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Lord Byron 2
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Réputation et réalité

À partir de publication de Childe Harold en 1813 et de sa soudaine célébrité, on confond Lord Byron avec son personnage, on l'imagine mélancolique et cynique, ce qu'on appellera par la suite le héros byronien. Il tente de dissiper le malentendu, notamment auprès d’Annabella, après qu'elle a refusé sa demande en mariage : Pour imaginer que votre candeur pouvait choquer, vous avez dû me juger bien vaniteux & égoïste. … Sauf dans d'occasionnels accès de mélancolie, je me considère comme un personnage très facétieux … Personne ne rit plus que moi.
En 1817, suite au scandale de sa séparation, une aura sulfureuse le précède : on l'accuse de toutes les débauches, de coucher avec Claire Clairmont et Mary Shelley en même temps, on l'observe avec des jumelles depuis l'autre rive de la Villa Diodati, des femmes s'évanouissent lorsqu'il paraît chez Madame de Staël : Il est exact que Mrs Hervey s’est évanouie quand j’ai fait mon entrée à Coppet, mais elle a repris ses sens un peu plus tard ; en la voyant se pâmer, la duchesse de Broglie s’est exclamée : “C’est trop fort — à soixante cinq ans!” .
Sa réputation de sombre génie solitaire fait que certains de ses visiteurs sont déçus lorsqu'ils le rencontrent, tel cet admirateur américain, Mr Coolidge venu le voir en 1821 à Ravenne : « Mais je crois deviner qu'il n'a pas été autant séduit par ma personne, car il devait s'attendre à rencontrer, au lieu d'un homme de ce monde, un misanthrope en braies de peau de loup, qui répondrait par de farouches monosyllabes. Je ne peux jamais faire comprendre aux gens que la poésie est l'expression de la passion enflammée, et qu'une vie de passion n'existe pas davantage qu'un tremblement de terre permanent, ou qu'une fièvre éternelle. Au demeurant, à vivre dans un état pareil, se raserait - on jamais ?
Cette image de monstre débauché se renforce avec les romans écrit par ceux qui l’ont côtoyé et cherchent à ternir sa réputation. Caroline Lamb, la maîtresse abandonnée, avec son roman Glenarvon, paru en 1817 puis, en 1819, John William Polidori, avec sa nouvelle Le Vampire, dont le personnage de Lord Ruthven évoque les relations difficiles qu'il a eues avec Lord Byron lors de leur voyage en Suisse en 1817.
Encore aujourd'hui, l'image de Byron, est restée sur le Mad, bad and dangerous to know » de Caroline Lamb. La vie et la personnalité de Lord Byron fascinent et les romans ou films le prenant comme personnage abondent, le mettant en scène en rock star immortelle et débauchée, comme dans la Saison 5 de la série télévisée Highlander ou en vampire cynique comme dans le roman de Michael Thomas Ford, Jane Bites Back. De même, les romans se voulant plus historiques le dépeignent en personnage arrogant, sulfureux, obsédé sexuel, sadique… comme Benjamin West dans Le médecin de Lord Byron ou Giuseppe Conte dans l'Homme qui voulait tuer Shelley.
Ce n'était évidemment pas un modèle de vertu, mais ce n'était pas non plus un sadique, un Marquis de Sade ou un Guillaume Apollinaire adepte des coups de knout, qui ne semble pas avoir souffert de la même réputation. Byron est le premier coupable de cette image, à cause de sa franchise, incapable de rester discret sur ses attirances homosexuelles, ne manquant pas une occasion de faire l'apologie du plaisir, comme dans sa lettre à son éditeur, où il se moque de lui-même :

Il baisse tant depuis un an —
Sa plume à ce point s'amenuise —
Que je soupçonne qu'à Venise —
Il fait l'étalon, épuisant
Sa cervelle qu'il aliène
Pour quelque chaude Italienne .

Il a surtout pâti du scandale de sa relation avec sa demi-sœur qui a particulièrement choqué l'Angleterre Georgienne. Quant à certains de ses poèmes jugés scandaleux, il est difficile aujourd'hui de comprendre en quoi Don Juan a pu être jugé sulfureux. Lorsque son éditeur, John Murray, fait un mauvais accueil au deuxième chant, par crainte du scandale, Byron lui répond de façon éloquente sur son travail d'écriture ainsi que sur son rapport à la célébrité :
Quant à l'opinion des Anglais, dont vous parlez, qu'ils sachent d'abord ce qu'elle pèse avant de me faire l'injure de leur insolente condescendance. Je n'ai pas écrit pour leur satisfaction ; s'ils sont satisfaits, c'est qu'ils choisissent de l'être, je n'ai jamais flatté leurs goûts ni leur orgueil, et ne le ferai pas. … J'ai écrit mû par l'afflux des idées, par mes passions, par mes impulsions, par des motivations multiples, mais jamais par le désir d'entendre leurs “voix suaves”. Je sais parfaitement ce que valent les applaudissements populaires car peu d'écrivassiers en ont eu autant que moi … Ils ont fait de moi sans que je l'aie cherché une sorte d'idole populaire, ils ont, sans autre raison ni explication que le caprice de leur bon plaisir, renversé la statue de son piédestal — la chute ne l'a pas brisée — et ils voudraient, paraît-il, l'y replacer ; mais il n'en sera rien.

