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Jean-Louis Guez de Balzac
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Le 8 février 1654 meurt Jean-Louis Guez de Balzac

à Angoulème, nommé également " le grand épistolier", né dans la même ville le 31 mai 1597, écrivain libertin français, très réputé en son temps pour la qualité de sa prose, il excelle dans la littérature baroque, le libertinage, qui apparaît notamment dans ses Lettres. Son art de la satire mordante éclate dans Le Prince, pseudo-éloge de Louis XIII. Il est distingé par l'académie française en Mars 1634. Ses Œuvres principales sont "Lettres " 1er recueil en 1624 ; 2nd recueil en 1636, "Entretiens" en 1657, "Le Prince" en 1631

En bref

Le maître de la littérature épistolaire et l'un des créateurs de la prose classique dans la première moitié du XVIIe siècle. Balzac met d'abord sa plume au service du duc d'Épernon et tente de jouer lui-même un rôle politique. Ses ambitions sont vite déçues et, après un séjour à Rome, il se retire dans sa province natale, devenant, surtout à partir de 1628, l'ermite de la Charente. C'est comme littérateur qu'il exercera le pouvoir qu'il n'a pu ou, assure-t-il, voulu acquérir comme homme d'État ; c'est dans sa correspondance qu'il manifestera une éloquence que la situation politique interdit de déployer à la tribune ou au barreau. En 1624, il publie un premier recueil de Lettres qui obtient un succès triomphal : il sera désormais l'unico eloquente, le prince de l'éloquence. Il ne fait à Paris que des séjours de plus en plus rares, paraissant alors à l'Académie française, dont il a été l'un des premiers membres, mais où il est dispensé d'assiduité et à l'hôtel de Rambouillet. Mais on lit dans la capitale ses dissertations et ses traités : Le Prince, 1631, portrait du souverain idéal ; Le Barbon, 1648, pamphlet dirigé contre des pédants ; Le Socrate chrétien, 1652, amplification morale et panégyrique de la religion catholique ; Aristippe, qui ne paraîtra qu'après sa mort, 1658 et qui pose, à propos des mœurs de la Cour, le problème de la conciliation de la morale individuelle et de la politique. On y lit surtout ses lettres. Adressées à des grands, à des confrères, Chapelain, Conrart..., à des amis, elles abordent de multiples sujets, moraux, politiques, littéraires, ou, parfois, décrivent la vie de l'auteur dans son désert, Pour les nouvelles du grand monde que vous m'avez fait savoir, en voici de notre village »... et de cette nature qu'il sait, mieux que tout autre à son époque, peindre et chanter ; elles sont périodiquement rassemblées et publiées, et occuperont, dans l'édition posthume de 1665, un gros volume comprenant vingt-sept livres. Balzac y prolonge l'effort de Malherbe, en qui il reconnaît son maître : il veut opérer dans la prose la révolution que ce dernier a accomplie dans la poésie. Par ses idées sur la langue et sa doctrine littéraire, par son style très travaillé, très recherché, et dont — en dépit de son caractère suranné — on apprécie encore aujourd'hui l'aisance et l'exemplaire correction, par la sûreté de ses jugements aussi, il a plus de confiance dans son goût et dans la raison que dans les règles, il exerce, depuis sa province, une grande influence sur la vie littéraire du temps. Salué avec enthousiasme par les uns — surtout par la jeune génération que séduit, en outre, la figure pathétique de ce personnage valétudinaire et neurasthénique, A. Adam — comme le meilleur représentant du modernisme, attaqué avec violence par les autres qui lui reprochent de dénigrer les Anciens et de ruiner la tradition humaniste, il s'attire de nombreuses polémiques, sans compter les querelles que provoque son caractère impérieux, susceptible et rancunier. À mesure qu'il se cloître dans sa solitude, il « va devenir de plus en plus un critique littéraire. C'est là qu'il a donné sa véritable mesure et joué un grand rôle. Ses lettres sont en effet des articles de critique, et de la critique la meilleure, A. Adam. La place qu'il occupe dans le monde des lettres est si considérable, le poids dont il pèse sur son époque si grand que, de même que ce champion du naturel a été le créateur du parler Balzac Charles Sorel pourra, de cet irréductible adversaire du pédantisme, faire une énorme caricature, sous les traits du pédant Hortensius.
BC
Sa vie

Guez de Balzac, surnommé le restaurateur de la langue française, compte parmi les écrivains ayant le plus contribué à réformer la langue française. Il était le fils du maire d’Angoulême, Jean-Louis Guez, qui fut anobli et prit le nom du fief de Balzac, au bord de la Charente, où il fit bâtir son château.
Il fit des études chez les jésuites, à Angoulême et à Poitiers où il fréquenta son université pour y apprendre la théologie.
Après, Guez de Balzac fit, en 1612, des études à l’université de Leyde où il fut le condisciple, et probablement l’amant, de Théophile de Viau avec qui il échangera par la suite d’amères récriminations. Il fut ensuite le secrétaire du duc d'Épernon à Metz.
Après avoir passé deux ans à Rome de 1621 à 1623 comme agent du cardinal de La Valette, il vint à Paris où il s’était fait connaître par ses lettres qui, adressées à ses connaissances et aux personnages importants de la cour, lui firent une grande réputation. Richelieu le remarqua et lui fit donner la fonction d’historiographe et le brevet de conseiller du roi en ses conseils avec une pension de 2 000 livres.
Paru en 1624, le premier volume de ses Lettres lui valut d’emblée les plus grands éloges. Surnommé le grand épistolier, il devint l’oracle de l’hôtel de Rambouillet, côtoyant entre autres, Chapelain, Malherbe ou Boisrobert. Néanmoins l’orgueil, vu comme un signe de libertinage caractérisant ses Lettres, fera bientôt l’objet d’attaques de la part du jésuite François Garasse.
L’année suivante, accusé d’avoir pillé les auteurs anciens et modernes, il est attaqué par Jean Goulu, supérieur de l’ordre des Feuillants, dans son pamphlet Lettres de Phyllarque à Ariste de 1627.
Son naturel vaniteux s’accommodant mal tant des attaques incessantes contre ses ouvrages que des polémiques de la vie littéraire parisienne, il se retira dans sa terre de Balzac où il put satisfaire son humeur sombre en se livrant presque entièrement à des exercices de piété qui le firent nommer l’ ermite de la Charente. Ceci ne l’empêcha pas de continuer à correspondre activement avec ses amis parisiens et de rester l’arbitre du bon goût en matière de style.

