| A + A -
Connexion     
 + Créer un compte ?
Rejoignez notre cercle de poetes et d'auteurs anonymes. Lisez ou publiez en ligne
Afficher/Cacher la colonne
Accueil >> newbb >> Boris Pasternak [Les Forums - Histoire de la Littérature]

Parcourir ce sujet :   1 Utilisateur(s) anonymes





Boris Pasternak
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9499
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 56880
Hors Ligne
La seule chose en notre pouvoir, c’est de ne pas fausser la voix qui résonne en nous. Pasternak.

L’homme est né pour vivre et non pour se préparer à vivre. Pasternak - Le Docteur Jivago


Pasternak est né le 10 février 1890 au coeur du vieux Moscou.

Issu d'une famille juive originaire d'Odessa, il est le fils aîné des quatre enfants d'un portraitiste reconnu, Leonid Pasternak, et d'une pianiste, Rosa Kaufman, qui renonça à sa carrière d'interprète pour élever ses enfants.
La prime enfance de Pasternak n'en fut pas moins celle d'un enfant d'artistes avec pour ordinaire ce qui, chez la plupart, fait l'extraordinaire de la vie.
Leonid, devenu professeur à l'Ecole de peinture, fréquentait ainsi Scriabine, Rilke ou Tolstoï, personnalités qui influencèrent profondément la vie spirituelle et la destinée d'artiste de Boris. Un temps, la figure de Scriabine prédomina :
"Scriabine, Oh, Comment fuir les pas de mon idole? "
Et, suivant l'exemple de ce maître admiré, Boris projeta, alors qu'il était encore lycéen, de devenir compositeur.
A 13 ans l'émerveillement devant la musique de Scriabine, éveille sa première vocation. Il compose une sonate que le musicien a couvert d'éloges.
Mais six ans plus tard Boris renonce brusquement à la musique pour se consacrer à des études universitaires de philosophe.
Puis il étudie la philosophie en Allemagne auprès de Paul Natorp, où il réside une année avec sa famille. Revenu à Moscou en 1914 il y tisse des liens avec le groupe futuriste local.
Très importante aussi, fut pour le destin de Boris la sérieuse chute de cheval qu'il fit adolescent, le 6 août 1903. Elle eut pour conséquence une claudication légère, qui devait par la suite le dispenser du service militaire et lui permettre "d'échapper en une soirée à deux guerres futures ".
Si l'on en croit la biographie de son fils aîné, Evgueni, parue en 1997, elle détermina sa vision poétique du monde :
"Il perçoit dans son délire le passage des rythmes ternaires et syncopés du galop et de la chute. Désormais, le rythme sera pour lui évènement et les Evénements seront rythmes . "
Parce qu'il estimait ne pas avoir l'oreille absolue, six ans plus tard Boris renonce brusquement à la musique pour se consacrer à des études universitaires de philosophie. Il décida de s'inscrire en 1912 à l'université de Marbourg, notamment pour suivre les cours de Hermann Cohen, gloire du néokantisme.
Etait-ce un renoncement définitif à la musique ?
Malgré la radicale hétérogénéité de l'expression musicale et du langage parlé, soutenue par Pasternak lui-même, la rémanence de motifs de composition transposés de l'univers musical à l'univers poétique, qui se sent, par exemple, dans Thèmes et variations de 1922, montre que la musique n'a jamais cessé de diriger en sourdine la plume du poète.
En 1919, Dans "La Vocation", tirée du cycle "J'ai pu les oublier", Pasternak évoque le terreau originairement musical de sa poésie :
"On commence ainsi.
Vers deux ans
On fuit dans l'obscur des mélodies
On pépie, on siffle, et les mots
Viennent à la troisième année "
et le poème se conclut par ce vers :
"Ainsi commence-t-on à vivre en poème."
Il ne se donnera entièrement à l’écriture qu’à partir du succès de son recueil "Ma sœur, ma vie" en 1922.
Pasternak parlant de lui déclare en 1927 :
"Je suis le fils d’un peintre et d’une grande pianiste. J’ai vu l’art et les grands artistes dès mes premiers jours, aussi suis-je habitué à tenir le sublime et l’exceptionnel pour la nature même, pour une norme vivante. Socialement, dans la vie en communauté, cela s’est fondu pour moi avec le quotidien. Je n’y vois rien, en tant que phénomène répété, qui puisse être séparé de la vie courante par une estrade corporative, mis entre guillemets comme d’autres le font"

