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Louis Nucéra
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Le 9 août 2000 meurt à Carros Louis Nucéra

à 72 ans, né le 17 juillet 1928 à Nice, écrivain, journaliste, directeur littéraire, français qui reçut le Prix Interallié en 1981 et le Grand prix de littérature de l'Académie française en 1993 pour l’ensemble de son œuvre.Ses Œuvres principales sont Le Chemin de la Lanterne, Avenue des Diables bleus.

Sa vie

Cycliste il a refait à vélo le parcours du Tour de France 1949, employé de banque, journaliste, attaché de presse dans une maison de disques, directeur littéraire chez Lattès, écrivain, il publie son premier roman L’obstiné en 1970. Au travers de son œuvre, il retrace la vie des immigrés italiens Le ruban rouge, évoque ses amitiés avec Cioran, Kessel, Picasso, Cocteau, Hardellet, Brassens ou Moretti Mes ports d’attache, ou raconte son enfance niçoise Avenue des Diables bleus.
Il est mort le 9 août 2000 dans la zone industrielle de Carros : alors qu'il faisait du vélo, il a été fauché par un chauffard. Son ami Bernard Morlino a écrit "Louis Nucera, achevé d'imprimer" Le Castor Astral pour témoigner de leur amitié dans une œuvre où il livre un combat avec le langage.

Écrivain cycliste

Je suis venu au monde à l'ombre précaire d'une bicyclette suspendue entre ciel et terre.
Tel est l'incipit que Louis Nucéra place en ouverture du livre Mes rayons de soleil. Le titre de cet ouvrage est anodin et n'annonce pas vraiment ce dont les quelque 270 pages vont traiter. Pas même un vélo sur la couverture de l'édition d'origine, juste un paysage vallonné où le vert décline ses nuances. Le 6 mai 1985, à 8 h 30, de Livry-Gargan où le champion Antonin Magne exploita une ferme, l'écrivain s'élance pour une "grande boucle" à vélo, 4 813 kilomètres, les mêmes que le Tour de France avait proposé aux coureurs du Tour, en 1949, ceux-là où Fausto Coppi avait tracé une page de sa légende.
Le vélo comme source de littérature ne se réduit pas à un livre, dans la bibliographie de Louis Nucéra. Louis Nucéra en connaissait plus d'un rayon en matière de légende cycliste. Ainsi ce livre "Le Roi René", qui est clairement sous-titré "La passion du vélo", avait ouvert la voie en 19761. Quel romancier aurait pu inventer le vécu d'un jeune coureur, juste 20 ans en 1934, faisant demi-tour alors qu'il était en tête de course, pour aller donner une de ses roues à son leader, cet Antonin Magne qui allait remporter le Tour ? Pas roman, ce "Roi René" n'est pourtant pas la biographie de René Vietto. Peut-être, pour partie, celle de l'auteur ?

Article de presse.

L'écrivain niçois a été renversé hier, à Carros, par un automobiliste. Il avait 72 ans.

C'était un copain d'abord, un ami de Georges Brassens et de Joseph Kessel, de Raymond Devos et de Raymond Moretti, d'Alphonse Boudard et de Jean Cocteau. On connaissait aussi ses goûts, en particulier pour le vélo. Il a été fatal à ce «stakhanoviste de la bicyclette», selon l'expression d'André Tillieu dans sa biographie de Georges Brassens. Louis Nucera est mort en selle à 72 ans, renversé par un automobiliste dans ses Alpes-Maritimes natales. Le chauffeur est en garde à vue.
Téléphoniste. Né le 17 juillet 1928 à Nice, ville dont il ne cessera de se faire le héraut, fils d'un plombier mort jeune et d'une tricoteuse attentive, Louis Nucera dont le nom est parfois orthographié Nucéra, comme sur la couverture de son livre de mémoires, Mes ports d'attache, chez Grasse) a exercé divers métiers en s'arrangeant toujours, comme malgré lui, pour qu'ils aient un rapport avec la littérature. Employé de banque au Comptoir national d'escompte, où il débuta comme téléphoniste en 1944, il se précipite pour servir un client indifférent à presque tous ses collègues: le prix Nobel Roger Martin du Gard. Il note aussi que Jean Giono, «en 1911, était entré, comme chasseur, à l'agence de Manosque de la même banque». Journaliste au quotidien communiste le Patriote, puis directeur des relations publiques de Philips Disques quand il s'installe à Paris en 1964 (ça lui permet d'aider à lancer Johnny Hallyday, Nana Mouskouri et quelques autres, puis directeur littéraire chez Lattès de 1973 à 1986, il eut à ces trois postes l'occasion de faire des rencontres.
Joseph Kessel fut celui qui marqua le plus le jeune homme. «Je dois beaucoup à Joseph Kessel», écrit Louis Nucera. L'auteur du Lion préfaça son premier roman, l'Obstiné, paru chez Julliard en 1970. Kessel avait de l'amitié pour lui, et Louis Nucera raconta comment, voulant encore l'approfondir, il lui demanda à plusieurs reprises: Es-tu sûr de ne pas être juif?, prétextant qu'on ne sait jamais. Mais Louis Nucera était sûr.

