et que trouver une place de journaliste même à temps partiel se révélait souvent difficile, toute personne qui énervait Dominique, et qui postulait pour travailler en tant que reporter, connaissait des difficultés considérables. La presse indépendante existait au dix-neuvième siècle, mais le vingt-et-unième siècle s’avérait celui de la concentration des entreprises privées. Et les journaux n’échappaient pas à la règle, ils existaient des milliers de marques de journaux, mais la plupart était aux mains de multinationales. Un journaliste qui refusait de soutenir les personnes comme Bollet réduisait presque à néant ses chances de carrière professionnelle. Internet modifia quelques temps la donne, toutefois il se retrouvait progressivement contrôlé par les grandes entreprises privées. Il y avait des millions de sites, mais aussi des groupes économiques qui contrôlaient des millions d’internautes.

La visite du siège mondial de la division presse d’Ovéa permit aux chevaliers de découvrir des choses intéressantes, comme par exemple que Dominique Bollet le président employait des journalistes pour répandre des rumeurs mensongères afin d’écraser des concurrents, notamment les petites et moyennes entreprises qui refusaient sa suprématie. Dans un monde idéal les reporters défendraient tous la morale et les valeurs démocratiques, mais la majorité d’entre eux demeuraient les subordonnés d’autres personnes, des gens qui devaient obéir aux ordres de leurs supérieurs hiérarchiques. Les journalistes indépendants existaient peut-être toutefois il s’agissait d’une minorité très restreinte. Les reporters n’étaient pas des individus avec une meilleure moralité que monsieur tout le monde. Certains se vendaient corps et âme à des états ou des groupes économiques en échange d’avantages financiers ; et bâtissaient une carrière brillante grâce à une plume éloquente mais surtout des capacités de lèche-bottes professionnels. Les reporters demeuraient des personnes ayant besoin d’argent pour vivre, or la majorité des richesses financières de la planète était aux mains d’une centaine d’individus.
Alphonse et ses deux amis ne trouvèrent aucune preuve les innocentant des accusations de complicité avec des islamistes dans les locaux liés à la presse. Ils fouillèrent dans un immeuble rempli de bureaux et d’ordinateurs mais ils bloquaient pour le moment.
Ils cherchèrent pendant plus d’une heure, toutefois ils ne mirent la main sur rien de susceptible de démontrer que les ragots vantant leurs liens avec l’islam radical étaient du pur délire, du mensonge absolument sans aucune valeur. Alphonse se sentait profondément déprimé, s’il ne trouvait rien de probant d’ici quelques minutes, il serait contraint de planifier un meurtre, un crime de sang contre Bollet une belle pourriture, mais aussi un humain. Ses lamentations intérieures ne l’empêchèrent pas de constater qu’il tomba dans un piège, que les portes se fermèrent automatiquement, et que des volets métalliques verrouillèrent les fenêtres, enfin un écran montrant Dominique s’alluma.

Dominique : Bonjour messieurs, vous êtes encore une fois tombé dans un piège, je tiens à vous avertir que d’ici deux minutes au plus tard, la police arrivera. Même si les accusations sur les chevaliers disant que vous êtes des islamistes sont fausses, je me réjouis d’avance que vous finissiez dans une prison pour terroristes. Vous allez vraiment en baver.
Albert : On est bloqués, il faut se suicider pour éviter de donner des informations compromettantes sur notre organisation.
Alphonse : Pas de panique j’ai une perceuse laser.

Alphonse le modéré découpa la porte blindée le bloquant comme un couteau bien aiguisé entame facilement une motte de beurre frais. Sa perceuse envoyait des lasers capables de percer le blindage d’un tank. Une fois de retour à leur cachette, une discussion s’engagea entre Alphonse et ses compagnons.

Albert : Tu dois tenir ta promesse Alphonse, il faut mettre au point un plan pour tuer Bollet.
Théodore : Albert a raison, je sais que cet engagement de meurtre te mine, mais l’assassinat de Bollet n’a pratiquement aucune chance de rendre plus négative notre réputation.
Alphonse : Laissez moi consulter mes mails, et je vous dirais s’il est nécessaire d’ôter la vie à Bollet.

Alphonse espérait que son agent infiltré chez Ovéa, aurait découvert de quoi innocenter les chevaliers, il regarda ses mails. Problème le modéré ne trouva rien de convaincant. Il vérifia dix fois sa boîte à message sur son ordinateur, mais il ne découvrit rien de permettant de démolir les rumeurs propagées par Bollet le président. Il devrait sans doute commettre un assassinat, cette perspective le dégoûtait au plus haut point. Il jugeait comme un comportement déplorable et surtout contre-productif l’assassinat. Il devait ce type de raisonnement à un conseil de son père qui lui dit que les imbéciles riches méritaient parfois d’être tués, mais qu’il était nécessaire de se retenir, car un idiot mort pouvait avoir une faculté de nuisance démultipliée. Par exemple parmi les martyrs chrétiens, il existait des gens bien, mais aussi des salopards terrifiants coupables d’exactions terribles, problème les gens qui mirent à mort les salopards contribuèrent à en faire des références connues, des outils de propagande servant à la répression.

Alphonse considérait son père comme parfois mou et barbant, mais il admettait souvent que son géniteur disposait d’un point de vue sage. D’un autre côté le modéré s’engagea à tuer Bollet, s’il ne parvenait pas à remédier à la dégringolade de la popularité des chevaliers. Or pour l’instant malgré plusieurs cambriolages, il ne réussit aucunement à modifier un état catastrophique, les membres de son organisation passaient toujours pour des fous furieux. Puis Alphonse se maudit pour sa terrible étourderie, il négligea un dernier atout fourni par la vantardise de Bollet. Cela n’allait pas forcément inverser une tendance désastreuse, mais cela constituait tout de même un réel espoir. Grâce à l’enregistrement vidéo contenu dans la montre caméra du modéré où le président se vante de l’innocence des chevaliers par rapport à l’islamisme. Le lendemain matin Alphonse publia sur internet son enregistrement vidéo, Bollet cria à la supercherie, il appela à combattre une imposture grossière. Problème la publication du modéré rallia autour de lui un large public, les chevaliers cessèrent d’être assimilés comme de dangereux terroristes sanguinaires par la majorité des français. Alphonse subit quand même un revers, sa perceuse laser fut détruite de manière irrémédiable suite à une tentative de bricolage pour augmenter sa puissance, or ce genre de machine se révélait extrêmement difficile à acheter ou voler. Bollet tua Antoine son secrétaire pour se défouler, et aussi parce qu’il n’appréciait pas l’échec du plan suggéré par son subordonné. La justice ne s’intéressa pas aux déclarations du président prouvant qu’il était à l’origine d’une vaste mascarade médiatique, dans l’affaire des faux liens des chevaliers avec l’islamisme.




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