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Le Docteur Petiot
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Le 25 mai 1946 à Paris est guillotiné Marcel André Henri Félix Petiot

, dit le docteur Petiot alias Wetterwald François, alias capitaine Valéry, né le 17 janvier 1897 à Auxerre Yonne, médecin français qui, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, fut accusé de meurtres, après la découverte à son domicile parisien des restes de vingt-sept personnes.
Voici le parcours d'un monstre particulièrement détestable car sans morale.
Il fut surnommé le Vampire de l'Etoile, le Boucher de Paris, le Cuisiner du Diable, ou l'Ange de la Mort parmi tant d'autres et fit couler beaucoup d'encre .
Les psychiatres le disaient déséquilibré, pervers, fugueur, dissimulateur, menteur, un individu sans scrupules dépourvu de tout sens moral.

Intelligent, il avait un sens de l'humour très développé, mais noir et morbide, et deux visages : le "bon docteur" qui soignait gratuitement les pauvres ,les enfants maladeset les indigents en sa clinique de la rue Lesueur à Paris ; et l'assassin sans pitié qui attirait dans ses filets les victimes des persécutions nazies, juifs ou resistants, les gangsters en fuite mais aussi des personnes qui le gênaient ou le menaçaient.
La nuit, il gazait, dépeçait et brûlait des victimes de la Gestapo, espérant que M. Eugène les aiderait à gagner la zone libre ou l’Argentine. L’honorable médecin n’était qu’un tueur en série à qui la Seconde Guerre mondiale donna l’opportunité d’exprimer pleinement sa folie.
Le 11 mars 1944, après que l’alerte fut donnée à cause de la fumée que sa cheminée évacuait, la police découvrit dans sa cave des corps prêts à être incinérés, 72 valises et 655 kg de souvenirs, dont le pyjama du petit René Kneller, disparu avec ses parents.
Marcel Petiot , le célèbre "Docteur Petiot" fut condamné à mort et exécuté à Paris en 1946.

sa vie

Né le 17 janvier 1897 à Auxerre, de Félix Irénée Petiot, 30 ans, employé des postes et télégraphes et de Marthe Marie Constance Joséphine Bourdon, 22 ans, mariés, domiciliés 100 rue de Paris à Auxerre3. Son oncle, Gaston Petiot, est professeur de philosophie au collège d'Auxerre.Marcel Petiot est le fils choyé d’un employé de la poste, auquel il donne vite du fil à retordre. l’enfant est connu pour massacrer les chats du quartier.
Dès son enfance, il manifeste des signes de violence, allant jusqu'à tirer au revolver sur des chats ou à en étrangler un après lui avoir plongé les pattes dans l'eau bouillante. Toutefois, il manifeste une grande intelligence – à cinq ans, il lit comme un enfant de dix ans –, et une forte précocité –. Cet enfant est assez complexe. Il a beau être très intelligent, et lire à 5 ans, comme un enfant de10 ans, il n’en reste pas moins troublant et effrayant :
sa scolarité est aussi truffée d’accidents violents: On raconte qu’il étranglait les chats après leur avoir brûlé les pattes à l’eau bouillante.à 8 ans, il est attrapé distribuant des images obscènes à ses camarades, l’enfant est connu pour massacrer les chats du quartier. A 11 ans, il tire un coup de feu en classe d’histoire avec le revolver de son père. C’est pourquoi après avoir été renvoyé à 2 reprises, il décide de finir ses études seul chez lui et passe son bac avec succès.

Internée à Sainte-Anne pour une pathologie psychiatrique, sa mère meurt lorsqu'il a douze ans. Il est par la suite renvoyé de plusieurs écoles pour indiscipline. À dix-sept ans, il est arrêté pour vol. Il ne sera jamais condamné, un psychiatre l'ayant déclaré inapte à être jugé, estimant qu'il avait une personnalité que l'on qualifierait aujourd'hui de bipolaire, inadaptée socialement et anormale
Enrôlé pendant la Première Guerre mondiale en 1916, il est blessé au pied d'un éclat de grenade six mois plus tard. Accusé de vol de couverture à l'hôpital où il est soigné, il fait un premier séjour à la prison militaire d'Orléans avant d'être transféré dans le service psychiatrique de l'hôpital de Fleury-les-Aubrais où les psychiatres le déclarent neurasthénique, déséquilibré mental, dépressif paranoïaque et sujet à des phobies. Il est tout de même renvoyé au front en 1918, blessé une nouvelle fois, et révoqué pour troubles psychiatriques. Les anciens combattants bénéficiant d'un accès facile aux études, il obtient son diplôme de médecine de la Faculté de Paris le 15 décembre 1921, avec mention très bien.

