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Henri Sauguet
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Le 18 mai 1901, à Bordeaux, naît Henri Sauguet, de son vrai nom

Henri-Pierre Poupard,

compositeur, organiste français, son maître est Charles Koechlin
il recevra un distinction honorifique de l'Académie des beaux-arts, il sera Officier de la Légion d'honneur, Officier dans l'ordre national du Mérite, et Commandeur dans l'ordre des Arts et des Lettres, il meurt à 88 ans à Paris le 22 juin 1989.


Dernier survivant d'une génération qui avait côtoyé Erik Satie, Henri Sauguet est l'un des rares compositeurs français à avoir intégré l'héritage debussyste dans un langage direct, sobre et spontané qui n'est pas sans parenté avec l'esprit initial des Six.
Dès 1926, Henri Sauguet projette d'écrire un opéra sur la Chartreuse de Parme de Stendhal. Cette œuvre, achevée en 1936, sera créée à l'Opéra de Paris en 1939. Transposant le romantisme italien dans son propre style, Henri Sauguet a fait ici une œuvre originale dont le langage, qui est celui du xxe siècle, ne fait pas obstacle à une certaine nostalgie du passé. Cette couleur mélancolique que l'on retrouvera dans d'autres œuvres romantiques, telles que les Caprices de Marianne 1954, la Dame aux camélias 1959, est, d'une manière plus générale, un des attraits et une des caractéristiques de la musique de Sauguet.
En 1945, dû à la collaboration de Boris Kochno, Christian Bérard, Roland Petit et Henri Sauguet, le ballet les Forains, dédié à la mémoire d'Erik Satie, devint très vite populaire. De là à enfermer Sauguet dans la spécialité de compositeur de ballets, il n'y aurait qu'un pas. Mais, en 1948, un remarquable Quatuor à cordes et un recueil de mélodies sur des poèmes de Max Jacob, Visions infernales, démontrent l'universalité du compositeur, qui écrit, l'année suivante, une Symphonie allégorique : les Saisons. Entre 1950 et 1964, Henri Sauguet compose de nombreuses œuvres dont les plus importantes, le Cornette, sur des poèmes de Rilke, les Caprices de Marianne, opéra d'après Alfred de Musset, la Dame aux camélias, ballet d'après Alexandre Dumas fils, L'oiseau a vu tout cela, sur un poème de Jean Cayrol, Mélodie concertante pour violoncelle et orchestre, indiquent l'étendue du registre poétique du musicien.

Sa vie

Dès l'âge de cinq ans, il reçoit de sa mère, Élisabeth Sauguet, dont il adoptera le nom de jeune fille comme pseudonyme, et de Marie Bordier ses premières leçons de piano. Puis, il suit les cours de Mlle Loureau de la Pagesse, organiste de chœur de l'église Sainte-Eulalie de Bordeaux, sa paroisse.
La musique d'église et plus spécialement l'orgue ont sans aucun doute marqué profondément sa jeunesse. En effet, il a été élève d'orgue de Paul Combes et a occupé le poste d'organiste de l'église Saint-Vincent de Floirac de 1916 à 1922. L'orgue ! Le rêve de ma jeune existence écrit-il dans son ouvrage autobiographique, La Musique, ma vie.
La mobilisation de son père en 1915 l'oblige à s'occuper de la mercerie familiale ; il est l'aîné, son frère est trop jeune et sa mère trop inquiète délaisse la responsabilité de leur commerce. Une fois son père revenu après avoir été blessé, Henri devient employé à la Préfecture de Montauban en 1919-1920. Il se lie d'amitié avec Joseph Canteloube qui lui enseigne la composition Canteloube est célèbre, par ailleurs, pour avoir recueilli - collecté - et harmonisé un certains nombre de chants traditionnels auvergnats, qu'il a réunis sous le titre de Chants d'Auvergne.
Il fonde à Bordeaux le groupe des Trois, avec le poète Louis Emié et le compositeur J.-M. Lizotte, à l'image du groupe des Six.
Leur premier concert provoque un scandale dans la société bordelaise, et, c'est à ce moment que contraint par son père, il adopte comme pseudonyme le nom de jeune fille de sa mère.
Il se fixe à Paris en 1922, où il travaille avec Charles Kœchlin et s'intègre rapidement au foisonnement artistique de la capitale. Un an plus tard, Darius Milhaud le présente à Erik Satie en compagnie de trois autres jeunes compositeurs, Henri Cliquet-Pleyel 1894-1963, Roger Désormière 1898-1963 et Maxime Jacob 1906-1978.
En hommage à l'auteur de Parade, ils adoptent le nom d'école d'Arcueil et donnent leur premier concert en 1923, au cours duquel la pianiste Marcelle Meyer crée les Trois Françaises de Sauguet. Satie voyait en eux les successeurs du groupe des Six, mais le mouvement ne survivra pas à sa disparition, en 1925. Seul Sauguet cherche à prolonger dans son œuvre les idéaux d'origine : refus de l'académisme et du romantisme, recherche de la simplicité.
Il s'impose rapidement dans les salons parisiens, préalable alors indispensable, et, s'il se brouille assez vite avec Blanche de Polignac, il trouve un protecteur en la personne du comte Étienne de Beaumont. Son premier succès est un opéra bouffe, Le Plumet du colonel, dont Ernest Ansermet dirige la création en 1924.
Diaghilev lui commande un ballet, La Chatte, que les Ballets russes créent à Monte-Carlo en 1927 dans une chorégraphie de George Balanchine.
Puis c'est Ida Rubinstein qui lui commande David créé en 1928 à l'Opéra de Paris, sous la direction de Walther Straram.
Sa voie est tracée, et l'essentiel de sa production sera consacré à la scène : dans le domaine lyrique, La Contrebasse livret de Henri Troyat d'après Tchekhov, 1930, La Chartreuse de Parme livret d'Armand Lunel d'après Stendhal, Opéra de Paris, 1939, Les Caprices de Marianne livret de Jean-Pierre Grédy d'après Musset, festival d'Aix-en-Provence, 1954, Le Pain des autres d'après Tourgueniev, 1974 ; dans le domaine chorégraphique, vingt-sept ballets dont Les Mirages argument de Cassandre et Lifar, Opéra de Paris, 1943, Les Forains Boris Kochno, chorégraphie de Roland Petit, décors de Christian Bérard, 1945, son plus grand succès, La Rencontre Kochno, 1948, Le Caméléopard A.
Vigo, d'après Edgar Poe, 1956, La Dame aux Camélias Tatiana Qsovska, Berlin, 1957, avec Yvette Chauviré.
À partir de 1939, Louis Jouvet lui confie les musiques de scène de ses principales productions : Ondine 1939 et La Folle de Chaillot 1945 de Jean Giraudoux, Les Perses 1940 d'Eschyle, Dom Juan 1947 et Tartuffe 1950 de Molière.
Il travaille ensuite pour Jean-Louis Barrault et pour la Comédie-Française.
Il compose un grand nombre de partitions pour la radio et la télévision, ce qui lui donne l'occasion de collaborer avec Cocteau, Mauriac, William Aguet, Pierre Cardinal... Au cinéma, il donne notamment la musique de L'Épervier de Marcel L'Herbier 1933, de Premier de cordée de Louis Daquin 1944, de Farrebique de Georges Rouquier 1946, de France d'Étienne Lallier 1962 et de L'Heure de vérité de Henri Calef 1965.

