Les terroristes protecteurs chapitre 27 fin

Date 13-10-2017 14:40:00 | Catégorie : Nouvelles confirmées


Chapitre 27 : Super-pollution

Les chevaliers étaient sur le pied de guerre, parce que les méthanistes prévoyaient un coup de force, extrêmement préjudiciable pour la nature.

Alphonse : Les gars les méthanistes veulent provoquer un hiver nucléaire sur la Terre. Ils projettent de détraquer toutes les centrales nucléaires du monde pour déclencher une apocalypse.
Albert : Dans ce cas il y a une seule solution, le meurtre des méthanistes importants comme Dominique Bollet et le pape Xavier Cého.
Théodore : Vu l’ampleur du péril, il est nécessaire d’abandonner certains de nos principes.
Alphonse : Même si nous tuons les chefs, j’ai peur que les méthanistes de base passent quand même à l’action.
Albert : Dans ce cas que faut-il faire ?
Alphonse : Organiser une coalition mondiale des écologistes véritables. Il faut contacter des associations comme Greenpeace, et leur demander de participer à une guerre pour la survie du monde.
Théodore : Pourquoi ne pas contacter simplement Interpol la police internationale, et les mettre en garde ?
Alphonse : Interpol est partiellement infiltré par des méthanistes. De plus la folie des méthanistes est si énorme, que la majorité des gens pensera que les chevaliers blaguent, en cas d’appel à surveiller les centrales nucléaires.

Face aux dix mille méthanistes, plus de vingt mille écologistes répondirent. Albert l’enthousiaste espérait beaucoup de la bataille, il espérait qu’en s’illustrant, il séduira beaucoup de monde. Pour l’instant l’enthousiaste peinait à développer ses projets, il ne bénéficiait que de l’aide de vingt personnes, tandis que le modéré pouvait compter sur le soutien de plus de cent cinquante subordonnés. En outre Albert subit plusieurs cuisants revers, son docteur spécialiste du contrôle mental mourut, ses stocks de produits destinés à laver les cerveaux furent détruits. De plus Théodore quand il apprit la volonté de l’enthousiaste de manipuler l’esprit de camarades de lutte, se désolidarisa d’Albert. Enfin il organisa le décès du personnel de l’enthousiaste spécialisé dans le lavage de cerveau.

Finalement le jour de la bataille pour le contrôle des centrales nucléaires arriva, chaque chef prononça un discours à ses troupes.

Alphonse : Mes amis, nous sommes un jour historique si nous perdons, la nature mettra des millions d’années à s’en remettre, et l’humanité disparaîtra. Par conséquent nous n’avons qu’un seul choix vaincre ou mourir.

Après les écologistes, ce fut le tour des pollueurs d’haranguer leurs subordonnés.

Xavier : Nos adversaires sont plus nombreux mais nous sommes mieux armés. N’ayez pas peur de mourir car si vous vous conduisez héroïquement, vous irez dans un paradis rempli de délices. Pour Méthane en avant. Que le projet super-pollution devienne une réalité.

Les protecteurs de la nature l’emportèrent sans trop de problèmes, sauf dans une centrale. Là malgré leur vaillance les écologistes perdaient petit à petit du terrain. De plus les pollueurs s’avéraient très résistants, parfois il fallait plus de trente balles dans le corps pour en tuer un. Comme si une entité malfaisante protégeait les méthanistes. En désespoir de cause Alphonse lança une charge furieuse vers Xavier Cého le pape.

Xavier : Tu es courageux, toutefois regarde il ne te reste plus qu’une dizaine d’alliés, et j’ai encore plus de cent adeptes pour m’épauler. Je te conseille de te rendre.
Alphonse : Il me reste un dernier recours.
Xavier : Tu divagues, tu n’as plus de munitions, et tu es gravement blessé. Par conséquent si tu refuses la reddition, tu mourras.
Alphonse : On verra, au nom de Gaïa, je vous rejette de toute la force de mon âme, au nom de Gaïa, je vous rejette de toute la force de mon âme.