Villeneuve-sur-Yonne

En 1921, il achève brillamment ses études de médecine mention très bien et s’installe au pays, à Villeneuve-sur-Yonne. C’est un bon docteur, que les pauvres consultent sans bourse délier. Il se dédommage auprès de sa riche clientèle : kleptomane, il la déleste de ses effets personnels lors des visites domiciliaires.

En 1926, la jeune bonne de Petiot, Louise, déclare, un peu trop fort, être enceinte des œuvres de son employeur.
Curieusement, la jeune Louise disparaît…Quelques bruits courent la population découvre la liaison qu'il entretient avec la fille, Louisette, d'une de ses patientes. Peu de temps après, la maison de la jeune fille est incendiée, et elle-même disparaît sans laisser de traces. On retrouvera un corps décomposé et non identifiable. En supposant qu'il s'agissait d'elle, aucun lien avec le docteur Petiot ne peut être dégagé.
on découvre aussi d’étranges disparitions d’argent ou d’objets précieux après les visites du docteur, mais c’est insuffisant pour ébranler les consciences En 1927, la vie lui sourit, il est élu maire de façon douteuse en juillet 1926, et se marie.
Il épouse le 4 juin 1927 à Seignelay, Georgette Valentine Lablais, fille d'un commerçant propriétaire du restaurant parisien Chez Marius 5 rue de Bourgogne, notable de la ville. Rapidement, il est cité devant les tribunaux pour plusieurs délits : fausses déclarations d'assurance maladie, détournements de fonds, vol d'électricité. Il est finalement révoqué de ses fonctions de maire en 1931 et est élu conseiller général, avant d'être définitivement privé de tout mandat électif en 1933.
Cinq ans et une ribambelle de vols plus tard, c’est l’infamie.
Dès ce moment, des disparitions inexpliquées commencent à susciter des rumeurs.
En mars 1930, la police découvre le corps à moitié calciné de Madame Debauwe, gérante de la coopérative laitière de Villeneuve-sur-Yonne. Elle a été achevée à coups de marteau et la laiterie a été incendiée. La veille, elle avait encaissé la somme de deux cent quatre-vingt mille francs…
Les rumeurs persistent. On insinue qu’elle était la maîtresse du docteur Petiot et un certain Frascot affirme même l’avoir vu rôder vers la laiterie peu avant le début de l’incendie. Petiot est bien soupçonné… mais seulement soupçonné. Les preuves manquent et le témoin meurt, fort opportunément, il faut le reconnaître. Frascot sortait d’ailleurs d’une visite chez le médecin quand il a été foudroyé par une crise cardiaque. C’est du moins ce qui est inscrit sur le permis d’inhumer signé par ce même médecin… c’est-à-dire Marcel Petiot !
Ces indices sont insuffisants pour la police mais la population, elle, ne tarde pas à réagir : Petiot, qui vient aussi d’être condamné pour vol d’électricité, est révoqué de ses fonctions de maire. Les rumeurs persistantes le poussent à abandonner aussi son cabinet. Condamné, révoqué par le conseil municipal, le Dr Petiot est contraint de quitter l’Yonne.
En 1933, Marcel Petiot signe le permis d’inhumer d'un témoin important dans une affaire de meurtre dans laquelle lui-même était impliqué, ce témoin étant mort brutalement après une visite dans son cabinet. Poursuivi par la justice pour divers délits, le docteur part la même année s'installer à Paris.

