| A + A -
Connexion     
 + Créer un compte ?
Rejoignez notre cercle de poetes et d'auteurs anonymes. Lisez ou publiez en ligne
Afficher/Cacher la colonne
Accueil >> newbb >> Honoré d'Urfé [Les Forums - Histoire de la Littérature]

Parcourir ce sujet :   1 Utilisateur(s) anonymes





Honoré d'Urfé
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9499
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 56880
Hors Ligne
Le 1er juin 1625 à Villefranche-sur-Mer, à 58 ans meurt Honoré d'Urfé,

comte de Châteauneuf, marquis du Valromey, seigneur de Virieu-le-Grand, écrivain français et savoisien, auteur du premier roman-fleuve de la littérature française, L'Astrée, né le 11 Février 1567 à Marseille

Après avoir soutenu la Ligue, il gagna la confiance d'Henri IV et entreprit, tout en poursuivant une vie aventureuse, la composition de l'Astrée, roman mêlé de prose et de vers, dont l'influence fut considérable sur le goût de la société cultivée de la première moitié du XVIIe s. On lui doit également un poème pastoral : Sireine de messire, et des Épîtres morales.
Il laisse inachevé le livre qui l'a rendu célèbre, L'Astrée, dont la première partie avait paru en 1607. Roman pastoral, roman d'aventure, roman psychologique, cette longue épopée amoureuse raconte peut-être, comme l'a prétendu d'Urfé lui-même, son amour pour sa belle-sœur Diane. Les très complexes aventures du berger Céladon et de la bergère Astrée, qui finiront par un mariage, les évolutions de ces innombrables bergers, galants et philosophes, qui analysent interminablement sous les châtaigniers du Forez les moindres nuances et délicatesses de l'amour idéal, conçu comme une passion poétique, mélancolique et parfaite — tout cela peut sembler aujourd'hui pratiquement illisible. Mais ce roman, qui est véritablement le premier roman sentimental, a exercé une influence profonde tant sur la littérature classique, dont il est à l'origine, que sur les mœurs de l'époque, encore extrêmement grossières :
L'Astrée fournissait aux lecteurs du XVIIe siècle, fatigués des romans de chevalerie et aspirant à la peinture d'une existence tendre et tranquille, une sorte de code de l'amour et de la civilité où l'amour honnête, fondé sur l'estime et la morale, était réhabilité et où étaient proposées des valeurs nouvelles comme la fidélité, la discrétion, la décence, la patience, la maîtrise de soi. Le succès de L'Astrée fut immense et La Fontaine, qui en tira un médiocre opéra, pouvait dire : Étant petit garçon, je lisais son roman... Et je le lis encore ayant la barbe grise.

Sa vie

Né à Marseille dans une famille noble originaire du Forez, son père Jacques, est issu d'une ancienne famille du Forez, fils d'un ambassadeur en Italie et gouverneur des enfants d'Henri II, avait épousé Renée de Savoie-Tende, Honoré d'Urfé est apparenté à la Maison ducale de Savoie par sa mère, Renée de Savoie-Tende, venue alors à Marignane pour traiter de ses affaires avec Françoise de Foix, son oncle est gouverneur de la Provence. Honoré d'Urfé fait ses études chez les jésuites, au château de la Bastie en Forez, puis à Paris au collège de Tournon.
Encore tout jeune homme, il prend parti pour la Ligue catholique et demeurera fidèle au duc de Nemours, chef du mouvement dans sa province, même après que la Ligue aura été défaite.
Le 2 décembre 1592, le duc de Nemours prend Montbrison actuellement dans le département de la Loire. Honoré se remet alors au service du duc et rompt avec Anne d’Urfé, bailli de Forez, qui tente dès lors de pacifier la province.