Pasternak subit l'influence du symbolisme avant de faire ses début sous la bannière du futurisme et devenir l'ami de Maïatovski.
Son lyrisme fondé sur un sentiment de participation à l'élan créateur de la vie, le conduit, malgré son adhésion spontanée à la révolution, à résister à la domination de l'idéologie marxiste, puis à la contester dans le roman d'inspiration autobiographique "Le docteur Jivago"

Pasternak a salué la Révolution, y compris les décrets bolcheviques d'octobre 1917, cette " magnifique chirurgie ", comme dira le docteur Jivago, son porte-parole.
Mais il ne conçoit pas que l'art puisse obéir à des impératifs politiques, si nobles soient-ils.
La poésie ne se commande pas : c'est une " haute maladie " qui défie la raison et la volonté.
En même temps qu'il s'affirme comme l'un des premiers poètes de sa génération, Pasternak cherche aussi sa voie dans la prose.
Le récit autobiographique "Sauf-conduit" conçu en 1927 comme un hommage à Rilke, devient une profession de foi et une apologie de la poésie face à l'idéologie communiste.
Achevée au moment où apparaissent les premiers symptômes de la terreur, l'œuvre laisse deviner à travers l'image de Venise, le spectre de l'Etat policier, et se conclut par l'évocation du suicide de Maïatovski présenté comme le tragique accomplissement du principe subversif inhérent à tout lyrisme.
Il se marie en 1923 avec une jeune artiste peintre, Evguénia Lourie, Il auront un fils, Evguéni.
Le couple se sépare en 1930, pasternak va fonder un nouveau foyer avec Zinaida Neuhans, elle-même séparée du pianiste Heinrich Neuhans.
La passion qu'elle lui inspire et le séjour qu'il fait avec elle en Géorgie, où il est accueilli et choyé par l'élite culturelle du pays, sont vécus comme une " seconde naissance " dont l'euphorie le rend perméable à la propagande communiste.
Mais la faveur officielle l'asservit et lui pèse : en juin 1935, souffrant d'une grave dépression, il est enrôlé de force dans la délégation soviétique au Congrès antifasciste de Paris.
Vers 1936, il cesse progressivement toute activité publique et se retire dans la " datcha " de Peredelkino, aux environs de Moscou, mise à sa disposition par l'Union des écrivains.
L'arrestation et le procès de Boukharine en 1938 dissipent ses illusions sur Staline et en font désormais un opposant silencieux.
Il traduit des poèmes de Keats, de Shelley, de Verlaine qui est son poète français préféré, de Petöfi, de Slowacki.
Cette même année 1938 il entreprend une traduction de Hamlet suivie par six autres tragédies de Shakespeare, de Goethe et de Schiller.
Son existence retirée lui a rendu la sérénité.
La guerre, qui entraîne en 1941, l'évacuation de sa famille et son propre enrôlement dans la défense civile de la capitale, lui apparaît pourtant comme une épreuve purificatrice.
Elle lui inspire des poèmes patriotiques.
Dès août 1946, les décrets de Jdanov annoncent de nouvelles persécutions.
Olga Ivinskaïa, sa dernière passion, de vingt ans sa cadette lui inspire le personnage de Lara.
Elle est belle, elle est libre.
Soupçonnée d'espionnage, en octobre 1949 elle est arrêtée.
Pressions et menaces ne le font pas renoncer à son projet de roman auquel il continue de travailler en secret jusqu'à la mort de Staline et la libération d'Olga Ivinskaïa en avril 1953.
Achevé en 1955, Le docteur Jivago est, sous les apparences d'une fresque historique des " années terribles de la Russie ", un roman d'amour et une fable symbolique.
Ce qui l'intéresse, c'est bien plus sa vie intime, ses sentiments ou le processus de ses pensées que l'analyse objective des luttes révolutionnaires.
Sa tentative pour concilier l'âme du poète avec la société soviétique ne réussit qu'imparfaitement.
La publication du "Docteur jivago", en Italie en octobre 1957 après que ce roman ait été rejeté par les éditeurs soviétiques, est un évènement de portée mondiale, le défi involontaire d'un homme seul face à un système totalitaire encore sans faille.