L'affaire Petiot Le premier cabinet

À son arrivée dans la capitale, Petiot ouvre un cabinet médical au no 66 rue de Caumartin au premier étage, situé au-dessus d'un magasin d'objets de piété.
En 1936, il est arrêté pour vol à l'étalage à la librairie Joseph Gibert, dans le Quartier latin. Il se justifiera devant les juges en disant qu'un génie ne se préoccupe pas de basses choses matérielles .
De 1933 à 1939, il ouvre un cabinet dans le IXe arrondissement et multiplie les larcins.
Il emménage avec sa famille au 66 rue Caumartin à Paris. Il y ouvre une clinique ultra moderne pour l’époque et distribue à tours de bras des prospectus dans le quartier:

"Vous êtes prié de bien vouloir noter que le cabinet médical, tenu précédemment au premier étage, 66, rue Caumartin, sera désormais occupé par le Dr Marcel Petiot, diplômé de la Faculté de Médecine de Paris en 1921, Conseiller général de l’Yonne, ex-interne de l’hôpital, directeur de clinique, médecin-chef de l’Office médical de la Seine.
Ce cabinet, en plein centre de Paris, vous offre toutes facilités d’accès, autobus, métro: stations Saint-Lazare et Caumartin.
Il comporte les matériels des plus modernes et des plus perfectionnés, avec rayons X, UV, UR, et radiothérapie superficielle ou même profonde, laboratoire de galvanisation, ionisation, ergothérapie, diathérapie, toutes fréquences, ondes courtes à grande puissance, fièvre artificielle, bistouris électriques, outillage chirurgical, œnothérapie, aérothérapie, etc..
Le docteur Petiot fut le promoteur en 1921-1923 d’une technique parvenant à supprimer complètement les douleurs dans les accouchements, sans anesthésie générale ou régionale et sans instrument dangereux. Cette méthode permet la suppression de la douleur dans les affections les plus pénibles, sciatique, rhumatisme, névralgie, zona, névrite, ulcération, cancer.
Auteur d’ouvrages originaux sur les maladies nerveuses et leurs traitements modernes, spécialement des affections à crises périodiques et cures de désintoxication.
Créateur, avec un physicien connu, d’un matériel et d’une technique permettant la guérison de toute tumeur non généralisée ou affectant des organes vitaux, ganglions externes ou internes, loupes, lipomes, polypes, végétations, verrues, taches rouges, goitres, déformations, tatouages, cicatrices, etc. et même fibromes et tumeurs malignes ou cancers, même profonds.
Le docteur Petiot vous sera parfaitement reconnaissant de bien noter dans vos annuaires, son adresse:
66, rue Caumartin Paris IXe, ainsi que son numéro de teléphone: PIG 7711".


Le docteur Petiot réussit, à Paris, à se constituer une autre clientèle importante
Le succès ne se fait pas attendre et avec ses larges bénéfices, il acquiert 2 propriétés en province et un hôtel particulier à paris, rue Le Sueur.
2 ans après, la Guerre éclate et la France se retrouve envahie par les allemands.
Mais ses actions frauduleuses provoquent une succession de plaintes et il est accusé plusieurs fois de pratiquer des avortements, de fournir de la drogue à des toxicomanes, de non-déclaration de revenus, de fabrication et d'usage de faux ; il blâme tous ces crimes sur le fait qu'il n'est pas un comptable ni un secrétaire, que son premier souci est de soigner des indigents et des indigents, il s'en présente dix, douze, vingt à tous ses procès prêts à témoigner sur sa grandeur d'âme et sa générosité.
Il est condamné à quelques amendes et même à 15 jours de prison puis finalement confié à un hôpital psychiatrique pour évaluation. Il échappe à la prison en se faisant reconnaître aliéné mental et est alors interné à la Maison de santé d'Ivry.
L’internement dure quatre ans.

Mr Eugène

Apres sa sortie, il achète en eptembre 1941 un hôtel particulier au 21, de la rue Lesueur, dans le XVIe, qu’il transforme en clinique. Il rénove aussi sa cave, consolide le puits existant, fait installer une imposante chaudière, un large évier.
Cet hôtel particulier est situé au no 21 rue Le Sueur, où vécut la comédienne Cécile Sorel ; détail piquant : c'est à la même époque que sort sur les écrans le premier film de Clouzot, L'assassin habite au 21. Petiot réalise dans cette demeure d'importants travaux : il fait surélever le mur mitoyen afin de barrer la vue de la cour et transforme les communs en cabinet médical.
Lors de fouilles, la police découvrira une cave complètement aménagée, des doubles portes, une chambre à gaz dont la porte était équipée d'un judas pour regarder l'agonie de ses victimes, ainsi qu'un puits rempli de chaux vive.
Marcel Petiot est fin prêt à recevoir…
En même temps, Petiot réalise rapidement qu’il peut gagner bien plus d’argent en créant un faux réseau de passeurs pour échapper aux nazis. Il peut remercier son voisin, Joachim Guschinow, un fourreur juif, qui lui a demandé s’il connaissait une astuce pour passer la frontière. Petiot y voit là une sacrée aubaine, qu’il saisit. Et le voilà chef du réseau d’évasion. Résultat, le 2 février 1942, Guschinow arrive avec tous ses diamants (d’une valeur de 2 millions de francs) au domicile de notre chef de réseau. On ne le reverra plus jamais. Guschinow est le 1er d’une longue liste.
Après lui, c’est Jean-Marc Van Brever qui disparaît mystérieusement. Ce toxicomane avait dénoncé le docteur Petiot comme dealer de drogue. Après une visite chez celui-ci, il va se volatiliser. Tout comme Madame Khayt, une femme à qui Petiot a demandé d’être complice de ses trafics.
Après s’être fait la main, le docteur Petiot voit plus grand: devenir un faux passeur pour attirer les riches juifs voulant fuir la dictature nazie.