La prière face à Xavier Cého le pape, avait l’air d’une action désespérée et stupide. En effet dans la réalité généralement les paroles adressées à une divinité, ne valaient pas grand-chose face à des actes concrets. De plus penser que des mots pourraient affecter une personne comme le pape, ressemblait à de la folie. Xavier résistait aux balles, supporta sans broncher les explosions de quatre grenades à bout portant, encaissa sans subir une égratignure plus de cent coups de couteau, arrachait sans se fatiguer les bras ou les jambes de ses adversaires, s’avérait capable de provoquer la terreur dans les cœurs des écologistes les plus endurcis, juste en les fixant quelques secondes du regard. Aucun dispositif technologique ne protégeait le pape, celui-ci bénéficiait d’une protection surnaturelle. Ce qui garantissait la résistance extrême à la mort de Cého était sa foi dans le dieu Méthane. Pour arranger les choses, Alphonse le modéré était la seule personne présente dans la centrale à adorer Gaïa. Tandis que ses adversaires étaient plus de cent méthanistes, qui débordaient de foi, possédaient un fanatisme entretenu par des décennies de dévotion. Tandis que la conversion du modéré datait de quelques années seulement.
De plus Alphonse traversait par moment des doutes intenses, il remettait parfois en cause l’existence de Gaïa, s’imaginait que les arguments de ses amis athées étaient véridiques. Alors que Xavier croyait dur comme fer dans l’existence de Méthane, il avait la certitude d’appartenir au bon camp. Aussi surprenant que cela puisse paraître les prières d’Alphonse provoquèrent des douleurs terribles sur les méthanistes, puis ceux-ci moururent pratiquement tous, comme si les suppliques à Gaïa constituaient un poison mortel pour eux.
Il ne restait parmi les ennemis de la nature que Cého d’ailleurs ce dernier semblait prêt à subir une transformation. Il avait le corps parcouru de tremblements, et une lumière verte bizarre entourant son enveloppe charnelle et rappelant une aura le couvrait. Il paraissait dans un état d’extase, il clamait qu’il allait bientôt pouvoir devenir un démon de la pollution. Quelques écologistes se mirent à rire devant cette affirmation, mais les croyants comme Albert se préparaient au pire, ils concevaient que s’ils existaient des entités positives, il y avait aussi des créatures dévolues à des buts destructeurs. Et que même si les démons avaient beaucoup de mal à se manifester dans le monde matériel, cela ne voulait pas dire qu’en croiser un relevait forcément de l’impossibilité.
À l’idée de croiser un démon, le cœur d’Alphonse se glaça d’effroi, certes ses prières avaient une certaine puissance, mais il se jugeait comme un être dérisoire face à une créature de pure magie. Puis il tourna son regard vers les écologistes survivants, certains étaient de fantastiques camarades de lutte, et d’autres des amis considérés comme vraiment dignes de confiance.
Alors Alphonse estimait qu’il n’avait pas le droit de flancher, tant pis s’il énervait le démon, il devait continuer à prier envers et contre tout. Aussi son cœur s’emplit d’une nouvelle résolution et un miracle se produisit. Son corps tout entier émit à son tour une lumière surnaturelle mais de couleur jaune. Plus le halo brillant devenait intense autour d’Alphonse plus Cého souffrait. Aussi il demanda à son dieu d’accélérer sa transformation, apparemment il dut courroucer sa divinité, ou alors la force de Gaïa était trop insupportable ; car dix secondes plus tard, il fondit littéralement, il devint une sorte de liquide vert très nauséabond. Ainsi s’acheva la vie de Cého le porteur de la pollution majeure, qui s’imaginait avoir un avenir glorieux, finit dans un état pitoyable.
Certains écologistes dirent qu’Alphonse triompha du nombre grâce à la pureté de sa foi, en effet il était plutôt altruiste, au contraire des méthanistes qui combattaient la nature, dans l’espérance d’obtenir des avantages considérables, comme une chance décuplée, la guérison d’une maladie, ou encore le statut de démon. Le décès de Cého marqua le déclin du culte de Méthane, les successeurs du pape se déchirèrent pour quelques miettes de pouvoir. Les chevaliers avaient de nombreuses pertes, cependant ils s’estimaient contents. Deux heures après la dernière bataille, ils firent le décompte des trépassés.