Un homme de contradictions

Ce qui est une constante chez Lord Byron, ce sont ses contradictions, qu'il est le premier à reconnaître, que ce soit en privé, lors de ses discussions avec Lady Blessington : Plaisanterie mise à part, ce que je crois c'est que je suis trop changeant, étant tour à tour tout et son contraire et jamais pendant longtemps. ou publiquement, dans le chant XVII de Don Juan :

Je suis changeant, pourtant je suis "Idem semper";
Patient, mais je ne suis pas des plus endurants ;
Joyeux, mais quelquefois, j'ai tendance à gémir ;
Doux, mais je suis parfois un "Hercules furens" ;
J'en viens donc à penser que dans la même peau
Coexistent deux ou trois ego différents.

À la fois admirateur de l'épopée Napoléonienne Ode à Napoléon et critique envers la guerre, ainsi qu'on peut le voir dans sa description du carnage lors du Siège d'Izmaïl dans le Chant VIII de Don Juan. À la fois très sceptique vis-à-vis de la religion, doute revenant souvent dans ses lettres : Je ne veux pas entendre parler de votre immortalité ; nous sommes déjà assez malheureux dans cette vie pour ne pas en envisager une autre qu’effrayé par l'athéisme de Shelley et fervent défenseur de l'éducation religieuse pour sa fille Allegra, qui mourra d’ailleurs au couvent.
Mais c'est surtout dans ses propos sur les femmes qu'il est le plus paradoxal, passant de l’estime au mépris selon les période et les interlocuteurs. En 1813, il écrit à Annabella : Malgré toutes mes prétendues préventions contre votre sexe ou plutôt contre la perversion des manières & des principes souvent tolérée par lui dans certains milieux de la société, je pense que la pire femme qui ait jamais existé aurait fait un homme de très acceptable réputation ; elles sont toujours meilleures que nous et leurs défauts, tels qu'ils sont, ont certainement leur source en nous-même alors qu’il écrira plus tard dans son journal : Réfléchi à la condition des femmes dans la Grèce antique — assez commode. … Devraient s'occuper du foyer … mais tenues à l'écart du monde.
C’est Gabriel Matzneff qui résume le mieux les foisonnants paradoxes de Lord Byron : …ce pessimiste allègre, cet égoïste généreux, ce gourmand frugal, ce sceptique passionné, ce grand seigneur nonchalant qui fut un révolutionnaire actif, ce nordique fasciné par l’Orient, ce tempérament de droite aux idées de gauche, ce pédéraste couvert de femmes, ce disciple d’Epicure qu’habitait la peur de l’enfer chrétien, cet adversaire de l’impérialisme qui vénérait Napoléon, ce suicidaire amoureux de la vie, cet ami des Turcs qui est mort pour la liberté du peuple grec, ce poète à la réputation sulfureuse et au cœur pur.

Le poète

Childe Harold Pilgrimage's, par Joseph Mallord William Turner (1823).
Durant sa jeunesse, Lord Byron se destinait à une carrière politique à la Chambre des Lords, c'était même la raison de son départ pour la Grèce, connaître le monde pour former son jugement, et celle de son retour comme il l'a formulé dans une boutade : « à mon retour, j'ai le projet de briser avec toutes mes relations dissolues, de renoncer à la boisson et au commerce de la chair, pour m'adonner à la politique et respecter l'étiquette97. » Mais ses déceptions parlementaires ainsi que le succès soudain et inattendu de Childe Harold l'ont incité à continuer la poésie : ces débuts n'étaient pas décourageants — surtout mon premier discours …, mais aussitôt après mon poème Childe Harold est sorti — & plus personne n'a jamais songé à ma prose par la suite, ni moi non plus d'ailleurs —cela devint pour moi quelque chose de secondaire, que je négligeai, bien qu'il m'arrive de me demander si j'y aurais eu du succès.
Il a commencé à écrire des poèmes en hommage à sa cousine Margaret Parker, morte jeune, dont il était fébrilement amoureux à l'âge de douze ans : « La première fois que je me suis lancé dans la poésie remonte à 1800. — C'était le bouillonnement d'une passion pour ma cousine germaine, Margaret Parker …, l'un des êtres évanescents les plus beaux qui aient été. Puis ses poèmes ne cessèrent d'osciller entre la mélancolie Hours of Idleness, Childe Harold, les contes orientaux Le Giaour, La fiancée d'Abydos, Sardanapale et la satire Bardes anglais et critiques écossais, Beppo, Don Juan .

Poèmes mélancoliques

Hours of Idleness Heures d’oisiveté ou Heures de paresse selon les traducteurs, son premier recueil paru en 1807 mais composé à différentes époques de sa jeunesse, Byron s’essaye à différents genres. Si les premiers poèmes, datant de 1802-1803 sont des éloges funèbres, regrettant ses amis et amours perdus Sur la mort d'une jeune demoiselle, cousine de l'auteur et qui lui fut bien chère, Epitaphe d'un ami, il passe ensuite à des poèmes d'amour A Caroline, Premier baiser de l'amour, Le dernier adieu de l'amour, des vers d'inspiration médiévale Vers composé en quittant l'abbaye de Newstead, des regrets sur son enfance Sur une vue lointaine du village et du collège d'Harrow sur la colline, Souvenirs d'enfance, des imitations d’Ossian Oscar d'Alva. Légende, la Mort de Calmar et d'Orla. À partir de 1806 son ton se fait plus sarcastique.