À partir de 1942, il propose à des personnes menacées de poursuites par la Gestapo de les faire passer clandestinement en Argentine. Ces personnes sont invitées à se présenter de nuit rue Le Sueur munies d'une valise contenant bijoux, numéraires, argenterie, il organise ainsi un réseau et recrute des rabatteurs : un coiffeur, Raoul Fourrier, et un artiste de music-hall, Edmond Pintard. Les prétendants au voyage disparaîtront mystérieusement, et aucun d'eux n'atteindra l'Amérique du Sud, pas même Yvan Dreyfus, prisonnier envoyé par la Gestapo pour infiltrer le réseau du docteur.

Le premier à disparaître est Joachim Guschinow, un voisin de Petiot qui aurait apporté avec lui l'équivalent de 300 000 euros en diamants. Visant d'abord les personnes seules, il s'en prend bientôt à des familles entières, proposant des tarifs de groupe. Les victimes sont essentiellement des juifs, mais on trouve aussi parmi elles des malfrats, désireux de se mettre au vert. Parallèlement aux disparitions de ces gens fuyant la France, d'autres personnes présentant des risques de dénonciation et étant en relation avec le docteur finissent aussi par s'évanouir dans la nature.

Au cours de l’année 1943, de 20 heures à l’aube, il devient M. Eugène, spécialisé dans l’aide aux Juifs que pourchasse la Gestapo.
Dès la nuit tombée, l’homme dévoué qui ne craint pas les représailles ouvre sa porte aux candidats à la fuite vers la zone libre et l’étranger. Pour des sommes variant entre 25 000 et 100 000 francs, Petiot promettait aux clients qui lui étaient référés ou qu'ils recrutaient, de faux papiers, une nouvelle identité et une route sûre vers l'Argentine.
Un voisin du médecin, Joachim Guschinow, un fourreur juif, confie à son cher ami Petiot qu’il aimerait quitter la France. Jamais plus il ne réapparaîtra…Quelques semaines après, Jean-Marc Van Brever, un toxicomane notoire qui avait dénoncé Petiot comme trafiquant de drogue, disparaît. Ensuite c’est le tour d’une Madame Khayt, qui avait refusé d’être impliquée dans une des magouilles de Petiot.
À la même époque, disparaît Paul Braunberger, un médecin, suivi le mois suivant de la famille Kneller, le père, la mère et le petit René, âgé de huit ans à peine. En janvier 1943, Petiot lance les tarifs de groupe : quatre couples, les Basch, les Woolf, les Stevens et les Anspach s’embarquent à leur tour…
À cette clientèle choisie, s’ajoutent quelques malfrats, heureux de se mettre au vert pour quelque temps. Parmi eux, François Albertini, dit le Corse ; Joseph Réocreux, dit aussi Jo le Boxeur, accompagné de ses deux gagneuses.
Les "voyageurs" sont vaccinés contre les maladies exotiques, il serait en effet dommage d'attraper un virus mortel... en Argentine... Tout est pensé et étudié et les malheureux, recherchés par la gestapo, ne peuvent que se soumettre aux ordres de leur "sauveur"... L'affaire est rentable et les disparitions s'amplifient sans aucune réclamation des familles.
Les clandestins sont éliminés par injection létale de poison, puis démembrés ou découpés.
Il est réputé avoir passé quantité d’indésirables. Jamais l’un d’eux ne se manifesta par la suite pour témoigner que M. Eugène favorisa effectivement sa fuite. Le voyage des malheureux s’est achevé dans le puits de chaux vive ou les tuyaux du calorifère, 21, rue Lesueur.
On ne sait pas avec exactitude comment il procédait. Mais tout porte à croire qu’ils leur demandaient de venir avec toute leur fortune au cabinet de la rue Le Sueur. Là, il leur injectait une dose mortelle de poison, leur faisant croire que c’était un vaccin. Puis, une fois les victimes assassinées, Pétiot les dépouillait avant de les découper, et de les brûler ou de les jeter dans la Seine.
Il s’attaque aux personnes seules, et aux familles entières. Tous rentrent de nuit dans le cabinet, et aucun ne ressort. C’est ainsi que périrent les familles Braunberger, Kneller, Basch, Woolf, Stevens ou Anspach.
Du côté des bandits aussi, Petiot a fait de nombreuses victimes. On peut citer François Albertini, dit le Corse, Joseph Réocreux dit Jo le boxeur, Claudia Chamoux dite Lulu, Annette Petit, Joseph Piéreschi, dit Zé, Adrien Estébétéguy, Paulette Grippay, dite la chinoise et Gisèle Rossmy.

