Une souris grise et une souris blanche

Date 21-10-2018 15:34:00 | Catégorie : Poèmes confirmés


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Une souris grise et une souris blanche

Dans la grande cité habitaient deux souris
Une sage souris blanche de belle frimousse
Une intrépide souris grise pas toujours douce
Elles étaient depuis longtemps de sûres amies
¤
Un jour Dame souris grise vint en bonne visite
Chez Dame souris blanche et aimable lui confia
- Je crois que bientôt je devrai arrêter la fiesta
Je dois mettre bas six souriceaux, cela me dépite
¤
- Je te sais de bonne volonté, toujours charitable
Comprendras-tu que je puisse les élever sains
Dans ce logement d’un réduit bien trop malsain
Aurais-tu solution pour m’aider à l’impensable
¤
La souris blanche émue devant tant d’affliction
Ne pu qu’intercéder à cette demande intéressée
Et proposa : - voilà ! Tu pourras un mois te loger
Dans mes appartements avec ma bénédiction
¤
La souris grise heureuse de sa comédie s’installa
Elle ne chercha d’autres lieux, économisa sa fortune
Quand Dame souris blanche lui demanda en infortune
Le jour de son départ, l’autre fâchée s’emporta
¤
« Comment! Mes nouveaux nés n’ont pas l’age
D’assurer seuls leur grand besoin, comment faire?
La souris blanche toute attristée de cette affaire
Répondit:- Je vous garde, gage d’être bien sage
¤
Je me vais dans ma petite résidence secondaire
En attendant que vous puissiez quitter ces lieux
Dans les meilleurs délais et me payer au mieux
Je vous laisse seule dans mon bien salutaire
¤
Des années passèrent, la souris grise enrichie
N’avait toujours pas quittée les lieux squattés
Dame souris blanche découvrit un soir attristée
Sa résidence secondaire sous les cendres ternis
¤
D’assurance n’eut point contracté, se trouva ruinée
Elle partit récupérer vive avec Dame souris grise
L’appartement qu’elle lui avait un jour sans emprise
Altruiste loué pour préserver celle-ci des vils méfait

La souris grise placide la toisa et lui demanda
- Pourquoi vous rendrai-je ce lieu, pouvez vous ?
A juste titre me réglez son loyer et voyons qui de nous
Aura avantage à le conserver sans certificat de propriété
¤
Que ne vous dois-je rien, si ce n’est un grand merci
De votre bonté, maintenant, le mal est fait, il est temps
De nous séparer, de probité je n’ai, si je vous entends
A pleurnicher sur votre sort qui ne m’a point contrit
¤
Veillez à ne point faire offre de bonté trop facilement
Des âmes sans conscience, sans morale, sans raison
Vous feront regretter la passion de votre abnégation
Agissez avec prudence avant d’être dupé sévèrement
Æ’C





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