Avec Le pèlerinage de Childe Harold, dont les deux premiers chants sont composés lors de son voyage en Grèce, Byron a fait son choix. Utilisant la strophe spenserienne, il brosse le portrait d'un libertin effronté shameless wight qui fuit l'ennui de son existence par un voyage en Orient. Il en compose les chants III et IV après le scandale qui l'oblige à fuir l'Angleterre en 1817, assombrissant encore la tonalité du poème :

Il continua à sentir une invisible chaîne s'appesantir sur lui bien qu'on ne pût la voir,
son contact n'en était pas moins douloureux
ses lourds anneaux ne résonnaient pas, mais son poids était pénible
c'était une souffrance sans bruit qui accompagnait partout Harold
et devenait plus vive à chaque pas qu'il faisait.

Still round him clung invisibly a chain
Which galled for ever, fettering though unseen,
And heavy though it clanked not; worn with pain,
Which pined although it spoke not, and grew keen,
Entering with every step he took through many a scene.

Poèmes orientaux

Combat du Giaour et du Pacha par Eugène Delacroix, 1827
Dès l’enfance, Byron est attiré par l’Orient, depuis sa lecture de l’Histoire Turque, mais aussi des Mille et une nuits. C’est à la fois un Orient rêvé et un Orient dans sa dimension historique. C’est ce qui explique son voyage en Grèce et en Turquie, dont il reviendra à la fois admiratif et très critique, autant vis-à-vis des Turcs que des Grecs. L'Orient que dépeint Byron est tragique. Ce sont des histoires d'amours impossibles qui se terminent par la mort, c'est une effusion de couleur et de sang. Il y mêle du merveilleux Zuleïka se transforme en rose dans La fiancée d’Abydos, des combats Le Corsaire, Le Giaour, de l'exotisme dans la description des paysages, des costumes les caftans, les turbans, des rites et des superstitions Le Giaour qui risque de se transformer en vampire… Il s’intéresse autant à l’Orient contemporain, la Grèce soumise au joug Ottoman, qu’a l’Orient ancien avec Sardanapale, roi légendaire de Ninive.
Il revient souvent sur la question de la position des femmes pour les musulmans, comme dans Le Giaour : Qui aurait pu lire dans le regard de la jeune Leïla, et conserver encore cette partie de notre croyance qui prétend que la femme n'est qu'une vile poussière, une poupée sans âme destinée aux plaisirs d'un maître ?

Poèmes satiriques

C’est à partir de son exil vénitien qu'il se consacre presque exclusivement à la veine burlesque, avec Beppo, vaudeville sur fond de carnaval, puis Don Juan, épopée satirique laissée inachevée au dix-septième chant, où il fait montre d'un réel talent pour la rime et l’improvisation, où se livre à des réflexions humoristiques ou assassines à l'égard, notamment, de Castlereagh, de Wellington ou du poète officiel Southey, à travers des digressions où fusent les traits d'esprit.

Romantisme

Manfred sur la Jungfrau par Ford Maddox Brown
Lord Byron est l’un des plus grands poètes britanniques, à l'égal de Keats, dont il n’aimait pas la poésie ou de Shelley, son ami.
Grand admirateur du poète Alexander Pope, classique dans la forme, la strophe Spenserienne qu’il a beaucoup employée, ce sont ses thèmes qui en font un Romantique : violence des passions ; amours tragiques, souvent illicites ; goût pour les tempêtes et les paysages grandioses ; mélancolie des sentiments ; couleurs orientales ; importance accordée au Moi : L’unique thème de Byron, c’est Byron et son brillant cortège d’amours, de sensations, d’aventures ; et son propre cœur la source unique de ses ouvrages, même si, aussi autobiographique que puisse être un livre, il n’est jamais l’imitation de la vie, mais la vie transfigurée, la vérité choisie. Byron est Harold et cependant il ne l’est pas. Si ses personnages sont un reflet romanesque de Lord Byron, ses créations ont aussi une influence sur lui, comme Walter Scott le dira en 1816, au moment de la disgrâce sociale ayant suivi sa séparation tumultueuse : Byron s'est transformé en son personnage Childe Harolded himself , comme si son imagination avait pris le pas sur sa vie.
Romantique aussi le personnage du héros byronien qu'il invente dans Childe Harold et qu’il explore par la suite dans The Corsair, Lara, Manfred… C’est un homme tourmenté, désabusé, impassible, mystérieux, souffrant d’une blessure secrète, à la fois rebelle et proscrit, malheureux et sulfureux, dont le portrait de Lara est un bon résumé : Il y avait en lui un mépris vital de toute chose, comme s’il eut épuisé le malheur. Il demeurait étranger sur la terre des vivants ; esprit exilé d’un autre monde, et qui venait errer dans celui-ci.
Ses poèmes furent une source d'inspiration pour les peintres Romantiques pour ses thèmes orientaux, comme La Mort de Sardanapale, Le Combat du Giaour et du Pacha, La fiancée d’Abydos, ou de l’homme confronté aux éléments avec La barque de Don Juan d’Eugène Delacroix, ou à l’animal Mazeppa de Théodore Gericault.