Le réseau du docteur Eugène fonctionne donc à merveille. Et c’est ce qui dérange la Gestapo.
En 1942, la police allemande s’intéresse à son cas: il donne trop de morphine à ses patients. Mais le problème, c’est que les témoins disparaissent tous au fur et à mesure.
La Gestapo ayant eu vent de ce réseau qu'elle croyait être véritable tenta de l'infiltrer mais sans succès, ses agents-doubles disparaissaient au fur et à mesure qu'ils entraient en communication avec le docteur Eugène, en désespoir de cause, elle le fit arrêter en mai 1943 mais ne put en tirer quoi que ce soit, même sous la torture, Les services allemands découvrent le réseau grâce à un second indicateur, un Français du nom de Beretta. Petiot est alors arrêté et torturé pendant huit mois à la prison de Fresnes, mais il ne dira jamais rien. Et pour cause : il n'a aucun lien avec la Résistance. Libéré faute de preuves, le 13 janvier 1944, puis il décide de faire disparaître les indices compromettants, jugeant que cela devient trop dangereux pour lui.Ses agents-doubles disparaissaient au fur et à mesure qu'ils entraient en communication avec le docteur Eugène, en désespoir de cause, elle le fit arrêter en mai 1943 mais ne put en tirer quoi que ce soit, même sous la torture, Petiot ne pouvant naturellement pas dévoiler les noms des membres de son réseau puisqu'il n'y en avait aucun. - On le relâcha, faute de preuve quelques semaines plus tard.

L'horrible découverte

Lorsque, samedi 11 mars 1944, un voisin s’inquiète de l’odeur nauséabonde et de l’épais nuage noir qui s’échappent de la cheminée de la rue le sueur il prévient pompiers et policiers.

Pas trace du propriétaire. Après avoir appelé Petiot chez lui et vainement attendu son arrivée, mais il a disparu, ils fracturent une fenêtre et pénètrent dans l'immeuble. Ils sont vite alertés par l'odeur et le ronflement d'une chaudière et, descendant dans la cave, découvrent des corps humains dépecés, prêts à être incinérés. Arrive alors Petiot qui, se faisant passer pour son frère, constate la situation et quitte la scène des crimes.

Une autre version raconte que, présent, il se justifia en affirmant que tous les corps étaient les cadavres de nazis qu'il avait tués lui-même, mystifiant ainsi les policiers qui le laissent partir... Toujours est-il qu'il se volatilise.
Lors de perquisitions, on découvrira une chambre à gaz, une fosse de chaux vive et un débarras au sous-sol,un puits rempli de chaux et une chambre à gaz dont la porte est équipée d’un judas qui permet d’assister à l’agonie des victimes. Sur l’égouttoir de l’évier, des résidus de chair humaine… plusieurs corps dépecés en attente de combustion, des valises, bijoux, vêtements, bibelots, jouets, tout ce que parents et enfants contraints à l’expatriation voulaient emporter, 655 kg de souvenirs, d'objets divers, parmi lesquels un pyjama d'enfant qui sera reconnu comme étant celui du petit René Kneller, disparu avec ses parents.