Ami de Georges. Le jeune homme est aussi fou d'admiration pour Brassens, qu'il tâche d'interviewer. Notre première rencontre? C'était en 1954, toujours à Nice. J'étais à l'âge où il arrive que l'on ne sache pas qu'au nom de la liberté se fabriquent des tyrannies. ... Que nota-t-il dans mes propos qui le poussa à me dire: "La seule révolution, c'est de tenter de s'améliorer soi-même en espérant que les autres feront la même démarche."
D'abord «déçu» par l'aspect peu spectaculaire de la phrase de son héros, Louis Nucera ne tarde pas à s'y rallier. Et devient l'un des «amis de Georges», ainsi que les a chantés Georges Moustaki.
Louis Nucera a consacré deux livres entièrement au vélo: le Roi René, en 1976 au Sagittaire, où il évoque René Vietto, grand coureur du Tour de France des années 30 et 40, et Mes rayons de soleil, en 1987 chez Grasset, où il raconte comment, en 1965, il refit lui-même, à vélo, le Tour de France gagné par Coppi. A Louis Nucera, moins vif que le campionissimo, cela prit quand même trente-neuf jours pour parcourir tout seul, en 1965, plus de dix ans après les exploits de son héros, les 4 813 kilomètres.
Il était énervé que la lutte antidopage se cantonne au cyclisme, paraissant plus légère quand il s'agit de football. Il donnait des noms à ses bicyclettes Boudeuse était la plus rétive», précise l'AFP. Ses chats s'appelaient Caruso et Divine. Les félins eurent aussi droit à quelques titres: le Greffier, chez Julliard en 1971; Les chats, il n'y a pas de quoi fouetter un homme, chez Julliard en 1973; Chats, en 1987 chez Fixot, et Sa Majesté le chat, à l'Archipel en 1992.
Lauréat. Cet autodidacte fut récompensé par de nombreux prix très divers: prix littéraire de la Résistance pour Dora, paru chez Lattès en 1975; prix Interallié pour Chemin de la lanterne, chez Grasset en 1981; grand prix de littérature sportive pour Mes rayons de soleil, en 1987; prix Jacques Chardonne pour le Ruban rouge, chez Grasset en 1991; prix Fernand Méry pour Sa Majesté le chat, en 1992; et grand prix de littérature de l'Académie française, en 1993, pour l'ensemble de son oeuvre. Le lauréat devait sans doute se souvenir de ce que sa mère lui avait dit et qu'il raconte à la fin de Mes ports d'attache: «Quand ma mère sut que j'avais réussi au certificat d'études, elle me pressa contre elle et me dit: "A présent, je suis tranquille. Tu ne mourras pas de faim."
Il a hésité à écrire un deuxième volume autobiographique. «Continuerai-je jusqu'à épuisement? Ajouterai-je un autre volet à ces mémoires? Je suis en mesure de m'y mettre. J'aime tant écrire. Mais qui s'intéressera au parfum des livres dans quelques années? Il y a belle lurette, déjà, que l'on n'en coupe plus les pages.Lindon Mathieu

Å’uvres

1970 : L'obstiné
1971 : Le greffier
1973 : Cocteau - Moretti, l'âge du verseau
1973 : Les chats Il n'y a pas de quoi fouetter un homme
1974 : L'Ami
1975 : Dora, dans l'enfer du camp de concentration où les savants nazis préparaient la conquête de l'espace
1977 : La Kermesse aux idoles
1979 : Avenue des Diables-Bleus
1980 : Les Roues de la fortune
1981 : Le Chemin de la Lanterne
1983 : Entre chien et chat
1984 : Le kiosque à musique
1987 : Mes rayons de soleil
1989 : La chanson de Maria
1990 : Principauté de Monaco
1991 : Le ruban rouge
1994 : Mes ports d'attache
1997 : Le roi René
1994 : Villages perchés de Provence et de la Riviera
1998 : Ils s'aimaient
1998 : Parc national du Mercantour. Montagnes du soleil, avec Christine Michiels et Bertrand Bodin
2000 : Une Bouffée d'air frais
2000 : Saint-Malo, le rêve breton d'une enfance niçoise
2001 : Les contes du lapin agile
2001 : Brassens, délit d'amitié , présenté et préfacé par Bernard Morlino.
2001 : Les Chats de Paris, avec Joseph Delteil
2001 : Sa majesté le chat
2008 : Le goût de Nice, avec Jacques Barozzi, Louis Aragon, et Max Gallo
2010 : Ils ont éclairé mon chemin, anthologie de critiques littéraires réunies et présentées par Bernard Morlino
Le livre est réédité en 1996.
2006: La Mémoire d'un siècle Conférences, Éditions Vaillant

1999: Nice, de Colette à Louis Nucera Éditions du collège Fabre- Nice- avec Nicole Vaillant


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Posté le : 08/08/2015 18:51
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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