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Marin Leroy de Gomberville
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Le 14 juin 1674 meurt Marin Le Roy de Gomberville

né à Paris en 1600 poète et écrivain français il fut reçut à l'académie française en 1934.
le poète dans la tradition de Malherbe et auteur de romans précieux, l'Exil de Polexandre et d'Ériclée, 1619 ; la Carithée, 1621.


Écrivain français, dont les romans ont connu une vogue exceptionnelle, Gomberville débuta très tôt dans la poésie, mais médiocrement ; il s'intéresse de bonne heure à l'histoire : en 1620, il rédige un Discours des vertus et des vices de l'histoire, et de la manière de la bien escrire — mais déjà il s'est tourné vers le roman ; il a publié à dix-neuf ans L'Exil de Polexandre et d'Ériclée, 1619, première version de ce qui sera son œuvre majeure ; et deux ans plus tard un second roman, La Carithée. Il se fait ainsi rapidement un nom dans le monde des lettres, en même temps qu'une place enviable dans la société ; il sera l'un des premiers membres de l'Académie française et s'y montrera l'un des plus actifs. En 1629, il donne une seconde édition — en fait totalement refondue — de L'Exil de Polexandre. Le public attend une suite : mais c'est le début d'un nouveau Polexandre, le livre portera désormais ce simple titre, encore remanié, qui paraît en 1632 ; quatre autres livres suivront, jusqu'à la dernière édition, celle de 1637. Chaque fois Gomberville, selon le mot de Chapelain, rhabille son roman et en modifie l'équilibre général. Cette singulière méthode de composition ne facilite pas l'accès à une œuvre dont, dès le départ, l'intrigue était fort embrouillée et la nature indécise, tandis qu'il entraîne ses personnages d'une aventure à l'autre, et du Mexique à l'Arménie, l'auteur fait passer le lecteur du documentaire au récit fantastique, de la description exacte — ou parfois fantaisiste — de voyages et de guerres, de pays lointains et de mœurs étranges, à la relation d'exploits chevaleresques et merveilleux. Mais Gomberville fait du désordre vertu, et les contemporains ne semblent avoir été gênés ni par la longueur du livre, plus de 4 400 pages ; La Fontaine déclare l'avoir « lu vingt et vingt fois ni par son cours capricieux, Guez de Balzac voit en lui « un ouvrage parfait en son genre. C'est que, dans ce roman-fleuve où le lecteur moderne se perd, toute une génération a trouvé — outre un aliment à sa curiosité pour l'exotisme — des héros en qui se reconnaître. On s'est amusé aussi à y traquer tous les emplois de cette malheureuse conjonction car à qui, lors de ses débuts, en fougueux admirateur de Malherbe, l'auteur avait déclaré la guerre et qu'il s'était vanté, à défaut d'en avoir purgé la langue française d'avoir bannie de son Polexandre : à une ou deux bavures près, la gageure est tenue dans l'édition de 1629 ; mais Gomberville y a ensuite renoncé. De 1633 à 1642, paraît un nouveau roman, La Cythérée. Mais la maladie et la lassitude poussent l'écrivain à la retraite. Un moment tenté par le stoïcisme, ainsi qu'en témoigne la Doctrine des mœurs tirée de la philosophie des stoïques, il se convertit au jansénisme. Sans se couper du monde, il mène une vie réglée, consacrée à la dévotion et aux bonnes œuvres. Il n'abandonne sans doute pas toute préoccupation littéraire (prenant la défense de la poésie auprès des solitaires, il gagne Port-Royal au parti des malherbiens ; il publie même une suite inachevée de Polexandre, La Jeune Alcidiane, qu'il habille de sermons jansénistes mais, bientôt, il n'écrit plus que des poèmes de circonstance et de piété, et regrette le mal qu'il a pu faire avec ses romans. Palinodie comme le siècle en entendra encore... Pourtant cette image dans laquelle on fige souvent Gomberville vieilli ne sera pas la dernière : à partir de 1660, il prend ses distances vis-à-vis de Port-Royal et se consacre à nouveau à des études historiques, il réunit, en vue de la publication des Mémoires de monsieur le duc de Nevers, une énorme documentation sur l'histoire du XVIe siècle et géographiques, il traduit de l'espagnol la Relation de la rivière des Amazones, gardant ainsi jusqu'au bout cette inlassable et vaste curiosité, ce constant souci de renouvellement qui marquent son œuvre.