Arrêté à deux reprises, d'Urfé doit quitter la France et trouve refuge en Savoie.
C'est là qu'il compose Sireine, un poème pastoral, publié en 1604, qui est une allégorie de ses amours, et des Épîtres nouvelles, où d'Urfé développe, dans une prose à la fois érudite et encombrée, une théorie platonicienne de l'amour.
À sa sortie de prison, le 26 juillet 1594, Nemours nomme Honoré lieutenant-général au gouvernement de Forez
Dès sa première jeunesse d'Urfé s'est épris de sa belle-sœur, Diane de Chateaumorand, l'épouse de son frère aîné. Lorsque ce mariage est dissous, Honoré, était déjà entré par désespoir et avant l'âge dans l'ordre des Chevaliers de Malte.
En 1600, le 15 février, Honoré revient au Forez pour épouser Diane de Châteaumorand, sa belle-sœur, après l'annulation de son mariage avec Anne d'Urfé. On voit aujourd'hui dans cette union moins le triomphe d'une passion contenue pendant dix-huit ans qu'un froid calcul économique
Mais cette union ne s'avère pas très heureuse, et ils se séparent bientôt, sans toutefois cesser de se voir et sans que les raisons de leur décision soient connues avec exactitude. Attaché au service du duc de Savoie, d'Urfé, qui est un homme d'action, partage son temps entre le Forez et la Savoie, où il fréquente ses amis François de Sales et Camus.
Puis il rentra peu à peu en grâce auprès de la cour de France : en 1603, il devint gentilhomme ordinaire d'Henri IV, en même temps qu'il publiait le second volume de ses Épîtres morales le premier avait paru en 1595, qu'il augmenta en 1608 et 1619.

Auteur d'un poème pastoral, sans doute écrit vers 1604, La Sireine, il défend sa vision de l'amour dans les Épîtres morales en 1603. Il conçoit avec la femme aimée une relation délicate et respectueuse dans une époque où la place de la femmes et son importance était des plus rustre.
Il fonde, vers 1606/1607, avec ses amis Antoine Favre, François de Sales et Claude Favre de Vaugelas, l'Académie florimontane, la première société savante de Savoie.
Il est surtout connu pour son roman précieux L'Astrée, roman d'amour en partie autobiographique paru entre 1607 et 1633.
Cette œuvre inachevée, publiée en quatre parties entre 1607 et 1627, s'inscrit dans la tradition des romans hellénistiques, de Virgile et des poètes courtois.
L'Astrée comporte plus de 5 000 pages, soit cinq parties divisées chacune en 12 livres.
Les trois premières parties sont publiées en 1607, 1610, et 1619, et, lorsque Urfé meurt en 1625, son secrétaire Balthazar Baro aurait achevé la quatrième partie et lui aurait donné une suite 1632-1633.
Selon Larousse en 1863, les cinquième et sixième parties auraient été composées par Pierre Boitel, sieur de Gaubertin, et éditées en 1626.
C'est l'un des plus considérables succès du siècle, qui n'aura pas de postérité véritable dans le genre du roman pastoral, mais une influence considérable sur le roman, le théâtre (Molière), l'opéra et les mentalités.
L'impact de ce roman se fait encore sentir aujourd'hui, puisque les porcelaines à glaçure verte, à l'origine venant de Chine et de Corée, sont encore appelées céladons de nos jours, en souvenir du nom du second personnage de ce roman, lequel était toujours en habits ornés de rubans vert tendre.
Cette influence s'exerce aussi dans le monde anglo-saxon.
Les épisodes de ce roman d'amour ont été nourris des quelques années passées en région forézienne, où la famille d'Urfé, installée vers l'an 1000 au-dessus de Champoly, avait construit dans la plaine du Lignon du Forez le Château de la Bastie d'Urfé, le premier des châteaux dits Renaissance.
Il a également laissé un recueil de poèmes, la Savoysiade 1609, une pastorale en cinq actes, La Sylvanire ou la Morte-vive 1625.
Une citation célèbre de ce lettré et esthète forézien, perdure chez les gens d'esprit :
Dieu, en créant les femmes, nous les a proposées en terre pour nous attirer par elles au ciel.
Il participe à plusieurs expéditions militaires, et c'est au cours d'une campagne menée par le duc de Savoie contre la république de Gênes que d'Urfé trouve la mort à Villefranche-sur-Mer, au cours d'une campagne militaire, en 1625, au cours de laquelle il mène les troupes savoyardes du duc Charles-Emmanuel Ier de Savoie contre les Espagnols.