Dans le domaine de la musique pure, son œuvre est aussi abondante : quatre symphonies no 1, Expiatoire, à la mémoire des victimes de la guerre, 1945 ; no 2 Allégorique 1949 ; no 3 I.N.R., 1955 ; no 4 du troisième âge, 1971, des concertos pour violon Concerto d'Orphée, 1953, piano 1934, 1948, 1963, violoncelle Mélodie concertante, écrite pour Mstislav Rostropovitch, 1964, harmonica Garden's Concerto, 1970, dont il tire ensuite une version pour hautbois, la suite symphonique Tableaux de Paris 1950, composée pour le bimillénaire de la capitale, les Deux Mouvements pour archets à la mémoire de Paul Gilson 1964, des cantates L'oiseau a vu tout cela, 1960, plus d'une centaine de mélodies Six Sonnets de Louise Labbé, 1927 ; Visions infernales, sur des poèmes de Max Jacob, 1948 ; Le Cornette, sur des poèmes de Rainer Maria Rilke, 1951, quatre quatuors à cordes, des pièces pour piano, des chansons notamment pour Édith Piaf, d'après un thème des Forains...

Le caractère frivole et mondain de Sauguet a certainement nuit à sa musique. Dans les années 1950, malgré quelques essais dans le domaine de la musique concrète, son attachement indéfectible à la tonalité, son charme et une certaine forme de romantisme ne suscitaient guère l'admiration d'un public entiché de postwébernisme .
Il incarne pourtant hors de France, un aspect très prisé de la musique française, fait de finesse, de sensibilité et d'une gaieté parfois mélancolique dans la lignée de Chabrier et Poulenc. Humoriste-né, ennemi de tout système, doué d'un irrésistible talent d'imitateur, il ne cachait pas des convictions religieuses et royalistes très profondes qui l'avaient amené à militer dans des mouvements traditionalistes, notamment pour la défense de la musique liturgique, mise en péril, à son avis, par la réforme conciliaire.
Il n'a pourtant écrit aucune œuvre majeure pour l'église, bien que sa musique soit imprégnée de la tradition du plain-chant. Prix Italia en 1957 pour un ballet, Le Prince et le Mendiant, président de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques 1969-1970, de l'Académie du disque français, de l'Union nationale des compositeurs, il succède en 1976 à Darius Milhaud à l'Institut de France Académie des beaux-arts. Il meurt à Paris le 22 juin 1989.