L'attribution du prix Nobel en octobre 1958, qui lui apporte le soutien de l'opinion mondiale, en fera un paria dénoncé comme un traître devant l'opinion de son pays.
Exclu de l'Union des écrivains soviétiques, donc privé de tout moyen d'existence légal, et menacé d'exil, il devra refuser le prix pour mettre fin aux persécutions.

Pasternak s'installe à Peredelkino, avec un groupe d'écrivains à l'extérieur de Moscou.
Ses derniers projets incluent une pièce de théâtre sur Aleksander II et un roman l'émancipation des serfs.
Il a également prévu d'écrire un autre roman.
Pasternak est malade est meurt d'un cancer du poumon le 30 mai 1960.

Ce n'est qu'en 1987, à la faveur de la " perestroïka " que l'Union des écrivains réhabilitera sa mémoire en annulant son exclusion, et que Le docteur Jivago pourra enfin atteindre sans entraves les lecteurs russes, ses principaux destinataires.

De tous les grands poètes russes du XXe siècle, Pasternak est sans doute celui dont les vers sont aujourd'hui le plus largement connus et le plus souvent cités.

La musique baigne ses vers et leur donne un charme insolite, et l'ouïe comme le regard perçoivent des images pittoresques.


Personnages de Pasternak

Lara Antipova (Larissa Fiodorovna, née Guichard) mariée à Pavel Pavlovitch Antipov. Ils ont une fille, Katia. Lara est devenu femme trop tôt, criminellement tôt. Elle a été initiée à la vie par son plus mauvais côté, sous un jour menteur, comme une comédie de boulevard.
Un homme immoral, d'une médiocrité satisfaite, est entré dans sa vie et à cause de lui elle a raté son mariage avec un homme supérieur qui l'aimait et qu'elle avoue avoir aimé aussi.
Jivago (Iouri Andréiévitch). Fils d'un riche industriel sibérien et de Maria Nikolaïevna, née Védéniapine ; mari de Tonia (Antonina Alexandrovna, née Groméko).
Ils ont deux enfants, Sacha et Macha. Elevé dans une famille de professeurs appartenant à l'élite intellectuelle du Moscou du début de ce siècle, atteint l'âge d'homme au moment de la guerre 1914.
Son destin sera commandé par le cours tumultueux de la révolution russe.
En 1917 il est médecin militaire, mais tout comme Pasternak lui même il est poète. Ses vers, recueillis après sa mort, forment l'épilogue du roman et prolongent dans le présent sa vie interrompue en 1929.
Il a " rêvé toute sa vie d'une grande œuvre où prendraient place les images et les pensées qui l'ont marqué le plus profondément " et ses vers n'étaient à ses yeux que " l'ébauche de ce grand tableau ".