Sa vie

Fils d'un buvetier de la Chambre des comptes, il écrit à l'âge de quatorze ans un recueil de poésies, dont la qualité est aujourd'hui bien contestable. Peu après sa majorité, il signe une préface aux poésies de François Maynard ainsi que trois romans pastoraux, dont un resté inachevé. Une dizaine d'années plus tard, il entreprend son travail le plus ambitieux, un roman intitulé Polexandre, 5 volumes, 1632-1637, où le héros erre à la recherche de la princesse Alcidiane à travers le Bénin, les îles Canaries, le Mexique et les Antilles. L'écrivain signe aussi des traductions de l'espagnol, collabore au Journal des Savants, à sa fondation, sous la direction de Denis de Sallo. Il est également l'auteur de deux autres romans, Cythérée, 4 volumes et La Jeune Alcidiane, en 1651.
Grand ami de Robert Arnauld d'Andilly, et de la famille Arnauld en général, il adopte tôt les idées de Port-Royal. Une de ses demeures de campagne se trouve d'ailleurs à proximité de l'abbaye de Port-Royal-des-Champs, dans le hameaux dit "de Gomberville", sur la commune de Magny-les-Hameaux.
Admis parmi les premiers membres à l'Académie française au fauteuil n°21 avant le 13 mars 1634, il travaille au plan du Dictionnaire et à la rédaction des statuts. Il prononce le neuvième discours : Que lorsqu'un siècle a produit un excellent héros, il s'est trouvé des personnes capables de le louer. L'Académie se réunit plusieurs fois chez lui et il y soulève une vive discussion, qui se répercuta hors de l'Académie, en demandant à celle-ci de proscrire la conjonction car.
Devenu janséniste, il passe les vingt-cinq dernières années de sa vie dans une retraite pieuse et éloignée de l'Académie. Jean Chapelain a dit de lui qu'il parlait très purement sa langue, et les romans qu'on a vus de lui en sont une preuve.


Effroyables deserts, pleins d'ombre, et de silence

Effroyables deserts, pleins d'ombre, et de silence,
Où la peur, et l'hyver, sont éternellement ;
Rochers affreux, et nus, où l'on voit seulement
Le tonnerre, et les vents montrer leur insolence.

En quelque part des Cieux que le Soleil s'élance,
Vous estes tousjours pleins d'un froid aveuglement,
Et vos petits ruisseaux malgré leur element
Font monter jusqu'aux airs leur foible violence.

Lieu où jamais l'amour ne vint tendre ses rets,
Torrents, cavernes, troncs, si parmy ces forests
Je me tiens si content, et je vous ayme encore

Ce n'est pas qu'en efect vous ayez des appas,
Mais puisque vous avez la Beauté que j'adore,
Puis-je avoir ce Bon-heur, et ne vous aymer pas ?



Olympe levés toy, desja l'aube est levée -


Olympe levés toy, desja l'aube est levée,
Voy comme dans les airs elle semé le jour,
Desja dans le ruisseau
Diane s'est lavée,
Et desja le
Soleil a commencé son tour.

Tout nostre bois souspire après ton arrivée,
Ses oyseaux comme moy racontent leur amour,
Quelle estréme rigueur tient ton ame privée
Des plaisirs que le
Ciel espand en ce séjour ?

Desja le cerf qui brame après celle qu'il ayme

Contrefait dans ces bois ce que je suys moy-mesme,
Olympe, vien le voir, le voyla qui la tient ?

Tu te levés, ma belle, ô
Dieu ! qu'elle est humaine,
Je voy dedans ses yeux amour qui l'entretient,
Des douceurs dont sa main doit couronner sa peine.



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Posté le : 12/06/2015 19:26
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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