Son Å’uvre

En 1607 paraît la première partie de l'Astrée ; deux autres sont publiées en 1610 et en 1619 ; la quatrième, complétée par son secrétaire, Baro, en 1627-1628 ; la cinquième, du seul Baro, en 1628. Ce roman pastoral retrace les amours contrariées puis triomphantes du berger Céladon et de la bergère Astrée.
La finesse des analyses psychologiques, la pureté et l'élégance de la prose avec de nombreux poèmes insérés, le refus du réel grossier au profit d'un rêve arcadien font de ce livre une des œuvres les plus significatives du genre. Dans une démarche à la fois lyrique et pédagogique, d'Urfé montre, à l'aide de nombreuses histoires insérées, selon quelles formes diverses se manifeste l'émotion amoureuse, et à quelles formes idéales elle doit tendre : l'amour n'échappe ni à la fatalité, ni à l'héroïsme, ni aux intermittences du cœur, mais, dans sa pleine expression, il est soumission absolue et rêve de fusion totale. Exploration du sentiment dans ses labyrinthes et dans ses confusions, l'Astrée fut lu et goûté durant tout le XVIIe s.
La Fontaine proclame pour lui son admiration comme un bréviaire de l'amour précieux ; mais, au-delà, le lettré érudit qu'était d'Urfé y développait une véritable métaphysique, et des thèses empruntées au néoplatonisme il cite Plotin, Léon l'Hébreu, Marsile Ficin, tout en témoignant pour la nature apaisée du Forez ou les paysages grandioses de la Savoie une sensibilité rare à son époque. On doit aussi à Honoré d'Urfé un recueil poétique la Savoysiade, 1609 et une fable bocagère, la Sylvanire ou la Morte vive, 1625.


Page de garde d'une édition de L'Astrée du XVIIe siècle.
La Triomphante Entrée de Magdeleine de La Rochefoucaud à Tournon, 1583 Texte en ligne
Épîtres morales, 1603 Texte en ligne
La Sireine, 1604 Texte en ligne
L'Astrée, 1607 Texte en ligne : parties I à III
La Savoysiade, 1609
Paraphrases sur les cantiques de Salomon, 1618
La Sylvanire ou la Morte-vive, 1625 Texte en ligne : pdf mode texte

Liens

http://youtu.be/4dGAQtzm8NsLa romance d'Astrée et de Céladon




Cliquez pour afficher l


Cliquez pour afficher l


Cliquez pour afficher l



Cliquez pour afficher l


Cliquez pour afficher l


Cliquez pour afficher l


Cliquez pour afficher l


Cliquez pour afficher l


Cliquez pour afficher l


Cliquez pour afficher l


Cliquez pour afficher l


Cliquez pour afficher l


[img width=600]http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/06/Page_de_garde_d'une_%C3%A9dition_de_L'Astr%C3%A9e_du_XVIIe_si%C3%A8cle.jpg[/img]

Cliquez pour afficher l

Posté le : 01/06/2014 17:13
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer



 Haut   Précédent   Suivant




[Recherche avancée]


Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

Connexion
Identifiant :

Mot de passe :

Se souvenir de moi



Mot de passe perdu ?

Inscrivez-vous !
Partenaires
Sont en ligne
23 Personne(s) en ligne (19 Personne(s) connectée(s) sur Les Forums)

Utilisateur(s): 0
Invité(s): 23

Plus ...