Œuvres Poésie

Hours of Idleness, poésies originales et traduites Hours of Idleness, 1807
Bardes anglais et critiques écossais 1809
La malédiction de Minerve 1811
Souvenirs d'Horace 1811
Le Pèlerinage du chevalier Harold Childe Harold's Pilgrimage, 1812-1818
Le Giaour The Giaour 1813
La Fiancée d'Abydos The Bride of Abydos 1813
Le valseur 1813
Le corsaire The Corsair, 1814
Ode à Napoléon Bonaparte 1814
Lara 1814
Mélodies hébraïques 1815
Le siège de Corinthe 1816
Parisina 1816
Porte-toi bien 1816
Un Essai 1816
Stances à Augusta 1816
Le prisonnier de Chillon 1816
La Complainte du Tasse 1817
Beppo, histoire vénitienne 1818
Mazeppa 1819
Don Juan 1819-1824
Pensées éparses 1821
L'avatar Irlandais 1821
La prophétie de Dante 1821
La vision du jugement 1822
L'âge de bronze 1823
L'île 1823

Théâtre

Manfred 1817
Marino Faliero, Doge de Venise 1820
Sardanapale 1821
Les deux Foscari 1821
Cain 1821
Le ciel et la terre 1821
Werner 1823
Le difforme transformé 1824

Prose

Discours parlementaires 1824
La Vie, les lettres et le journal intime de lord Byron - En français Journal de Ravenne. 1830
Lettres et journaux intimes, traduites par J. P. Richard et P. Bensimon, Albin Michel 1987
Byron-Shelley, Écrits Romantiques et rebelles, Éditions de l’Épervier, 2010

Éditions posthumes

On a publié un grand nombre d'éditions des Œuvres de Byron :
les plus estimées sont celles :
de Londres, 1833, 17 volumes in-18, avec une Vie par Thomas Moore
de Paris, publiée par Baudry, 1832, 4 volumes in-8.
Les œuvres de Byron ont été traduites par Amédée Pichot 1822-1825, par Paulin Paris 1830-1832, et par Benjamin Laroche 1837. Hunter en a traduit une partie en vers français 1841. Byron avait laissé soixante-dix feuillets d'une Vie qui ont été détruits par son éditeur et ses amis. Villemain lui a consacré une notice dans la Biographie universelle.

Le théâtre complet de Byron a été réédité en 2006.

Autour de son œuvre

La vie et l’œuvre de Byron ont inspiré de nombreux musiciens, écrivains, peintres et réalisateurs.

Littérature

Velázquez, Les buveurs ou Le Triomphe de Bacchus, 1629
Dès 1817, Stendhal trouve dans les œuvres de Lord Byron une source d’inspiration : La connaissance de l’homme, … si l’on se met à la traiter comme une science exacte, fera de tels progrès qu’on verra, aussi net qu’à travers un cristal, comment la sculpture, la musique et la peinture touchent le cœur. Alors ce que fait Lord Byron, on le fera pour tous les arts.
Les œuvres complètes de Byron paraissent en France en 1820. Elles marquent toute la génération Romantique, dont Alfred de Vigny qui publie un essai sur Byron dans Le Conservateur littéraire, la revue de Victor Hugo. Honoré de Balzac, très admiratif, en fait le modèle de son personnage du consul dans Honorine, et dans La Peau de chagrin il compare ses poèmes aux peintures de Velazquez, sombres et colorés. Dans Arthur d’Eugène Süe, les personnages d’Arthur et de Madame de Penafiel se plaignent du génie malfaisant de Lord Byron, dont Walter Scott serait le contre-poison. Confondant le créateur et sa créature, Madame de Penafiel s’écrie : Oh ! comme il s’est bien peint dans Manfred ! Tenez : le château de Manfred, si sombre et si désolé, c’est en vérité sa poésie ! c’est son terrible esprit! Pour Théophile Gautier dans Les Jeunes-France, il est le modèle des jeunes romantiques qu'il caricature, cherchant à tout prix à se donner l’air byronien, dans leur coiffure, signature, aventure…
Pour toute une génération d’auteurs français, on ne retint de Lord Byron que le côté sombre, oubliant la gaieté railleuse de son Don Juan.

