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Serge Essénine
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Le 27 Décembre 1925 se suicide Serge Essénine

en russe : Сергей Александрович Есенин, Sergueï Aleksandrovitch Essenine, à Léningrad en Urss, aujourd'hui Saint-Pétersbourg, il a alors 30 ans, poète marquant de la Russie du XXe siècle. Né le 3 octobre, 21 septembre 1895.
La Russie était un pays de civilisation paysanne. Essenine a exprimé la réaction de cette civilisation aux premières phases de la révolution. Il l'a fait avec un naturel et une chaleur, avec une science de la forme poétique qui ont enchanté, à l'époque, la jeunesse. Le meilleur de son œuvre lyrique demeure encore vivant.

En bref

Une enfance pastorale. Essenine est né dans un gros bourg de la province de Riazan ; il s'est pendu à Leningrad dans la nuit du 27 au 28 décembre 1925. Il a produit pendant une dizaine d'années.
Le petit Serge, blond comme les blés, eut une belle enfance chez son grand-père. Celui-ci, meunier, était aisé ; vieux-croyant, il aimait lire à haute voix la Bible et les vies des saints. La grand-mère recevait moines quêteurs, errants, diseurs de légendes, d'énigmes et de vers spirituels. L'enfant écoutait. Il goûtait les charmes d'une campagne amène : plongeons dans l'Oka, chevauchées, grimpades, cueillette des fruits et des baies, la compagnie des bêtes, les batailles entre gamins et le ciel étoilé. À l'école il apprenait facilement. Ces impressions d'enfance l'ont inspiré pour toute sa vie. Déjà à huit-neuf ans, il les énonçait en vers. Son village lui sera tour à tour joie, havre, regret ou désespoir.
Mais le voici, de quatorze à dix-sept ans, interne dans une école normale pour être instituteur : il étudie la littérature classique, s'éprend de Pouchkine, lit et rime passionnément. En 1913, il travaille comme correcteur à Moscou et fréquente l'excellente université populaire Chaniavski. Ainsi, Essenine n'est pas l'autodidacte que l'on s'est longtemps figuré.
En 1915, il fait son entrée dans la capitale Petrograd. Alexandre Blok, le prince des poètes, le reçoit ; Kliouev, poète paysan en renom, se fait son protecteur. En 1916 paraît un premier recueil : un choix de ses trente-trois pièces préférées.