Alphonse : Vingt chevaliers sont morts, trente s’avèrent blessés, néanmoins aujourd’hui est un jour de liesse. Nous avons vaincu un des pires ennemis de la nature.
Albert : De nombreuses personnes sont tombées sur le champ de bataille, mais leur décès n’est pas vain, contrairement à ce qui se passe dans la plupart des guerres. Au lieu d’asservir ou de détruire nous avons protégé.
Théodore : En effet nous avons sauvegardé quelque chose de plus précieux que la liberté, ou d’autres nobles idéaux. Nous avons préservé la nature d’une terrible catastrophe.
Alphonse : Je ne veux pas jouer les rabat-joie, toutefois j’ai l’intime conviction que nous n’en avons pas totalement finie avec les méthanistes. D’après certains bruits les survivants du culte de Méthane, se regroupent autour de Dominique Bollet.
Albert : Pourquoi cela ?
Alphonse : Bollet est le dernier archevêque encore vivant de Méthane.
Albert : Il faut l’égorger avant qu’il ne provoque un cataclysme sans précédent.
Alphonse : Du calme je ne crois pas que Bollet fasse exploser des centrales nucléaires, je pense qu’il recourra à une action plus ciblée.

Dominique Bollet ne voulait pas détruire le monde pour venger ses camarades morts, mais il avait l’intention de frapper fort. Il acheta une arme de destruction massive aux américains. Beaucoup de films disaient que les méchants pouvaient se fournir auprès d’un trafiquant d’armes de l’ex URSS. Mais dans la réalité les États-Unis étaient aussi un rêve pour les fous mégalomanes qui souhaitaient faire couler beaucoup de sang et les terroristes. Les compagnies de vente d’armes au nom de la liberté du commerce vendaient très facilement à des seigneurs de guerre africains ou asiatiques. Or ce genre de personne ne se caractérisait pas par sa gentillesse, il avait tendance à massacrer les opposants pauvres et peu influents qui se dressaient sur son chemin. Un terroriste qui n’avait que des ambitions africaines ou asiatiques était un client comme les autres pour les compagnies américaines. Il existait des dispositifs législatifs internationaux pour contrôler la vente des armes. Toutefois les multinationales de la guerre des États-Unis les ignoraient royalement afin d’écouler leur production nationale. Bollet n’eut besoin que d’un homme de paille, et de beaucoup d’argent pour arriver à obtenir une arme destructrice de région. Si vous vouliez avoir de quoi mettre à feu et à sang un pays, et que vous étiez prêt à préserver les intérêts de l’occident, les États-Unis constituaient une terre promise formidable, un eldorado magnifique pour les terroristes. Bien sûr la sécurité de l’occident risquait de vaciller le jour où les gentils terroristes qui tuaient seulement des africains deviendront plus ambitieux.

Dominique : Messieurs, je vous annonce que nous allons porter un coup mortel aux chevaliers de Gaïa. Je vais larguer par avion une bombe atomique sur le département français de la Sarthe, et ainsi éradiquer une bonne partie des chevaliers. Vive Méthane. Des vivats répondirent à Dominique.

Les chevaliers se réunirent pour contrer le plan de Bollet.

Alphonse : Bollet a la rancune tenace, pour réparer l’affront qu’il a subi, il a prévu d’anéantir la Sarthe à coup de bombe atomique.
Albert : Trop c’est trop, j’organise tout de suite la mise à mort de Bollet.
Alphonse : Un autre méthaniste le remplacera, ce qu’il faudrait faire c’est détruire l’avion lanceur de bombe de Bollet, avant que l’engin volant ne survole la Sarthe.
Théodore : Comment comptes-tu réaliser cela ?
Alphonse : Grâce à un lance-roquettes d’un type particulier. Cette arme a été conçue pour viser en plein vol les engins volants militaires, mais ses projectiles n’explosent pas, ils ne font que neutraliser les machines complexes.
Théodore : Si tu loupes ton coup, tu auras des centaines de milliers de morts sur la conscience.
Alphonse : Gaïa me guide, tant que j’aurais la foi, je n’échouerais pas.
Théodore : De toute façon, si l’avion de Bollet ne fonctionne pas alors qu’il se trouve à plusieurs milliers de mètres du sol, il est condamné à mourir.
Alphonse : Mon lance-roquettes empêche le fonctionnement des moteurs et, des bombes, mais pas des parachutes.