Musique classique

Frédéric Chopin a écrit plusieurs Œuvres en s'inspirant des écrits de Byron.
Hector Berlioz a écrit en 1834 la symphonie concertante avec alto intitulée Harold en Italie, tirée du Childe Harold's Pilgrimage de Byron.
Henry Rowley Bishop a composé la musique de scène du Manfred présenté par le Royal Opera House de Covent Garden à Londres en 1834.
Gaetano Donizetti a écrit trois œuvres inspirées de Byron, Il Diluvio Universale 1829-1830, Parisina d'Éste 1833, Marina 1835.
Giuseppe Verdi a composé en 1843-1844 un opéra I due Foscari, sur un livret de Francesco Maria Piave, emprunté au drame "Les deux Foscari".
Louis Lacombe a composé une Symphonie dramatique d'après le Manfred de Lord Byron en 1847.
Robert Schumann a composé son poème symphonique Manfred d'après Lord Byron, pour solistes, chœur et orchestre, op. 115, en 1848.
Giuseppe Verdi a composé en 1848 un opéra Il corsaro, sur un livret de Francesco Maria Piave, emprunté au poème dramatique de Byron The Corsair.
Franz Liszt a écrit un poème symphonique, Tasso, en 1849, sur le poème de Byron The Lament of Tasso.
Adolphe Adam écrit une musique de ballet sur le The Corsair de Byron en 1856.
Piotr Ilitch Tchaïkovski a composé sa symphonie Manfred, op. 58, en 1885.
L'opéra en deux actes LByron - Un été sans été, sur un livret de Marc Rosich, d'Agosti Charles compositeur catalan, a été présenté au Liceu de Barcelone, puis le 16 janvier 2011 au Staatstheater de Darmstadt, pour lesquels il a été conçu.

Ballets

Le Corsaire est un ballet inspiré du poème The Corsair, sur un livret de Jules-Henry Vernoy de Saint-Georges et une musique d'Adolphe Adam créé en 1856 à l'Opéra de Paris dans une chorégraphie de Joseph Mazilier.
Le Corsaire est repris en 1899 par Marius Petipa dans une nouvelle chorégraphie à Saint-Pétersbourg.

Musiques diverses

Go No More A-Roving, par Leonard Cohen, paru dans l'album Dear Heather, est inspiré du poème de Byron portant le même titre.
Dark Lochnagar, adaptation musicale du poème de Byron par le groupe Green Highland, a paru dans l'album Farewell to a Friend, 2007.
Lord Byron Blues fait partie de Le London All Star, avec Jimmy Page, album British Percussion.
A Curse Of The Grandest Kin, The Vision Bleak, Set Sail To Mystery, introduction des quatre albums du Gothic-Metal Band avec un texte de Lord Byron, 2010.

Peinture

Ses œuvres ont beaucoup inspiré les peintres romantiques, notamment Turner, Gericault et Delacroix, ainsi que certains Pré-Raphaélites comme Ford Madox Brown.
Théodore Gericault, est l'un des premiers à s'emparer des thèmes byroniens. Son obsession morbide pour les chevaux, l'homme et l'animal trouve son incarnation dans Mazeppa. Gericault mourra d'ailleurs des suite de plusieurs chutes de cheval.
Plus qu'aucun autre artiste, Eugène Delacroix trouve dans les œuvres de Byron une source inépuisable de sujets pour ses peintures : Le naufrage de Don Juan Musée du Louvre, Paris, Le Doge Marino Faliero condamné à mort 1826, Wallace collection de Londres, Le prisonnier de Chillon 1834, Musée du Louvre, Paris… Il rencontre surtout chez Byron un écho à sa fascination pour l'Orient : la violence, des passions et des combats avec Le Combat du Giaour et du Pacha 1827, Art Institute de Chicago, le feu d'artifice des couleurs avec La mort de Sardanapale 1827-28, Musée du Louvre, Paris et l'exotisme des costumes avec La fiancée d'Abydos 1857, Kimball Art Museum, l'implication politique avec La Grèce sur les ruines de Missolonghi 1826, Musée des Beaux Arts de Bordeaux
Mais d'autres peintres romantiques en furent également très inspirés : Charles Durupt, Manfred et l'esprit, 1831, comme Ary Scheffer Le Giaour, 1932 - deux toiles appartenant au Musée de la vie romantique, Hôtel Scheffer-Renan, Paris, ainsi que des graveurs tel Émile Giroux en France.

Childe Harold et Don Juan

Ses œuvres en prose à l'exception des Observations sur la vie et les écrits de Pope 1821, sont posthumes. Ce sont ses Lettres et journaux 6 vol., Londres, 1898-1903, publiés par R. E. Prothero lord Ernle, et Correspondance de lord Byron, principalement avec Lady Melbourne, publiée par John Murray Londres, 1922.
Les Mémoires, confiés à Thomas Moore par lord Byron et déposés, avec l'assentiment de Byron, chez John Murray, en gage d'une avance de 2 000 livres, furent jugés impubliables par ses amis et brûlés peu après sa mort, chez Murray, le 17 mai 1824.
La correspondance est d'un style nerveux, vif, dépouillé, et témoigne d'une observation pénétrante, d'un humour primesautier et enjoué. Elle est du plus haut intérêt pour la connaissance de la personnalité véritable et de la vie de l'écrivain.
L'œuvre poétique E. H. Coleridge éd., 7 vol., 1898-1903 est beaucoup plus considérable que l'œuvre en prose. Essentiellement poète, Byron, de son vivant, ne publia que des vers.
Heures de Loisir, sa première œuvre, est un recueil de poèmes lyriques, originaux ou imités de poètes élégiaques latins ou grecs. Ces courts poèmes dénotent une grande précocité dans la technique de la poésie, mais en dépit du désir de scandaliser, l'expression des sentiments y est conventionnelle et floue. Beaucoup d'entre eux, intitulés À Emma, À Mary, À Caroline, Le Premier Baiser de l'amour, ont le ton romantique de la confession personnelle.
De la même veine, mais beaucoup plus mûrs, sont les Poèmes sur diverses occasions 1807-1824 et les Poèmes privés 1816, qui comprennent les beaux poèmes adressés à sa femme Adieu et à sa sœur Stances à Augusta, Lettre à Augusta dont le caractère autobiographique est évident.