Pavel Antipov Pavlovitch (Pacha), fils du cheminot Pavel Férapontovitch Antipov et de Daria Filimonovna. Professeur, puis général de l'armée révolutionnaire sous le pseudonyme de Strelnikov.
Originaire de Moscou, après avoir terminé ses études à l'Université, avait demandé un poste de professeur en province, avait été fait prisonnier à la guerre, avait longtemps été porté disparu.
La sincérité révolutionnaire de Strelnikov, un sans-parti que rien n'arrêtait se distinguait par sa pureté, son fanatisme authentique mûri par toute une existence, et qui ne devait rien au hasard.
Partout il arrivait à l'improviste, il jugeait, condamnait et faisait exécuter ses arrêts sans sourciller. Depuis l'enfance Strelnikov aspirait à tout ce qui est grand et pur.
Il caressait l'idée qu'il servirait d'arbitre entre la vie et les principes mauvais qui la souillaient ; qu'il prendrait sa défense, qu'il la vengerait. La révolution lui avait donné des armes.

Komarovski (Viktor Ippolitovitch), avocat, puis homme politique pendant la Révolution.
Protecteur d'Amélie Karlovna Guichard, mère de Lara.
Puis amant de Lara.
Conseiller juridique de l'industriel millionnaire Jivago (père de Iuori), il le poussait à boire, embrouillait ses affaires, et l'ayant acculé à la banqueroute, il précipita sa perte. Iouri Jivago le tient pour responsable du suicide de son père.


Décalage spirituel

Dans Hommes et positions en 1957, une autobiographie tardive, Pasternak souligne un autre trait essentiel de son caractère: une proximité affective avec les humiliés et les offensés, plus généralement une sensibilité exacerbée devant le spectacle de l'humanité souffrante, tout spécialement vis-à-vis des femmes gâchées par le cynisme ou la lâcheté des hommes.
Il en a "retiré une pitié prompte à se glacer d'effroi pour la femme et une pitié encore plus intolérable pour ses parents qui allaient mourir plus tôt que lui et qu'il devait délivrer de l'enfer en accomplissant quelque chose d'extraordinairement lumineux et sans précédent .
Ce mixte d'élection et de culpabilité nourrit en Pasternak, outre la conviction qu'il devait faire quelque chose de noble pour se justifier, une dimension sacrificielle, qu'on perçoit aussi bien dans sa vie d'homme et d'écrivain que dans ses personnages de fiction, et qui trouva à se fixer dans la figure du Christ.
Bien qu'il fût issu d'un milieu juif assimilé et qu'il n'en fît guère état dans le contexte soviétique, Pasternak se considérait comme chrétien -une de ses nourrices, Akoulina Gavrilovna, l'aurait même baptisé.
Qu'il ait reçu ou non le sacrement dans les règles strictes de l'orthodoxie russe, Pasternak y attachait une grande importance, y voyant même "la source de son originalité " et les racines de sa vision du monde.
Ce n'était pas pour renier ses origines juives: son alter ego romanesque, Iouri Jivago, intervient, indigné, pour interrompre le spectacle dégradant d'un jeune cosaque maltraitant un vieux juif sous les rires des villageois .
Quoi qu'il en soit, cette dimension spirituelle juive et chrétienne, plutôt qu'étroitement religieuse, est indissociable de la liberté intérieure qu'elle consolida en lui.
Elle ne l'empêcha pas d'être pleinement conscient des bouleversements du siècle.
"L'an 1905" publié en 1925, L'Enseigne de vaisseau Schmidt en 1927 et bien évidemment Le Docteur Jivago -encore que les épisodes révolutionnaires y soient repoussés à l'arrière-plan pour mieux en faire ressortir les effets sur les personnages- témoignent que les échos de l'histoire se répercutent dans son oeuvre.