Il prescrivait de cacher l'art par l'art même et croire avec Stendhal que seules les âmes vaniteuses et froides confondent le compliqué, le difficile avec le beau.
Il a été élu à l'Académie des beaux-arts en 1976, Officier de la Légion d'honneur, officier dans l'ordre national du Mérite et commandeur dans l'ordre des Arts et des Lettres, il a présidé durant de nombreuses années à la Société des auteurs et compositeurs dramatiques et l'association Una Voce.
Henri Sauguet a été le compagnon du peintre et scénographe Jacques Dupont jusqu'à la mort de celui-ci.

Ils sont inhumés dans la même sépulture au cimetière de Montmartre section 27.

Publication

Henri Sauguet, La Musique, ma vie, Librairie Séguier, 1990

Discographie

Musique de chambre

Pièces pour piano : 3 Françaises, 3 Nouvelles Françaises, Feuillets d'album..., Billy Eidi piano - Discover, 1987
Choral varié pour accordéon de concert, Ed. Choudens, 1972
12 pièces inédites pour piano : Pastorale de septembre, Hommage à Chostakovitch..., Isabelle Oehmichen piano - Marcal, 1994
Pièces pour 2 pianos : Les Jeux de l'amour et du hasard, Concert des mondes souterrains, Valse brève, Gisèle et Chantal Andranian pianos - SBCD, 1989
Les Amitiés musiciennes : Sonatine aux bois, Sonate crépusculaire, Golden Suite - Sonpact, 1991

Musique concertante

Mélodie concertante pour violoncelle et orchestre, Mstislav Rostropovitch violoncelle, orchestre symphonique de l'URSS, Henri Sauguet dir. - Russian Disc, 1964 + Benjamin Britten : Symphonie concertante pour violoncelle et orchestre, op.68
Concerto n° 1 en la mineur pour piano et orchestre, Vasso Devetzi piano, orchestre symphonique de la Radio de l'URSS, Guennadi Rojdestvenski dir. - Chant du monde 1961/1963 + Gabriel Fauré : Ballade pour piano et orchestre, Nocturne no 1, Impromptu no 2
Garden Concerto, Sonate d’église, L'oiseau a vu tout cela, Michel Piquemal baryton, Jacques Vandeville hautbois, Jean-Patrice Brosse orgue, Ensemble instrumental Jean-Walter Audoli, Jean-Walter Audoli dir. - Arion, 1988

Musique symphonique

Les 4 Symphonies, solistes, chœurs et orchestre symphonique de Moscou, Antonio de Almeida dir. - Naxos, 1995

Musique de film

Farrebique, film de Georges Rouquier de 1946
Clochemerle, images pittoresques beaujolaises tirées du film de 1948, orchestre des concerts Colonne, Georges Tzipine, enreg. , EMI, 1958 + musiques de films de Jean Françaix, Arthur Honegger, Maurice Thiriet

Ballets

Les Forains, orchestre des concerts Lamoureux, Henri Sauguet dir. - Chant du monde, 1963 Darius Milhaud : Suite provençale ; Francis Poulenc : Aubade
La Chatte, orchestre de l'Opéra de Monte-Carlo, Igor Markevitch dir. - Guilde du disque, 1972 + ballets de Georges Auric, Darius Milhaud, Francis Poulenc, Erik Satie

Musique vocale

Les Caprices de Marianne, Andrée Esposito, Camille Maurane, orchestre Radio-lyrique, Manuel Rosenthal dir - Solstice, 1959
La Chartreuse de Parme, Geneviève Moizan, Denise Scharley, Joseph Peyron, Xavier Depraz..., choeur et orchestre philharmonique de la RTF, Manuel Rosenthal dir. - INA Mémoire vive rééd. 2012

Plus loin que la nuit et le jour, cantate pour ténor solo et chœur mixte a cappella, Jean-Paul Fouchécourt ténor, Groupe vocal de France, John Alldis dir. - EMI, 1991 (+ Claude Debussy, Darius Milhaud, Maurice Ravel, Florent Schmitt
6 Mélodies sur les poèmes symbolistes, L'Espace du dedans, Force et Faiblesse, Visions infernales, Jean-François Gardeil (baryton), Billy Eidi piano- Timpani
Enregistrements inédits : Sonate pour violoncelle, Les Jeux de l'amour et du hasard, 4 poèmes de Schiller, Aspect sentimental, Visions infernales, La Chèvrefeuille..., Hugues Cuénod ténor, Irène Joachim soprano, Gérard Souzay baryton, Raphael Sommer violoncelle, Jeanne-Marie Darré, Jacques Février pianos, Henri Sauguet, ... - INA, 1948-1986

Autre

Musique de l'exposition Le Théâtre de la Mode, 1945.

Liens
http://youtu.be/EiL4BZLtIOo Les Forains
http://youtu.be/4cCgiRk4Cew Tableaux de Paris suite symphonique
http://youtu.be/iu4Ew9Tluro Concerto pour Piano


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Posté le : 18/05/2014 21:28

Edité par Loriane sur 19-05-2014 15:37:19
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Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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