Childe Harold

Le Pèlerinage de Childe Harold est un long poème 4 455 vers en quatre chants, écrit en strophes spenceriennes. Les deux premiers chants parurent en 1812. L'auteur, affublé, de façon d'ailleurs transparente, de l'accoutrement moyenâgeux du chevalier Harold, y relate son premier voyage en Méditerranée et en Orient. Les descriptions pittoresques y alternent avec des méditations mélancoliques et vagues qui mettent avantageusement en relief le pèlerin-chevalier solitaire.
Au chant III, le masque du chevalier disparaît. L'auteur raconte, non sans emphase, son départ d'Angleterre, et promène son amertume dédaigneuse et blasée de Waterloo au lac de Genève, le long des ruines féodales de la vallée du Rhin. Il médite sur les sites historiques et s'abandonne au charme sublime de la nature. Au chant IV, le mélancolique pèlerin se tient à Venise sur le pont des Soupirs, puis à Rome devant le Colisée, et se répand en considérations désabusées sur l'histoire et sur la destinée humaine.
Ce genre, dont il fut le créateur, soutenu par une langue ferme et sonore, volontairement archaïsante, une prosodie habile et musicale, eut un succès inouï et fit de lui pour l'Europe entière l'archétype qu'il fallait s'efforcer d'imiter.

Les contes romantiques

Les contes romantiques orientaux, Le Giaour juin 1813, La Fiancée d'Abydos nov. 1813, Le Corsaire févr. 1814, Lara août 1814, furent suivis d'autres récits historiques en vers, de la même veine tragique et romanesque : Parisina, le Siège de Corinthe fév. 1816, Le Prisonnier de Chillon déc. 1816, Mazeppa juin 1819, L'Île juin 1823. Ils ont tous certains traits communs : une tragique histoire d'amour contrarié ou interdit et de mort ; de nobles héros révoltés, sombres et malheureux, ressemblant comme des frères à Childe Harold et à lord Byron ; de belles héroïnes pathétiques passionnément dévouées à leur amant ; un somptueux décor oriental ou exotique L'Île est une idylle tropicale qui se déroule sur un atoll d'Océanie.

Les tragédies

Aucune ne fut jouée, Werner excepté 1822, ni même destinée à la représentation. Manfred juin 1817 est un poème dramatique à deux personnages : le héros solitaire, au cœur des Alpes, et l'ombre de sa sœur Astarté, passionnément et criminellement adorée, miroir de son âme.
Marino Faliero avr. 1821, Les Deux Foscari déc. 1821 sont tirées de l'histoire de Venise. Elles ne sont pas dépourvues de beauté poétique ; l'analyse psychologique est pénétrante ; mais elles manquent de qualités, de ressort et de style proprement dramatiques. Il en est de même pour Sardanapale déc. 1821, dont le héros présente des analogies avec l'auteur, ainsi que pour les pièces bibliques Caïn déc. 1821, Le Ciel et la Terre janv. 1823 et Le Difforme transformé fév. 1824.

Les satires

Byron excella dans ces pièces de circonstance qui constituent un aspect important de son génie. Nous avons déjà signalé ses attaques virulentes contre les poètes romantiques et contre lord Elgin. Dans La Vision du jugement, il malmène et ridiculise le poète-lauréat Robert Southey qui s'était risqué à le présenter comme le chef de l'école satanique de poésie. Les Bas-bleus prennent à parti les femmes savantes de son temps, L'Âge de bronze avr. 1823 attaque la politique anglaise lors du Congrès de Vérone.

Don Juan

Avec Beppo, conte vénitien 1817 et surtout avec Don Juan 1819-1824, interrompu au seizième chant par la mort de l'auteur, Byron a donné la véritable mesure de son génie. Don Juan est une épopée immense près de 16 000 vers et multiforme, écrite sur le modèle de Pulci, en ottava rima, strophe savante dont le poète joue avec une extraordinaire virtuosité. Le thème de la légende espagnole n'est qu'un prétexte. Après ses premières armes amoureuses à Séville, dans l'alcôve de Doña Julia, le héros quitte l'Espagne, comme Byron l'Angleterre, et promène sa joyeuse vitalité de cette île de l'Archipel, où se noue la tragique idylle d'Haïdée, au harem du sultan, du lit de Catherine de Russie au salon distingué d'un château de la campagne anglaise. Juan est l'antithèse d'Harold. L'affectation mélancolique du héros romantique a fait place a un sens aigu de l'ironie. L'épisode des amours de Juan et d'Haïdée, dans sa sensualité ingénue et sauvage, tout romanesque qu'il soit, n'a rien de romantique. Cela n'est qu'un aspect de cette œuvre si variée où se mêlent la satire féroce, la parodie burlesque, la farce gaillarde, le conte grivois, le trait d'esprit caustique, la peinture de mœurs et la plus subtile comédie de caractères. Lord Byron y exprime sa vision sceptique, amusée et ironique, d'un monde aux apparences trompeuses, où Don Juan n'est pas séducteur mais séduit, où le sexe dit fort est l'involontaire victime des entreprises galantes du sexe dit faible. Comme auteur de Don Juan, lord Byron figure parmi les plus grands humoristes anglais.