Sa vie

Sergueï Essenine, né en Russie centrale, dans le bourg de Konstantinovo, gouvernement de Riazan, était le troisième enfant du couple Essenine, dont les deux filles aînées étaient mortes en bas âge. Alexandre Essenine, son père, travaillant comme garçon boucher à Moscou, et sa mère, Tatiana Titov, étant occupée à Riazan, il passa la majeure partie de sa petite enfance à Konstantinovo au domicile de ses grands-parents. Admis à l'école primaire en 1904, il la quitte en 1909, pour être placé, en septembre de cette année-là, comme interne à l'école religieuse de Spas-Kliopiki. Ses premiers vers connus remontent à cette période, écrits dès 1909. Il avait alors 14 ans.
À l'été 1912, ayant achevé sa scolarité à l'école paroissiale, il rejoint son père à Moscou et travaille un mois dans la même boutique que lui avant de se faire embaucher dans une maison d'édition. Il y reste jusqu'au printemps 1913. Prenant conscience de ses dons de poète, il commence également à fréquenter les milieux artistiques moscovites. Au printemps 1913, il entre comme correcteur dans une des imprimerie les plus importantes de Moscou et noue ses premiers contacts avec les milieux révolutionnaires sociaux-démocrates ouvriers dont il distribue les journaux, ce qui lui vaut d'être fiché par la police.
En septembre 1913, il s'inscrit à l'université populaire Chaniavski pour y suivre des cours d'histoire et de littérature et en janvier 1914, il se met en ménage avec une de ses collègues de travail, correctrice comme lui, Anna Izriadnova, tandis que ses premiers poèmes commencent à paraître en revues et dans les colonnes de La Voie de la Vérité, ancêtre de la Pravda.
La déclaration de guerre de l'Allemagne en juillet 1914, le surprend en Crimée. Début août, il est rentré à Moscou et reprend un travail à l'imprimerie Tchernychev, qu'il quitte très vite pour se consacrer à l'écriture, abandonnant également sa compagne Izriadnova qui vient de lui donner son premier enfant.
Il passe une grande partie de l'année 1915 à Pétrograd, qu'il considère comme le noyau de la vie culturelle russe, où Alexandre Blok, grand poète du moment, l'introduit dans les milieux littéraires. Il s'y lie d'amitié avec Nikolaï Kliouïev, rencontre Anna Akhmatova, Vladimir Maïakovski, Nikolaï Goumiliov, Marina Tsvetaïeva, qui apprécient ses vers. Commence alors pour lui une longue série de lectures et de récitals qui perdurent jusqu'à sa mort.
L'année 1916 voit paraître son premier recueil Radounitsa. C'est aussi l'année de sa rencontre avec le poète symboliste Andreï Biély, chef du groupe des Scythes, proche des socialistes-révolutionnaires, et celle de sa mobilisation dans le train sanitaire no 143, affectation qu'il obtient grâce à des protections auprès de cercles proches de l'impératrice Alexandra Féodorovna qui ont entendu ses récitals. Plus enclin à la poésie qu'à la guerre, il écope en août de vingt jours d'arrêt pour retard lors d'un retour de permission. Il déserte au printemps de 1917 d'une armée en perdition après le déclenchement de la Révolution et l'abdication de l'empereur Nicolas II. Et c'est débordant d'enthousiasme qu'il prend parti pour la révolution, participant activement à des meetings, écrivant dans les journaux. En juillet, il épouse Zinaïda Raïkh, secrétaire à La Cause du Peuple, avec laquelle il a deux enfants, un garçon Constantin, né en 1920 et une fille avant leur divorce en 1921. Ils passent ensemble la fin de l'année à voyager dans le Nord de la Russie. Pendant la Révolution bolchévique d'Octobre, ils sont à Pétrograd et, dans les mois qui suivent, le poète écrit deux longs poèmes : Transfiguration et Inonia où s'exprime son rêve mystique et révolutionnaire d'une autre Russie.
