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Saint-Paul-Roux
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Le 18 octobre 1940 à Brest meurt Paul-Pierre Roux, dit Saint-Pol-Roux

à 79 ans, né le 15 janvier 1861 dans le quartier de Saint-Henri à Marseille, poète symboliste, dramaturge, auteur précurseur des surréalistes français.
Symboliste la Dame à la faulx, 1899, considéré par les surréalistes comme un précurseur, il conserva une part de l'héritage romantique Féeries intérieures, 1907.
Quarante ans dans le dix-neuvième, quarante dans le vingtième, la terrestre existence de Saint-Pol-Roux est exactement balancée sur un couteau qui est l'aube de notre siècle », écrit André Pieyre de Mandiargues. Quant à l'œuvre, elle semble vouloir dépasser toute limite temporelle. Le premier livre, Golgotha, date de 1884, et le dernier paraîtra à peu près un siècle plus tard : une masse considérable d'inédits Le Trésor de l'homme, La Répoétique, etc. n'a été découverte et publiée que plus de trente ans après sa mort. Par cette surprise posthume, Saint-Pol-Roux reste un auteur à découvrir. Plus que celle d'aucun autre son image est changeante. Ainsi, ses premières œuvres sont d'un poète symboliste – Mallarmé l'appelle mon fils –, plus tard, les surréalistes le fêtent comme un précurseur – André Breton lui dédie Clair de terre. Puis on le redécouvre comme le premier baroque moderne. Et chaque livre qui paraît nous oblige à réviser nos jugements.


En bref

Pierre-Paul Roux, dit Saint-Pol-Roux, semble être un avatar de Janus : une vie et une œuvre à deux faces. La biographie est ainsi divisée : d'une part – après la naissance à Saint-Henri près de Marseille et l'adolescence à Lyon –, la vie parisienne de la fin du XIXe siècle, les manifestations littéraires accompagnant la naissance du symbolisme ; d'autre part, la solitude, l'exil choisi à l'extrême pointe de la Bretagne, au bout du monde. Jusqu'au jour cruel de 1940 où à Brest un soldat allemand fit de Saint-Pol-Roux un poète assassiné.
L'œuvre est également partagée. Dans un premier temps, Saint-Pol-Roux écrit les poèmes en prose des Reposoirs de la procession : trois volumes, respectivement intitulés La Rose et les épines du chemin, De la colombe au corbeau par le paon et Les Féeries intérieures, publiés entre 1893 et 1907. Saint-Pol-Roux en explique lui-même l'ordonnance : « Le seul ordre donné à ces courtes exégèses est celui de la journée. Chaque tome commence avec l'aube, suit le cours du soleil et s'achève aux étoiles... » Cet ordre circulaire a une signification. Pour le poète, le mouvement du monde est un cycle de métamorphoses, celui de l'être aussi. La matière n'est que de l'idée saisissable ; nous vivons dans une forêt, non de symboles, mais de contraires qu'il faut tenter d'unir. C'est ce que Saint-Pol-Roux nommait l'idéoréalisme, terme dont Breton reconnaît, dans le Manifeste du surréalisme 1924, qu'il précède en l'annonçant le surréalisme. Le poète travaille à l'avènement de ce nouvel état (l'harmonie des contraires) : chaque image en est, à sa manière, l'épiphanie. On comprend que Saint-Pol-Roux ait été, comme le disait Remy de Gourmont avant les surréalistes, « l'un des plus féconds et des plus étonnants inventeurs d'images et de métaphores ». De cette période datent aussi L'Âme noire du prieur blanc 1893, L'Épilogue des saisons humaines et surtout La Dame à la faulx 1899, drames fabuleux où les personnages semblent des symboles de chair et d'os.
De 1907 à 1940, Saint-Pol-Roux élabore, dans le silence et le secret, une œuvre demeurée inédite de son vivant, mutilée par le pillage des Allemands. Le poète en est mort, car c'est à cette œuvre qu'il tenait par-dessus tout, parlant en 1928 de la scission entre ses œuvres passées et ses œuvres futures, écrivant par ailleurs : Je vis dans cinquante ans. Ce que Saint-Pol-Roux appelait ses œuvres futures, ce sont aujourd'hui Le Trésor de l'homme, deux conférences sur l'imagination, prononcées devant des étudiants, en 1925, à la demande des surréalistes, La Répoétique, grand livre où se déploie le rêve d'une posthistoire dans laquelle l'homme serait Dieu, et le Verbe total Cinéma vivant, méditation sur l'homme et ses miroirs (l'enfant, l'œuvre), et projet d'un cinéma sans écran ; Vitesse, celle de la mécanique, mais aussi de la pensée, de l'imagination, de Dieu même. D'autres pages encore sont une succession de notes, d'aphorismes, que Saint-Pol-Roux lui-même appelle fatras. Qu'on ne s'y trompe pas pour autant : sa pensée, loin d'être confuse, exprime la quête d'une nouvelle unité, appelle la fin des divisions. De là, dans les éclats mêmes, un ton de prophétie.