Tandis que la France découvre l’ampleur de la folie du docteur Petiot, celui-ci se cache parmi les vaillants des FFI Forces françaises de l’intérieur. Il est devenu le capitaine Valéry . Le 31 octobre 1944, il fut arrêté dans une station de métro.
Le capitaine Simonin arrête le capitaine Wetterwald, alias Valéry dans la Résistance, médecin-capitaine au 1er Bataillon.Sur lui, il avait 31 700 francs, une fortune, une cinquantaine de documents sous six noms différents et un revolver. Il est enfin confondu. Accusé de vingt-sept assassinats, il en revendiquera soixante-trois à son procès en 1946.
Le médecin précisera cependant que ses proies n’étaient que des collaborateurs et des Allemands. La cour ne l’a pas cru et l’a envoyé à l’échafaud.

L’affaire Petiot choqua tant le monde entier que, durant une décennie au moins, elle alimenta la chronique.
L’avocat général rapporta que, mené à la guillotine, le médecin s’exclama : Ah, ça ne va pas être beau ! Mais avant cet épisode, il y eut le procès dont l’Institut national de l’audiovisuel a conservé de saisissantes séquences.

Arrestation et procès

En fuite de nouveau, Petiot s'engage dans les Forces françaises de l'intérieur sous le nom de Capitaine Valéry . Devenu capitaine, il est affecté à la caserne de Reuilly. À la Libération, un mandat à son nom est publié, mais Petiot reste introuvable.

En septembre 1944, Jacques Yonnet publie dans Résistance un article titré Petiot, soldat du Reich. Ce n'est qu'à ce moment que le docteur commet une imprudence. Sa mégalomanie prend le dessus : il se fend d'un droit de réponse et écrit une lettre manuscrite au journal. La police en déduit qu'il est toujours caché à Paris au sein même de la Résistance française. Il est arrêté le 31 octobre 1944 dans une station de métro.

Jugé du 18 mars au 4 avril 1946 pour vingt-sept assassinats, il en revendique soixante-trois lors de son procès. Il se défend en proclamant qu'il s'agit de cadavres de collaborateurs et d'Allemands et proclamera jusqu'au bout avoir tué pour la France. Toutefois, il reste incapable d'expliquer comment un pyjama d'enfant s'est retrouvé dans les affaires dérobées à ses victimes, ni comment des innocents attestés faisaient partie des corps retrouvés.

L’affaire Petiot choqua tant le monde entier que, durant une décennie au moins, elle alimenta la chronique.
Mais avant cet épisode, il y eut le procès dont l’Institut national de l’audiovisuel a conservé de saisissantes séquences.

La guillotine se prépare pour le Dr Petiot

Le sinistre Marcel Petiot se présente à la cour d’assises en complet et nœud papillon, paraissant aussi à l’aise que s’il présidait un colloque sur l’art de bien disséquer. Provocateur et arrogant, il est tout sourire lorsque, menant magistrats, badauds et journalistes en sa clinique, il les invite à un macabre tour du propriétaire, leur expliquant comment il gazait, découpait et calcinait ses visiteurs du soir.
Injuriant les membres des familles de ses victimes, il les traita de menteurs, de membres de la juiverie internationale, d'ennemis de la république. Questionné quant à une de ses victimes, il jura de ne jamais l'avoir rencontrée mais ne put expliquer qu'on avait retrouver ses vêtements chez lui.
Durant le mois de débats, il répète inlassablement que ceux-ci n’étaient que collabos ou nazis. Somme toute, il est un patriote, résistant à sa manière.

Le procès du docteur Petiot s’ouvre le 18 mars 1946. Il est jugé pour 27 assassinats. Lui, en revendique 63.
A ses yeux, tous des ennemis de la France, lui, le grand résistant, chef du réseau Fly-Tox. Avec ses connaissances pointues sur la résistance, il fait douter les juges, se disant que cette époque était terriblement trouble. Mais les noms d’Yvan Dreyfus ou du petit René Kneller suffisent à prouver que nombre des personnes tuées étaient purement et simplement innocentes.
Lors de ce procès, une scène a été marquante. Cela se passe le jour de la reconstitution, rue Le Sueur. Personne n’avait bloqué l’immeuble, du coup de nombreuses personnes se baladaient, ça et là, au milieu de cette pièce, qui avait vu tant de personnes succomber face à l’acharnement de Petiot. Et lui était là, ravi de cette foule, riant et pimentant ses histoires….

