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De Montpellier
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Le 29 novembre 1902 à Turin naît Carlo Lévi
écrivain, médecin, peintre, journaliste, scénariste et homme politique italien, mort à 72 ans,le 4 janvier 1975 à Rome
En bref
Entre 1935 et 1936, Carlo Levi, écrivain et peintre, médecin de formation, vit en exil dans le sud de l'Italie à cause de ses activités antifascistes. L'écrivain et peintre né à Turin et familier des milieux intellectuels découvre alors un autre monde. Il deviendra mondialement célèbre grâce à un récit, Le Christ s'est arrêté à Eboli (Cristo si è fermato a Eboli, 1945), qui évoque son séjour en Lucanie : récit désormais historique où, à côté du portrait de l'exilé politique humilié et surveillé par la police, surgit le monde primitif des paysans du Sud que l'humanité a oubliés et qui sont exploités par les petits tyrans propriétaires et fascistes. À travers une synthèse de réalisme et de lyrisme au niveau des descriptions des lieux et des situations, Levi renouvelle un genre littéraire : celui de la critique impitoyable dirigée contre les grands et les petits bourgeois réactionnaires. Il sait aussi décrire avec sympathie et exactitude les rites et coutumes d'une civilisation paysanne en voie d'extinction. L'essai La Peur de la liberté (Paura della libertà , 1946) s'inspire également de la Lucanie, où le peuple est quotidiennement mystifié. La Montre L'Orologio, 1950 est une chronique de Rome à la fin de la guerre. Par la suite, Levi s'intéressera de nouveau au Sud en proposant successivement un texte sur la Sicile Le Parole sono pietre, 1955 et sur la Sardaigne (Tutto il miele è finito, 1964). La critique sociologique et politique de l'Allemagne qu'il nous livre dans les pages de la chronique écrite en 1959, Double Nuit des tilleuls (La Doppia Notte dei tigli), se distingue de ces premiers récits, qui ont fait de lui un classique italien contemporain, et cela même s'il se considérait d'abord comme un peintre. Giovanni Ioppolo
Sa vie
Carlo Levi est né à Turin de Ercole Levi, médecin d'origine juive et d'Annetta Treves, la fille de Claudio Treves . Il étudie la médecine et reçoit son diplôme de l'université de Turin en 1924. Il n'a cependant pas pratiqué la médecine, choisissant de devenir peintre et de poursuivre une activité politique commencée à l'université où il a eu comme ami Piero Gobetti. En 1929, il participe au mouvement anti-fasciste2 Giustizia e Libertà créé par Nello3 et Carlo Rosselli et il devient l'un des chefs de la branche italienne avec Leone Ginzburg, un juif russe d'Odessa qui avait émigré avec ses parents en Italie. Adversaire du fascisme, il devient également membre du Parti d'action. Arrêté en 1935, il est condamné par le régime au confino résidence surveillée dans une région désolée du Mezzogiorno, à Grassano, puis à Aliano, en Basilicate, expérience dont il tirera le livre Le Christ s'est arrêté à Eboli et qui marqua profondément sa peinture. Retrouvant sa liberté, il part en France et y vit de 1939 à 1941. En 1941, de retour en Italie, il est arrêté à Florence et emprisonné dans la prison de Murate it. Il est libéré après l'arrestation de Benito Mussolini et cherche refuge dans le palais Pitti, où il a écrit son ouvrage Cristo si è fermato a Eboli. Après la Deuxième Guerre mondiale, il s'installe à Rome où il devient pendant un certain temps rédacteur de Italia libera, la publication du Partito d'Azione, une organisation anti-fasciste. Il continue d'écrire et de peindre, exposant en Europe et aux États-Unis. Ses écrits se composent de L'orologio La montre 1950, Le parole sono pietre (Les mots sont des pierres 1955, et Il futuro ha un cuore antico Le futur a un cœur antique 1956. En 1963, il est élu au Sénat en tant qu'indépendant, sous l'étiquette du Parti Communiste, et réélu en 1968. Il apparaît dans le documentaire, Les écrivains italiens et l'Italie des écrivains : ombres et questions, Italiques. Il meurt d'une pneumonie à Rome le 4 janvier 1975, mais ses dernières volontés sont d'être inhumé à Aliano Gagliano en dialecte local comme il la nomme dans ses écrits. La maison qu'il y occupa peut encore être visitée.
Ouvrages
Cristo si è fermato a Eboli, Einaudi, Turin, 1945 ; Paura della libertà ,Turin, 1946 ; L'orologio,Turin, 1950 ; Le parole sono pietre,Turin, 1955 ; II futuro ha un cuore antico,Turin, 1956 ; La doppia notte dei tigli, Turin, 1959 ; Un volto che ci somiglia, Turin 1960 ; Tutto il miele è finito,Turin, 1964 ; Quaderno a cancelli, sous la direction de A. Marcovecchio et L. Saba, Turin, 1979.
Traduction
(fr) Le Christ s'est arrêté à Eboli 1948 éd. Gallimard, collection Folio réédité en 2001 (fr) "La montre"(1952)éd. Gallimard - NRF L'orologio,Turin, 1950 ; "la peur de la Liberté", traduction de Jean Claude IBERT, ed. Gallimard - NRF, 1955
Å’uvres picturales
Conservées au Centro Carlo Levi de Matera, à proximité d'Aliano, et à la Fondation Carlo Levi de Rome :
Le Chemin vers les grottes de San Giovanni in Grassano (1935), huile sur toile de 74 cm × 93,5 cm, datée au dos (9 septembre 1935), Rome, Fondation Carlo Levi.
Posté le : 28/11/2015 19:29
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