Sa vie

Saint-Pol-Roux est né le 15 janvier 1861 dans le quartier Saint-Henri de Marseille, dans une famille d'industriels en produits céramiques. En 1872, à l'âge de dix ans, il est envoyé au collège Notre-Dame des Minimes à Lyon et en sortira en 1880 en tant que bachelier ès lettres. La même année, il s'engage pour un an dans l'armée. Sa première œuvre, Raphaëlo le pèlerin, drame en trois actes, montre son attrait pour le théâtre.
En 1882, il part s'installer à Paris et commence des études de droit, qu'il ne terminera jamais. Il fréquente en particulier le salon de Stéphane Mallarmé pour qui il a la plus grande admiration. En 1886, il fonde avec Éphraïm Mikhaël et Pierre Quillard, d'après Gérard Walch, la petite revue La Pléiade qui ne parut que de manière éphémère. Il gagne une certaine notoriété, essaie quelques pseudonymes et signe à partir de 1890 Saint-Pol-Roux. Il tente de faire jouer une de ses pièces, la Dame à la faux, par Sarah Bernhardt. Il est même interviewé par Jules Huret, en tant que membre du mouvement symboliste. Il aurait peut-être participé à la Rose-Croix esthétique de Joséphin Peladan en 18903. Mais il n'y appartient pas très longtemps, car il ne figure pas parmi les signataires sur l'original du document. Saint-Pol-Roux s'est sans doute intéressé à cette audacieuse tentative littéraire, et a dû la quitter rapidement. En 1891, il rencontre sa future femme, Amélie Bélorgey, décédée en 1923. À cause de difficultés financières, Saint-Pol-Roux quitte Paris.

L'exil volontaire

Son exil l'amènera d'abord à Bruxelles, avant qu'il ne trouve une retraite paisible dans les forêts d'Ardenne. C'est là, en toute tranquillité, qu'il terminera sa Dame à la faux. Après un court retour à Paris, Saint-Pol-Roux quitte la capitale définitivement en 1898. Il exécra rapidement la capitale pour son ostracisme et la médiocrité du milieu de la critique littéraire, qu'il ignora avec autant de superbe qu'elle le méconnut. Il s'installe ensuite avec sa femme à Roscanvel dans le Finistère, où naît sa fille Divine en 1898. La « chaumière de Divine devenue trop petite, il s'installe à Camaret-sur-Mer et fait de la Bretagne le centre de gravité de son œuvre. Il profite des subsides que lui avait assurés un opéra, Louise, dont il avait rédigé pour Gustave Charpentier le livret. Il acheta en 1903 une maison de pêcheur surplombant l'océan, au-dessus de la plage de Pen-Had, sur la route de la pointe de Pen-Hir. Il la transforme en manoir à huit tourelles dont la maison formerait le centre et baptisa la demeure Manoir du Boultous. À la mort de son fils Coecilian, tombé en 1914 près de Verdun, il le renommera Manoir de Coecilian dont on peut encore voir les ruines. Face à la mer, l'homme est plus près de Dieu, disait-il.
Il reçoit de nombreux artistes et écrivains comme André Antoine, Victor Segalen, Alfred Vallette, Max Jacob, André Breton, Louis-Ferdinand Céline et même, en 1932, Jean Moulin, alors sous-préfet de Châteaulin. Les membres du mouvement surréaliste le considèrent comme un prédécesseur. André Breton publia son Hommage à Saint-Pol-Roux le 9 mai 1925 dans Les Nouvelles Littéraires, où il revendiqua Saint-Pol-Roux comme le seul authentique précurseur du mouvement dit moderne
Saint-Pol-Roux fut membre de l'académie Mallarmé de 1937 à 1940.

Mort de Saint-Pol-Roux

Dans la nuit du 23 au 24 juin 1940, un soldat allemand investit le manoir, tua la gouvernante et blessa grièvement Divine à la jambe d'une balle de révolver. Il sera souvent dit et écrit que le soldat viola Divine ; elle même l'attesta par écrit, mais le réfuta par la suite. Saint-Pol-Roux échappe à la mort. Le soldat allemand s'enfuit, effrayé par le chien de la maison, fut arrêté, condamné à mort par un Conseil de guerre et fusillé. Saint-Pol-Roux, qui, blessé lui-même, était hospialisé à Brest, avait négligé de mettre ses inédits en lieu sûr. Lorsqu'il retourne à Camaret et trouve le manoir livré au pillage et ses manuscrits déchirés, dispersés ou brûlés, il ne se remet pas de ce choc. Transporté le 13 octobre à l'hôpital de Brest, Saint-Pol-Roux le Magnifique, mage de Camaret, atteint d'une crise d'urémie, y meurt de chagrin le 18 octobre. Divine est décédée en 1985.
Le manoir de Coecilian fut bombardé en août 1944 par les avions alliés et complètement incendié. Il ne reste, au début du xxie siècle, que quelques vestiges de cette demeure.