A l'ère soviétique, les Russes le tenaient pour l'un de leurs plus grands poètes. Même quand ses vers paraissaient sibyllins ou quand l'originalité de ses images les déconcertait, leur "oreille" ne les trompait pas.
En Occident, hormis quelques férus de poésie -et ceux qui se souvenaient de la forte impression qu'il fit en tant que membre de la délégation soviétique dépêchée à Paris au Congrès des écrivains contre le fascisme en juin 1935, sa notoriété fut -elle l'est encore- liée à un seul livre: Le Docteur Jivago, un grand roman longtemps inconnu des Russes -et pour cause, puisqu'il n'a été édité, hormis quelques samizdats, qu'en 1988!
La publication de ce roman en Occident joua beaucoup dans l'attribution à Pasternak du prix Nobel de littérature, le 23 octobre 1958.
Il fallut la grâce pulpeuse de Julie Christie et le charme un peu vitreux d'Omar Sharif pour que le nom de Pasternak devienne familier à ceux qui, sans cette adaptation, n'auraient jamais lu le roman quand bien même David Lean, le réalisateur, en a occulté la profondeur philosophique et poétique en en faisant un mélodrame sentimental avec en toile de fond l'entraînante "chanson de Lara".
Un visage lunaire à la Buster Keaton, des regards où se laissent lire tour à tour l'effroi devant le réel piétiné, l'étonnement de l'enfant qu'un poète demeure un peu plus longtemps qu'un autre et l'assurance de ceux qui savent qu'ils sont du côté de la vie achèvent le signalement convenu d'un écrivain souvent sous-estimé.

Boris Pasternak était un tendre et non un révolté. Un lâche aussi parfois et souvent. Il aura su courber l’échine pour survivre au contraire de tant d’autres. Comme Marina Tsvetaieva, elle broyée par le régime, surtout avec qui il correspondra pendant douze ans. Il n’en demeure pas moins comme l’un des poètes les plus considérables du siècle dernier.
Son chemin d’écrivain est tout entier fait des ronces de l’humiliation et des orties du quotidien soviétique. Ce n’est vraiment qu’au bout de la route, par surprise, qu'il devint célèbre de part le monde, grâce à l’attribution du Prix Nobel de littérature le 23 octobre 1958, pour son livre "Le Docteur Jivago", publié à l'étranger.
Il fut alors le ralliement des lecteurs occidentaux. Il en fut étonné, car quoique peu connu à l'étranger, il était déjà dès 1920 sur toutes les lèvres de ses lecteurs russes et ses éditions étaient très vite épuisées. Mais à la fierté succéda l'accablement.
Car avec cette "affaire", il ne recueillit que cris de haine de sa patrie qui l’accusa de trahison. L'URSS refuse de publier l'ouvrage sur ordre personnel de Khrouchtchev. L'Union des écrivains soviétiques se déchaîne contre lui. Il décide alors de ne pas accepter le prix Nobel par peur immense de l’exil.
"Le départ hors des frontières de ma patrie équivaudrait pour moi à la mort, et c’est pourquoi je vous prie de ne pas prendre à mon égard cette mesure extrême. La main sur le cœur, je puis dire que j’ai quand même fait quelque chose pour la littérature soviétique et que je puis encore lui être utile. " (Lettre à Khrouchtchev du 31 octobre1958)
D’ailleurs de toutes parts les demandes de déchéance de sa nationalité soviétique fusent contre la " grenouille en littérature ". Et il va se taire, anéanti, reclus.

Prix Nobel en 1958, considéré comme un très grand poète en Russie dès les années 1920, l'écrivain doit sa célébrité mondiale à son chef-d'oeuvre, Le Docteur Jivago. Ce roman unique livre le plus puissant tableau des bouleversements et des violences de la Russie des premières décennies du XXe siècle.


Oeuvres

Oeuvres, sous la direction de Michel Aucouturier, La Pléiade, 1990. Ecrits autobiographiques, Le Docteur Jivago, Quarto/Gallimard, 2005, comprend, outre d'excellentes annexes, la reprise du Dossier de l'affaire Pasternak. L'an 1905 et autres poèmes, trad. de Benjamin Goriély, Portes de France, 1947. Sauf-conduit, trad. de Michel Aucouturier, L'Imaginaire/Gallimard, 1989. Poèmes (choisis par son fils Evguéni Pasternak), Ed. Vie Ouvrière, Bruxelles, 1989. Ma soeur la vie, Poésie/Gallimard, 2003. Le Docteur Jivago, Folio, 1998. Correspondance à trois. Eté 1926. Rilke, Pasternak, Tsvétaïeva, L'Imaginaire/Gallimard, 2003. "Seconde naissance". Lettres à Zina suivi de Souvenirs par Zinaïda Pasternak, Stock, 1995. Correspondance avec Evguénia 1921- 1960, Gallimard, 1997. Correspondance 1910-1954, Boris Pasternak-Olga Freidenberg, Gallimard, 1987. Lettres à mes amies françaises 1956-1960, introduction et notes de Jacqueline de Proyart, Gallimard, 1991. Pasternak écrivant en français, certaines lettres sont d'un grand intérêt pour comprendre l'homme et l'oeuvre.