L'antidote du romantisme ?

L'œuvre de Byron a subi depuis le début du siècle une importante réévaluation. La première de ces études critiques est celle de John Drinkwater, The Pilgrim of Eternity, Byron, a Conflict, Londres, 1926, Le Pèlerin de l'éternité, Byron, un conflit. Elle fut suivie en 1945 de The Flowering of Byron's Genius, Studies in Byron's Don Juan L'Épanouissement du génie de Byron. Études sur Don Juan, de P. G. Trueblood.
Dans une thèse fort intelligente et documentée, Robert Escarpit a démontré que Childe Harold et les Contes ne représentent pas le génie propre de Byron. C'est sur les conseils de John Murray, son éditeur et imprésario littéraire, qu'il écrivit, pour plaire à un certain public et pour gagner de l'argent, ces œuvres romantiques qui assurèrent alors sa gloire. Ses goûts en fait étaient très classiques et son modèle littéraire était Pope. Avec Don Juan, Byron se détache du romantisme et de son public, et entend écrire comme il lui plaît sans plus se soucier de l'opinion. Sa lettre à John Murray du 21 septembre 1821 est sur ce point révélatrice.
L'influence déterminante du « byronisme » de Childe Harold sur le romantisme relèverait donc du mythe. Par un singulier paradoxe, le vrai Byron est l'antidote du romantisme dont il fut salué comme le héros, et Don Juan un chef-d'œuvre d'ironie qui a survécu à l'éclipse des œuvres romantiques qui le rendirent célèbre de son vivant.

Traductions et influence

L'influence et le succès de Byron en Europe sont attestés par la traduction de ses œuvres, au fur et à mesure de leur publication, en italien, en allemand, en russe, en français traduction complète d'Amédée Pichot, 1819-1824.
À titre d'exemple, La Fiancée d'Abydos et Manfred ont été traduits en plus de dix langues : tchèque, danois, français, allemand, hongrois, grec moderne, polonais, roumain, russe, espagnol, italien, entre autres.
En France, Byron a particulièrement influencé Victor Hugo, Lamartine, Musset, Barbey d'Aurevilly ; en Allemagne, Börne, Müller, Heine ; en Italie, Leopardi et Giusti ; en Russie, Pouchkine et Lermontov ; en Pologne, Mickiewicz et Slowacki. François Natter

Romans et poèmes

Lord Byron à inspiré de nombreux auteurs en tant que lui-même ou en personnage fantastique, que ce soit sous forme de fantôme, de vampire ou d’immortel.