Le jour prévu pour le bombardement, Alphonse accompagné d’Albert et de Théodore passèrent à l’attaque.

Alphonse : Voici l’avion de Bollet, il est temps de tirer. Il appuie sur une gâchette mais rien ne se passe. C’est pas vrai mon lance-roquettes ne marche pas.
Théodore : Alphonse par ta faute, la Sarthe va être ravagée.
Albert : Tout n’est pas perdu, il me reste mon avion télécommandé.
Théodore : Tu veux détruire un avion militaire avec un avion miniature ?
Albert : Parfaitement mon engin volant est bourré d’explosifs. Bon c’est parti. Un avion télécommandé décolla.
Théodore : Vous êtes tous les deux cinglés, mais je te souhaite bonne chance Albert.
Albert : Ah j’y suis presque, zut j’ai loupé l’avion.

Albert l’enthousiaste suivait l’engin volant de Dominique Bollet le président, grâce à la caméra de son avion miniature. Il arrivait à ne pas se laisser distancer, mais il ne parvenait pas à toucher l’appareil ennemi. Pourtant il fallait qu’il réussisse sinon le département de la Sarthe deviendrait un immense cimetière. Malheureusement l’avion de Dominique avait beau être ancien, dans le sens qu’il s’agissait d’un modèle datant des années 1940, il était très bien entretenu. En outre cela faisait plus de six mois, que l’enthousiaste ne prit pas les commandes d’un engin volant télécommandé. Résultat il peinait à arriver à ses fins, son appareil faillit par exemple s’écraser peu après avoir décollé. Bollet n’était plus qu’à cent kilomètres de son objectif, en outre il prévit de lâcher une bombe atomique dernier modèle. Ainsi il ne devrait pas y avoir une seule personne présente en Sarthe qui arriverait à survivre à l’explosion, même en se terrant dans un abri souterrain doté de parois en béton très épaisses. Albert engagea une longue course poursuite, il connut des incidents qui le ralentirent, par exemple son appareil dut éviter un vol d’un groupe de centaines d’oiseaux. En outre il attira l’attention d’un aigle affamé qui tenta de le détruire, mais par chance il ne se crasha pas. Toutefois la réserve d’essence de l’avion fut lacérée par les serres du rapace, résultat il ne restait plus qu’une à deux minutes de vol possible pour l’engin volant. L’enthousiaste était au désespoir, il y avait des centaines de mètres entre son appareil et le président, et son avion miniature allait bientôt être hors service. Puis une idée l’illumina, Albert déclencha le turbo de son engin volant, résultat une des ailes de l’avion de Bollet explosa.

Alphonse : Je te dis mille mercis Albert, tu as sauvé la Sarthe.

Dominique Bollet survécut au crash de son appareil volant, toutefois il eut besoin de soins lourds pour retrouver la possibilité de marcher. Le mouvement méthaniste finit par être complètement démantelé, il perdit ses protections politiques, quand ses intentions terroristes se révélèrent au grand jour. Dominique évita la prison, en se présentant comme une victime, bien qu’il adhéra de son plein gré au culte de Méthane. Malgré ses mensonges il échappa à la prison.
Malheureusement pour Albert l’enthousiaste, celui-ci n’arriva pas à dominer la majorité des chevaliers de Gaïa, il était une personnalité importante de l’organisation. Néanmoins il avait beaucoup moins d’influence qu’Alphonse. Albert se calma beaucoup grâce à l’action du père d’Alphonse, qui le soigna par la parole et des plantes. Cela ne le guérit pas totalement, mais son état se stabilisa. L’enthousiaste aurait bien aimé mettre en place un coup de force pour contrôler les chevaliers, mais Théodore et ses sbires le tenaient à la gorge.

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