Sur Pasternak, à lire

Yves Berger, Boris Pasternak, Poètes d'aujourd'hui, Seghers, 1958. André Du Bouchet, Le Second Silence de Pasternak, La Rivière échappée, 2009 (réédition d'un article de 1959 paru dans la revue Critique). Michel Aucouturier, Pasternak par lui-même, Ecrivains de toujours, Seuil, 1963. Jacqueline de Proyart, Pasternak, Gallimard, 1964. Jacqueline de Proyart, Le Dossier de l'affaire Pasternak, Gallimard, 1994 (Archives du CC et du Politburo, trad. de Sophie Benech. Indispensable pour comprendre l'imbroglio de l'exfiltration du manuscrit du Docteur Jivago, excellente introduction tenant lieu de biographie politique de Pasternak.) Olga Ivinskaïa, Otage de l'éternité. Mes années avec Pasternak, Fayard, 1978. Varlam Chalamov, Correspondance avec Boris Pasternak, Arcades/Gallimard, 1991. Irina Emélianova, Légendes de la rue Potapov, Fayard, 2002. Remarquables évocations de Pasternak à travers les souvenirs de la fille d'Olga Ivinskaïa.


Le lecteur mélomane peut juger des essais musicaux de Pasternak sur Internet.
Boris Pasternak, Michel Andrieu, documentaire, Les Films du Village, 1998.
Outre le film de David Lean (1965), on notera l'adaptation de Giacomo Campiotti, téléfilm anglais, 2002 -"nicht frei von Kitsch" remarqua un critique allemand-
et celle d'Alexandre Prochkine en 11 épisodes, 2006, pour la télévision russe NTV, visible avec des sous-titres en anglais à l'adresse sur Youtube.fr. Oleg Menchikov y interprète Jivago.


http://youtu.be/pyou-Q-Movs

http://youtu.be/nair7d_JBKg

Attacher un fichier:



jpg  jivago front.JPG (582.81 KB)
3_5117a33b91dc1.jpg 1600X1558 px

jpg  il_fullxfull.342710899.jpg (633.78 KB)
3_5117a3524d88f.jpg 899X1500 px

jpg  bac_si_zhivago.345x485.w.b.jpg (122.70 KB)
3_5117a3730576e.jpg 345X485 px

jpg  pasternak.jpg (89.54 KB)
3_5117a387cdab4.jpg 400X527 px

jpg  0001.jpg (40.79 KB)
3_5117a39b7c666.jpg 334X500 px

jpg  55012209_pasternakb.jpg (87.60 KB)
3_5117a3b3d66fe.jpg 476X699 px

jpg  4598232722_88d65b401b_o.jpg (63.35 KB)
3_5117a3c9e167e.jpg 447X681 px

jpg  zhivago1.jpg (24.64 KB)
3_5117a3f94f5a3.jpg 500X351 px

Posté le : 10/02/2013 14:39
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer



 Haut   Précédent   Suivant




[Recherche avancée]


Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

Connexion
Identifiant :

Mot de passe :

Se souvenir de moi



Mot de passe perdu ?

Inscrivez-vous !
Partenaires
Sont en ligne
37 Personne(s) en ligne (13 Personne(s) connectée(s) sur Les Forums)

Utilisateur(s): 0
Invité(s): 37

Plus ...