Un poète oublié

Saint-Pol-Roux représente l'archétype du « poète oublié . C'est à ce titre qu'André Breton lui dédie le recueil Clair de terre ainsi qu'à « ceux qui comme lui s'offrent le magnifique plaisir de se faire oublier et que Vercors lui dédie Le Silence de la mer le poète assassiné.
De son vivant même, son œuvre restait méconnue, ayant été pourtant publié dans la revue L'Ermitage et célébré aussi bien par les symbolistes (notamment Remy de Gourmont que, plus tard, par les surréalistes qui donneront un banquet à la Closerie des lilas en son honneur en 1925, lequel tourna au pugilat et dont Saint-Pol-Roux s'enfuit, effrayé.
L'universitaire Michel Décaudin raconte ainsi qu'allant lire, dans les années 1950, Les Reposoirs de la procession à la bibliothèque de l'Arsenal à Paris, on lui communiqua un volume dont les pages n'étaient pas coupées : Il était ainsi resté en rayon plus de cinquante ans sans être consulté.
À partir de la Libération, Divine s'efforce en vain d'empêcher l'œuvre de son père de tomber dans l'oubli. Malgré les études de Michel Décaudin, la parution d'un volume dans la collection Poètes d'aujourd'hui chez Seghers et les émissions de Jean-Pierre Rosnay à la radio, où il fit dire quelques-uns de ses poèmes, Saint-Pol-Roux reste largement méconnu.
C'est en grande partie grâce au travail de sauvetage, de défrichage et de publication des éditions Rougerie que pendant ces années de purgatoire, les poèmes, essais et pièces de théâtre rescapés de la barbarie nazie furent édités ou réédités. Une masse considérable de manuscrits inédits Le Trésor de l'Homme, La Répoétique a survécu au pillage.

La parole contre l'écriture

La prophétie est parlée avant d'être écrite. C'est par là qu'on peut comprendre le refus de publier, après 1907 si l'on excepte quelques textes circonstanciels et mineurs.
L'exil volontaire en Bretagne, la non-publication indiquent chez Saint-Pol-Roux le franchissement d'un seuil. Il a voulu entrer dans l'infinitude du langage, et il ne le pouvait que par l'exercice de la parole, sans commencement ni fin. Ainsi, pour cette dernière période, on ne connaît que des brouillons, ni datés ni numérotés. Pour le poète, il est clair que le livre est une prison : il « enferme » et l'encre « respire la mort ». Saint-Pol-Roux a rêvé d'un Verbe total, transcrivant pour lui-même ses paroles intérieures : notes répétitives et raturées, tissage infini. Acceptant à la rigueur, pour plus tard, d'être imprimé. Mais il a tout fait, de son vivant, pour ne pas se voir dans les miroirs de la critique, de la lecture.
Cette hypothèse du refus de l'écriture au profit de la parole formulée, les preuves de son bien-fondé viennent aussitôt se disposer autour, en étoile : Saint-Pol-Roux adorait intervenir oralement à la radio, en plein air... ; les seuls textes dont nous ayons une version immédiatement lisible sont ceux de conférences ; la seule œuvre achevée, la Synthèse légendaire, est orale, exécutée en plein air, en 1926, comme une œuvre musicale, par deux cent cinquante récitants.
L'invention de l'imprimerie a valeur de péché originel ; par-delà Gutenberg, il faut retrouver Orphée, le poète qui chante par opposition à celui qui écrit. Il y a là le désir d'un retour à Dieu, qui crée en parlant. Écrire sans miroir, et surtout parler sans écho, c'est donner une allure absolue à son discours. Une phrase en témoigne, que Saint-Pol-Roux avait écrite sur un mur de son manoir : Ici, j'ai découvert la vérité du monde. On peut dire que la certitude de Saint-Pol-Roux est fondée sur un doute à l'égard du livre. S'il participe au courant poétique allant du symbolisme au surréalisme, il participe tout autant à l'une des aventures occidentales : la mise en crise du livre, de Montaigne à Mallarmé, en passant par Joubert. Il est normal qu'en même temps il ait magnifié la réapparition de l'oral par la technique : celle du son, et celle de l'image.
Qu'Orphée ait tenu une plume entre ses mains n'est qu'une erreur de l'histoire. Et toute l'œuvre de Saint-Pol-Roux est une recherche des pouvoirs perdus du poème, ainsi que l'annonce d'un monde nouveau, proche de celui que promettaient Campanella ou Cyrano de Bergerac. Gérard Macé