Au printemps 1918, le poète s'installe à Moscou, où paraît Golouben, son second recueil, et il reprend du service dans une maison d'édition. Fin 1918, il exprime sa conception de la poésie à travers un essai : Les Clés de Marie, fonde le mouvement imaginiste avec les poètes Marienhof, Cherchenevitch et Ivnev, et ils organisent des événements ponctuels dans des villes (en particulier Moscou, comme par exemple revêtir de poèmes les murs du monastère de la Passion. Il demande à adhérer au parti communiste bolchévique, mais il est refusé pour son manque de discipline et son individualisme.
L'année 1919 est marquée de nombreux récitals, de manifestations et de publications imaginistes, l'ouverture de leur librairie, mais aussi par les rivalités politiques à la tête de l'État, l'apparition de disettes dans une économie de guerre, un spectacle de désolation qui lui inspire son poème Les juments-épaves. C'est la prise de conscience pour Essenine que la Révolution ne peut répondre aux attentes de ses rêves.
Essenine et Marienhof voyagent ensemble à travers la Russie une bonne partie de l'année 1920, donnant des récitals en Ukraine, à Moscou et dans plusieurs villes du Caucase. Leur passage est aussi marqué très souvent de scandales et de rixes liés aux beuveries d'Essenine qui se trouve exclu de l'Union panrusse des poètes en mai à la suite d’une rixe avec le poète Ivan Sokolov, et incarcéré une semaine à Moscou à la mi-septembre. Trois recueils paraissent cette année-là : Treridnitsa, Triptyque, Transfiguration, un quatrième Confession d'un voyou en janvier 1921, et son grand poème dramatique Pougatchev en décembre.
Au printemps 1921, Essenine voyage au Turkestan. Il passe l'été à Moscou toujours aussi agité par les rivalités politiques : Maxime Gorki quitte la Russie ; le poète Nikolaï Goumiliov est fusillé. Début octobre, il rencontre Isadora Duncan, de dix-huit ans son aînée, invitée par le gouvernement soviétique. Il l'épouse le 2 mai 1922, avant de partir avec elle pour l'Europe et pour l'Amérique où l'impresario d'Isadora Duncan lui a aménagé une tournée.
Il publie deux nouveaux recueils et surtout la Confession d’un voyou en 1921. Bien qu’il ait une vie sociale très intense, il ressent une certaine solitude et écrit que, d’une façon générale, un poète lyrique ne devrait pas vivre très longtemps. Duncan et Essenine voyagent tous les deux en Europe occidentale et c’est durant cette période qu'Essenine connaît une grave dépression nerveuse. Sa santé physique et mentale décline et il commence à parler de suicide. Lors de son séjour à Paris, il est sujet à une grave crise due à l’alcool. Il est admis dans un hôpital psychiatrique. En 1923, il retourne à Moscou et quitte Isadora. Écœuré de tout et très déprimé, souffrant d’hallucinations et miné par l’alcoolisme, il ne peut trouver aucun secours dans la religion, en revanche, quand il écrit, il est sobre. Il ressent de plus en plus une incapacité à écrire comme un vrai poète : Je n’écris plus de poésie, je ne fais que des vers. En 1923, il publie Poèmes d’un faiseur de scandales. Il entre en clinique en 1925, la quitte un mois plus tard et recommence à boire puis repart pour Léningrad. C’est dans cette ville qu’il se pend à un tuyau dans la chambre nº 5 de l'hôtel d'Angleterre le 28 décembre 1925.