Malgré une plaidoirie longue de six heures de son avocat, maître René Floriot, Petiot est condamné à mort. Le 25 mai 1946,
Me Floriot plaida en vain durant six heures pour sauver Petiot de la peine capitale. En vain.
Le 4 avril à 00h10, il est reconnu coupable des 27 meurtres et se voit condamné à la peine de mort.

Le 25 mai 1946, à 5h05, le docteur Marcel Petiot déclare Je suis un voyageur qui emporte ses bagages. Ca ne va pas être beau, et le couperet tombe
il est guillotiné à la prison de la Santé, dans le 14e arrondissement, à Paris même si en marge de son acte de naissance, il est stipulé : décédé le 25. 5.46 Paris 18e , des œuvres du bourreau Jules-Henri Desfourneaux.
À l'avocat général qui venant le réveiller pour l'exécution lui lance : Ayez du courage, Petiot c'est l'heure , Petiot rétorque : Tu me fais chier. Puis, plus tard, devant la guillotine, il dit : Ça ne va pas être beau . Au magistrat qui lui demande, au moment d'aller au supplice, s'il a quelque chose à déclarer, il répond : Je suis un voyageur qui emporte ses bagages. D'après les témoins, il meurt un sourire aux lèvres.
Nul ne sut jamais ce qu'il advint de la fortune qu'il amassa avec son prétendu réseau. Selon certaines estimations, les sommes détournées auraient atteint l'équivalent de 30 millions d'euros.

Michel Serrault l’incarnera magistralement à l'écran.

Petiot dans les Å“uvres de fiction
Roman
Dan Franck et Jean Vautrin, Les Aventures de Boro, reporter photographe, tome 7 : La Fête à Boro, Paris, Fayard, 2007 (rééd. Pocket, no 13873 , 2010. – Personnage longuement décrit dans le roman.

Bande dessinée

Nury scénario, Vallée dessin, Il était une fois en France, Paris, Glénat, 2007-2012. – Personnage secondaire dans les tomes 2, Le Vol noir des corbeaux (2008), et 3, Honneur et Police 2009

Cinéma

1973 : Los Crímenes de Petiot, de José Luis Madrid. – Film espagnol de série B très lointainement inspiré de l'affaire Petiot.
1990 : Docteur Petiot, de Christian de Chalonge, avec Michel Serrault dans le rôle-titre.

Sa vie en date

7 janvier 1897 : naissance de Marcel André Henri Félix Petiot
1916 : il part à la guerre 1ere guerre mondiale et se blesse
1918 : il retourne au front
15 décembre 1921 : il réussit son diplôme de médecine
1922 : il ouvre son cabinet à Villeneuve-sur-Yonne
1926 : il a une liaison avec une femme dont la maison est brûlée et qui a disparu
juillet 1926 : il est élu maire
1931 : il est révoqué de ses fonctions de maire
1933 : il part s’installer à Paris et ouvre une clinique au 66 rue de Caumartin
1934 : il est privé de tout mandat électif suite à de nombreuses affaires
1936 : il est arrêté pour vol et échappe à la prison pour aliénation mentale. Il est donc interné
mai 1941 : il s’offre un hôtel particulier rue Le Sueur
1943 : il créé un réseau pour aider les juifs et les malfrats à passer clandestinement en Argentine, mais en réalité il rabat ses prochaines victimes
1943 : il est arrêté par les allemands pour meurtres mais il n’avouera pas, même sous la torture
9 mars 1944 : la police découvre chez lui des restes humains mais pas de docteur Petiot
31 octobre 1944 : il est arrêté par la police suite à une lettre publiée dans un journal
18 mars 1946 : ouverture du procès du docteur Petiot
4 avril 1946 : il est condamné à mort
25 mai 1946 : le docteur Petiot est guillotiné

Liens

http://youtu.be/Epqp4Z1RC90 Crimes presque parfait Petiot
http://youtu.be/2XotQwol97E L'oeilleton du Docteur Petiot
http://youtu.be/mraYVE54LQc Le 21 rue Lesueur
http://youtu.be/1KEX9433URM Crimes en Vendée 1
http://youtu.be/nDp-Omy_V_0 Crimes en Vendée 2
http://youtu.be/sWT_yP6QC50 Crime en Vendée 3
http://youtu.be/5SYZIE0IPwI Docteur Petiot film de Christian de Chalonge en 1990 avec Michel Serrault


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Posté le : 20/05/2014 16:37
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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