L'Å“uvre de Saint-Pol-Roux

Saint-Pol-Roux a tenté de créer une œuvre d'art totale. Ce rêve de la littérature symboliste consistait à créer une œuvre parfaite répondant à tous les sens. Saint-Pol-Roux s'est donc intéressé au genre théâtral et à l'opéra, pendant ses années parisiennes. À la fin de sa vie, il s'émerveille des possibilités artistiques offertes par le cinéma. Saint-Pol-Roux a également créé la notion d'idéoréalisme. Il souhaitait une fusion artistique entre le monde réel et le monde des idées, dans une perspective néoplatonicienne. Il imagine une cosmologie, où la Beauté perdue dans le monde réel doit être révélée par le poète.

Hommage

Saint-Pol-Roux a donné son nom à un établissement scolaire de Bretagne :
Le collège public de Brest.

Å’uvres

Raphaëlo le pèlerin, imprimerie de H. Olivier, Paris, 1879.
Sous le nom de Saint-Paul de Roux
Raphaëlo le pèlerin, Pinet Marseille et Josserand Lyon, 1880
Sous le nom de Paul Roux
Maman!, Ollendorff, 1883
Garçon d'honneur, Ollendorff, 1883
Le Poète, Ghio, 1883
Un drôle de mort, Ghio, 1884
Rêve de duchesse, Ghio, 1884
La Ferme, Ghio, 1886
Sous le nom de Saint-Pol-Roux
Bouc émissaire, s.n., 1889
L'âme noire du prieur blanc, Mercure de France 1893
Les Reposoirs de la procession, vol 1., Mercure de France, 1893
L'Épilogue des saisons humaines, Mercure de France 1893
La Dame à la faux, Mercure de France, 1899
Les Reposoirs de la procession, vol. I : La Rose et les épines du chemin, Mercure de France, 1901
Anciennetés, Mercure de France, 1903
Les Reposoirs de la procession, vol. II : De la colombe au corbeau par le paon, Mercure de France, 1904
Les Reposoirs de la procession, vol. III : Les Féeries intérieures, Mercure de France, 1907
Les Fééries intérieures, 1907
La Mort du Berger, Broulet, Brest, 1938, 69 p.
La Supplique du Christ, 1939.

Å’uvres posthumes

Bretagne est Univers, Broulet, Brest, 1941
Florilège Saint-Pol-Roux, L'Amitié par le Livre, 1943
Anciennetés, Seuil, 1946
L'Ancienne à la coiffe innombrable, Éd. du Fleuve, Nantes, 1946
Août, Broder, 1958
Saint-Pol-Roux "Les plus belles pages", Mercure de France, 1966
Le Trésor de l'homme, Rougerie, Mortemart, 1970
La Répoétique, Rougerie, Mortemart, 1971
Cinéma vivant, , Rougerie, Mortemart, 1972
Vitesse, Rougerie, Mortemart, 1973
Les Traditions de l'avenir, Rougerie, Mortemart, 1974
Saint-Pol-Roux / Victor Segalen, Correspondance, Rougerie, Mortemart, 1975
La Transfiguration de la guerre, Rougerie, Mortemart, 1976
Genèses, Rougerie, Mortemart, 1976
La Randonnée, Rougerie, Mortemart, 1977
De l'art magnifique, Rougerie, Mortemart, 1978
La Dame à la faulx, Rougerie, Mortemart, 1979
Les Reposoirs de la procession, vol. I : La Rose et les épines du chemin, Rougerie, Mortemart, 1980
Les Reposoirs de la procession, vol. II : De la colombe au corbeau par le paon, Rougerie, Mortemart, 1980
Les Reposoirs de la procession, vol. III : Les Féeries intérieures, Rougerie, Mortemart, 1981
Le Tragique dans l'homme, vol. I : Les Personnages de l'individu, Les Saisons humaines, Tristan la Vie, Rougerie, Mortemart, 1983
Le Tragique dans l'homme, vol. II : Monodrames, L'Âme noire du prieur blanc, Fumier, Rougerie, Mortemart, 1984
Tablettes. 1885-1895, Rougerie, Mortemart, 1986
Idéoréalités. 1895-1914, Rougerie, Mortemart, 1987
Glorifications. 1914-1930, Rougerie, Mortemart, 1992
Vendanges, Rougerie, Mortemart, 1993
La Besace du solitaire, Rougerie, Mortemart, 2000
Les Ombres tutélaires, Rougerie, Mortemart, 2005
Litanies de la mer, Rougerie, Mortemart, 2010


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Posté le : 16/10/2015 20:58
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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