Il laissa un poème écrit avec son propre sang :

До свиданья, друг мой, до свиданья.
Милый мой, ты у меня в груди.
Предназначенное расставанье
Обещает встречу впереди.
До свиданья, друг мой, без руки, без слова,
Не грусти и не печаль бровей,-
В этой жизни умирать не ново,
Но и жить, конечно, не новей.
Au revoir, mon ami, au revoir,
Mon tendre ami que je garde en mon cœur.
Cette séparation prédestinée
Est promesse d’un revoir prochain.
Au revoir, mon ami, sans geste, sans mot,
Ne sois ni triste, ni en chagrin.
Mourir en cette vie n'est pas nouveau,
Mais vivre, bien sûr n'y est pas plus nouveau.

Cette version — officielle — de la mort d'Essenine a cependant été mise à mal par plusieurs de ses proches et ne peut être prise comme l'expression de la pure vérité. La publication, le lendemain de sa mort, des deux strophes écrites par Essenine avec son sang se marie parfaitement avec l'image que l'on veut alors donner de la folie et du suicide prémédité du poète, mais il faut savoir que cette pratique curieuse d'utiliser son sang pour écrire n'était pas une nouveauté chez lui et qu'il trouvait commode de procéder ainsi quand il n'avait plus d'encre. L'hypothèse de l'assassinat a été avancée par ses amis et des chercheurs produisant un certain nombre d'indices pour le moins troublants : une enquête et une expertise médicale bâclées concluant trop rapidement au suicide, une heure de décès non établie, l'une fixée le 27 en fin de soirée, une autre contradictoire, au petit matin du 28, des traces de coups sur le visage du poète, la présence d'agents du gouvernement cette nuit-là à l'Hôtel d'Angleterre, la disparition des témoins ayant attesté son suicide, l'assassinat d'une de ses épouses, Zinaïda Raïkh, en 1939 alors qu'elle prétendait tout dire à Staline sur la mort d'Essenine et d'autres encore comme le fait que les fameux vers écrits du sang de la victime ne se trouvaient pas dans la chambre du suicidé mais avaient été remis à son ami poète Wolf Erlich dans la matinée du 27. Le mystère de la mort du poète reste entier. Dans ces temps troublés où les artistes qui n'étaient plus en accord avec le régime se suicidaient un peu trop facilement, quand ils n'étaient pas fusillés ou envoyés en camps de concentration, Essenine s'est-il réellement donné la mort ou bien l'a-t-on assassiné, nous ne le saurons vraisemblablement jamais. Ce qui par contre est bien démontré, c'est la vague de suicides que l'annonce de sa mort suscita chez ses admirateurs qui étaient déjà nombreux à l'époque.
Dans les livres des années 1990 consacrés à cette mort mystérieuse, d'autres faits viennent troubler l'hypothèse du suicide : tout d'abord, le tuyau sur lequel s'est pendu Essenine était vertical, ce qui n'était pas du tout pratique pour commettre le suicide et puis, l'élément le plus troublant issu de son dossier : les mains du poète portaient les marques apparentes, comme s'il était ligoté…

En 2005, le studio russe Pro-Cinema Production produisit une mini-série télévisée intitulée Yesenin sur la vie du poète ; sa mort y est décrite comme un homicide involontaire lors d’une bagarre avec des agents du NKVD s’étant introduits par effraction chez lui, ces derniers maquillant ensuite cela en suicide.

L'amour du paysage natal est là comme une religion :

Je prie les aubes pourpres,
Je communie au ruisseau.
Saint Nicolas chemine sur terre, et Dieu, de sa fenêtre au ciel, lui répond. La forêt est l'église où s'attarde Jésus.

Si la troupe des saints me crie :
Viens au ciel, laisse la Russie ?
Je dirai : « Du ciel ne veux mie,
Donnez-moi ma patrie !
La tonalité générale est joyeuse, malgré de curieux pressentiments de mort.

La révolution des enthousiastes

La révolution éclate. Pour les poètes, ce n'est pas la chute d'un trône, c'est une apocalypse, le royaume de Dieu, un nouvel univers, un christianisme régénéré. Essenine accueille Février par un Appel chantant Un nouveau Nazareth est sous vos yeux ! Après Octobre, il se fait l'Isaïe de l'autre univers dans un poème Inonia 1918 inoî signifie autre où, plus hardiment encore que naguère, le terrestre et le céleste, les cosmogonies paysannes, les idées révolutionnaires et la théologie chrétienne s'amalgament, engendrant des images que seuls peuvent éclaircir d'incongrus syllogismes : la révolution est le Christ et la Russie qu'elle enfante est le paradis ; or le Christ est fils de Dieu, qui est le ciel, et de la Vierge, qui est la terre ; d'autre part, la terre nourricière se résume dans la vache ; donc la Vierge est aussi la vache et, par suite, le Christ est veau. D'où l'apostrophe du poète à Dieu le Père : Ô Seigneur, mets bas ton veau !, ce qui signifie : Fais triompher la révolution ! Cela n'empêche pas Essenine d'évoquer très simplement sa vieille mère qui, sur le perron,

De ses doigts peine à retenir
Le rayon doré du couchant.
Cette période cosmique déborde d'optimisme et d'enthousiasme.