Byron figure à peine travesti dans le roman de Lady Caroline Lamb Glenarvon, publié en 1816.
Byron a largement servi de modèle au personnage de Lord Ruthven dans le Vampire de John Polidori recopié et augmenté à partir d'un fragment de nouvelle écrit par Byron lui-même
Gérard de Nerval 1808-1855 a composé un poème intitulé Pensée de Byron, Élégie, paru dans son recueil Odelettes.
Lawrence Durrell a écrit, sous la forme d'un monologue lyrique, un poème intitulé Byron, publié en 1944.
Byron est dépeint dans la pièce Camino Real de Tennessee Williams de 1953.
Frederic Prokosch, Le manuscrit de Missolonghi, roman, Stock, 1968 réédition 10/18, 1987 et 1998.
Byron apparaît comme personnage dans deux romans de Tim Powers, The Anubis Gates paru en 1983 et The Stress of Her Regard en 1989.
Paul West, Le médecin de Lord Byron, est un roman où Lord Byron est vu au travers du regard de John William Polidori, paru chez Rivages en 1991.
La pièce de Théâtre de Tom Stoppard, Arcadia publié en 1993 chez Faber and Faber, fait dialoguer passé et présent en prenant pour point de départ la question : pourquoi Byron a-t-il subitement quitté l'Angleterre en 1809 ?
Sigrid Combüchen, Byron à la folie, roman prenant pour point de départ des admirateurs de Lord Byron exhumant son corps en 1938, paru chez Actes Sud en 1993.
Lord Byron apparaît dans la nouvelle Wall, Stone Craft de Walter Jon Williams, parue en 1994.
Tom Holland, dans son roman The Vampyre: Being the True Pilgrimage of George Gordon, Sixth Lord Byron, paru en 1995, a décrit Byron sous les traits d'un vampire lors de son premier voyage en Grèce.
Susanna Roxman, "Allegra", recueil Broken Angels, Dionysia Press, Édimbourg, 1996 : poème concernant la fille de Byron et de Claire Clairmont. Byron y figure sous l'appellation "Papa".
The Black Drama par Manly Wade Wellman paru en 2001, d'abord publié dans Weird Tales, concerne la redécouverte et la mise en scène d'une pièce oubliée de Byron que Polidori a plagiée dans son The Vampyre, par un homme prétendant descendre du poète.
Byron apparaît comme leader de l’Industrial Radical Party dans le roman uchronique La Machine à différence de William Gibson et Bruce Sterling paru en France en 1999 chez Robert Laffont.
Lord Byron est le roi fou de l’Angleterre dans le roman Jonathan Strange & Mr Norrell de Susanna Clarke paru 2004 et prochainement adapté au cinéma.
Byron apparaît en immortel dans le roman Divine Fire, de Melanie Jackson paru en 2005.
L'esprit de Byron est l'un des personnages principaux de la série fantastique Ghosts of Albion, par Amber Benson et Christopher Golden paru en 2005.
Le roman Lord Byron's Novel: The Evening Land de John Crowley paru en 2005, raconte la redécouverte d’un manuscrit perdu de Lord Byron.
Byron apparaît dans le roman Edward Trencom's Nose de Giles Milton paru en 2007.
Katherine Neville, The Fire, publié en 2008, présente un portrait de Byron.
Dans L’homme qui voulait tuer Shelley de l’écrivain italien Giuseppe Conte paru en 2008 chez Phébus, Byron est l’un des suspect pour l’assassinat supposé de Shelley.
Dans son roman The History of Lucy's Love Life in Ten and a Half Chapters publié en 2008, Lucy Lyons se sert d'une machine à remonter le temps pour revisiter l'année 1813 et y rencontrer Byron, son idole.
La pièce A Year Without A Summer écrit en 2008 par Brad C. Hodson, concerne Byron, Polidori, les Shelleys et Claire Clairmont pendant le célèbre été de 1816 à la Villa Diodati, et sera prochainement adapté au cinéma.
Les romans de Benjamin Markovits, Imposture et Un ajustement tranquille parus en 2009 chez Christian Bourgois pour la traduction française, racontent de façon romancée l’épisode du mariage de Lord Byron avec Annabella Millbank.
Rachel Hawkins dans son roman Hex Hall paru chez Albin Michel dans la collection Wizz en 2009, fait allusion à Lord Byron.
Stephanie Barron fait apparaître Lord Byron en tant que suspect dans le roman policier paru en 2010, Jane and the Madness of Lord Byron.
Michael Thomas Ford dans le roman Jane Bites Back paru en 2010, fait de Byron un méchant vampire opposé à Jane Austen.
Dan Chapman dans la nouvelle The Postmodern Malady of Dr Peter Hudson paru en 2010 sur Lulu.com, commence à la mort de Lord Byron et utilise des éléments de la vie de Byron pour son personnage.

Cinéma et télévision

1935 : Dans La fiancée de Frankenstein de James Whale, Byron, joué par Gavin Gordon, apparaît dans le prologue.
1986 : Gothic, film réalisé par Ken Russell, avec Gabriel Byrne dans le rôle de Lord Byron.
1988 : Remando al viento, film espagnol de Gonzalo Suarez, avec Hugh Grant dans le rôle de Byron.
1988 : Haunted Summer, film américain de Lewis John Carlino, avec Philip Anglim dans le rôle de Lord Byron.
1990 : Frankenstein Unbound La résurrection de Frankenstein, film américain de Roger Corman, avec Jason Patrick dans le rôle de Lord Byron.
1992 : Byron, ballade pour un démon, film grec de Níkos Koúndouros.
Byron, joué par Jonathan Firth, est le héros, devenu rock star décadente, dans l’épisode 19 de la 5e saison de la série Highlander: The Series, The Modern Prometheus, réalisé en 1997.
2000 : Pandaemonium, film réalisé par Julien Temple, avec Guy Lankester dans le rôle de Lord Byron.
2003 : Byron, téléfilm biographique réalisé pour la BBC par Julian Farino, avec Jonny Lee Miller dans le rôle de Lord Byron.
2007 : Into the wild, film biographique racontant l'histoire de Christopher McCandless ; une citation de Lord Byron y apparaît à la première minute du film.

Divers

Un cratère a été appelé Byron sur la surface de Vénus, et un autre, Byron 3306, sur celle d'un astéroïde de Mercure.
Une grotte de Porto Venere est dédiée au souvenir de Byron.
La Coppa Byron Coupe Byron est une manifestation sportive de 7,5 km de Porto Venere à San Terenzo ou à Lerici se déroulant fin août, comprenant la traversée à la nage du golfe de la Spezia, créée en 1949 par l’industriel italien Jean-Baptiste Bibolini, en hommage à Lord Byron qui avait effectué cette traversée en 1822.
La terrasse inférieure de la Cascade des Marmore, à Terni en Italie, que Byron a chantée dans Childe Harold, est appelée Esplanade Byron : sur un rocher figure une plaque où est inscrit le texte de son poème.
La Grèce a décidé en octobre 2008 que le 19 avril, jour de la mort de Byron, deviendrait une journée nationale de commémoration en son honneur.


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Posté le : 17/04/2015 18:00
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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