Troubles lendemains

Vient alors pour le poète une période de désarroi : la révolution n'a causé que guerre civile, misère, dictature. En 1921, la N.E.P. nouvelle politique économique, retour du bourgeois, abat les dernières illusions. Revenir au passé ? Le passé est condamné. Blok se laisse mourir. Essenine exhale son désespoir dans les cabarets la Stalle de Pégase, par exemple avec les imagistes, à qui il s'est joint sans avoir rien à en apprendre, puisqu'il a lui-même écrit son traité des images, Les Clés de Marie. Il boit, fait esclandre sur esclandre, ruine sa santé. Mais il garde la fierté de son talent, il travaille, il produit des chefs-d'œuvre. Ainsi, dans La Confession d'un voyou, ce cri à l'adresse de ses parents :

Pauvres, pauvres paysans !
Ah, si vous compreniez ceci
Que votre fils est en Russie
Le plus excellent des poètes !
Dans La Quarantaine des morts, à propos d'un poulain qui voulait rivaliser de vitesse avec le train :

Cher insensé, cher ridicule !...
Ne sait-il pas que les coursiers vivants
Sont maintenant vaincus par les chevaux d'acier ?
Dans Pougatchev 1920, drame d'un lyrisme puissant, cette soif éperdue de vivre... pour voir les souris sauter de joie dans l'eau, entendre les grenouilles chanter d'enthousiasme dans le puits.

En 1922, Essenine court les palaces d'Europe et d'Amérique avec Isadora Duncan. Cette tournée scandaleuse l'amuse, mais ne lui rend pas le bonheur.

Remontée, apogée, catastrophe

À son retour de Paris, Essenine publie " Moscou des cabarets 1923 ":

Je lis mes vers à des prostituées,
Avec des bandits me gorge d'alcool.
Le découragement est complet. L'Occident est pourri. À quoi s'accrocher ?

J'ai honte d'avoir cru en Dieu
Et je souffre de n'y plus croire !
Alors Essenine décide d'accepter la Russie soviétique. Il va chanter dans de longs poèmes les fastes révolutionnaires, la guerre civile, les vingt-six commissaires fusillés à Bakou par les Anglais, les trente-six déportés de 1905 en Sibérie, la transformation des campagnes. Nul ne lui en sut gré. D'ailleurs, c'était le passé. Au présent il n'arrivait pas à accorder sa lyre. Quand il retourne dans son village, il sourit aux labours et aux bois, mais sa sœur « ouvre comme une Bible le ventru Capital. Une vache éclaterait en sanglots En voyant ce pauvre coin dévasté... où Lénine a remplacé l'icône.

Il écrit beaucoup : dans ses trois dernières années, il composera deux fois plus de vers que de 1916 à 1922. Ce sont des vers graves et dépouillés, presque sans images : une manière nouvelle où dominent les mètres iambiques pouchkiniens et d'où ont disparu les vers purement toniques. Dans les pièces où s'épanchent avec simplicité ses regrets, sa mélancolie, son perpétuel amour de la nature, Essenine est parvenu à l'apogée de son talent. La Lettre à ma mère a fait couler bien des larmes, elle est toujours chantée :

Tu vis encore, ma chère bonne vieille...
Je suis toujours le même tendre enfant...
Vite quitter cet ennui désolant !...
Je reviendrai quand notre blanc verger
Pour le printemps épandra ses rameaux...
Alors qu'il voudrait se ranger, il cherche à se fuir en voyageant. Le Caucase lui inspire de beaux Motifs persans. Mais son mal est trop invétéré. Les Poèmes d'amour à Sophie Tolstoï, qu'il a épousée en juin 1925, sont glacés par l'amertume. Il n'arrête plus de boire. Il a des hallucinations, comme celle qu'il évoque dans son génial et tragique Homme noir. Il touche à la folie. Et ce sera la catastrophe. Pierre Pascal

Œuvres principales

Radounitsa 1916
Golouben 1918
Inonia 1918
Les Clés de Marie 1919
Les Juments-épaves 1919
Treriadnitsa 1920
Tranfiguration 1920
Confession d'un voyou 1921
Pougatchev 1921
Moscou des cabarets 1924
L'Homme noir 1925
La Ravine
Culture populaire


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Posté le : 23/12/2015 22:13

Edité par Loriane sur 27-12-2015 20:27:19
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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