Bien qu’ayant toujours répliqué par des railleries aux sollicitations de Chapelain et Boisrobert, il paraît avoir été inscrit d’office à l’Académie française en mars 1634, ce qui en fit un des premiers membres bien qu’il n’y ait probablement jamais siégé. Sa retraite à Angoulême l’y fit dispenser de la résidence. Il y fonda néanmoins le premier prix d’éloquence avec un legs de 2 000 livres.
Cet hypocondriaque au grand appétit distribua sur la fin de sa vie tous ses biens aux œuvres de charité avant de se retirer au couvent des capucins d'Angoulême où il mourut en odeur de sainteté, léguant 12 000 livres à l’hospice d’Angoulême.
Les œuvres de Guez de Balzac se composent de Lettres, adressées à Conrart, Chapelain et autres ; de Discours, d’Entretiens, de Dissertations littéraires, de petits traités, dont les principaux sont Aristippe ou la Cour, une réflexion sur le machiavélisme ; le Prince, une apologie de Louis XIII et de son ministre, dont le ton grandiloquent masque à peine les intentions satiriques ; le Socrate chrétien, essai de doctrine et de morale religieuses ; de quelques poésies françaises et de vers latins.
La réputation actuelle de Balzac se fonde essentiellement sur ses Lettres dont un premier recueil parut en 1624 et un second en 1636 : on y rencontre une élégance et une harmonie jusque-là jamais rencontrées dans aucun ouvrage en prose de langue française. Bien que la substance en soit vide et affectée, les lettres de Guez, qui connaissait également l’italien et l’espagnol, démontrent une véritable maîtrise du style en introduisant dans la prose française une clarté et une précision nouvelles qui encouragent à développer la langue française sur ses propres ressources en privilégiant les plus idiomatiques de ses éléments. Il peut donc à bon droit être crédité d’avoir réalisé pour la prose une réforme parallèle à celle de Malherbe pour la poésie.

Balzac a joué un rôle essentiel dans la formation de la prose classique. Il occupe, dans les courants culturels et stylistiques de son époque, une position médiatrice entre la Cour et l'humanisme érudit parlementaire. Descendant par sa mère d'une dynastie de robe, élève de Nicolas Bourbon, il a l' air de la Cour et les références de l'érudit, il parachève ses études à l'université de Leyde et par un séjour à Rome en 1621-1622. Dans les Lettres, 1624 qu'il adresse non seulement à la société précieuse de l'hôtel de Rambouillet mais à toute l'Europe savante, il prend soin d'adapter en français les raffinements de la rhétorique latine, Cicéron, Sénèque, les Pères de l'Église. Ces lettres portent tout à la fois sur des sujets de circonstance comme sur des questions politiques, littéraires ou morales. Le succès que rencontrent les Lettres est dû à la nouveauté avec laquelle Balzac associe panégyrique et harangue, pour montrer que le genre épistolaire est capable d'abriter toutes les formes d'éloquence. Le Prince, 1631 est une peinture du souverain idéal, tout dévoué à la chose publique. Le pouvoir trouve dans la volonté divine à la fois sa légitimité et ses limites.
Après l'échec du Prince, Balzac se rapprochera de l'humanisme dévot et sera reçu dans le cercle des frères Dupuy. Il n'a jamais fait passer les mots avant les idées, comme en témoigne le Socrate chrétien 1652, dont l'argument est de concilier la morale antique avec la religion chrétienne, en faisant l'apologie de l'éloquence laconique de la Bible. Héritier de Montaigne, par son sens de la modernité et du moi, de Malherbe, par son souci de l'élocution, Balzac fut en un temps de confusion et de désordre l'initiateur d'une éloquence équilibrée et d'une langue à la fois souple et structurée dont l'évidence classique a fait souvent oublier la genèse.

Notes

*Il grandit au sein de l'auberge familiale, Chez la mère Guez de Balzac
* "...Vous m'advisez du mal que donnent les garces, priez Dieu que les Chirurgiens ne descouvrent jamais la cause qui vous fit éviter celuy-là pour vous en donner un pire. On dit que vous estes un estrange masle ; je l'entens au rebours, et je ne m'estonne pas si vous estes si médisant contre les dames. Vous sçavez que depuis quatorze ans de nostre cognoissance, je n’ay point eu d'autre maladie que l'horreur des vostres. Mes desportemens ne laissent point en mon corps quelque marque d'indisposition honteuse, non plus que vos outrages en ma réputation, et après une très-exacte recherche de ma vie, il se trouvera que mon adventure la plus ignominieuse est la fréquentation de Balzac ". Lettre de Théophile de Viau à Guez de Balzac, 1626, in F. Lachèvre, Le Procès de Théophile de Viau, Librairie ancienne, Honoré Champion éditeur, 1909, tome premier p. 555
*Celui-là même qui essayait de faire condamner Théophile au bûcher. Il y a d’ailleurs fort à croire que, comme pour Théophile, les mœurs de Guez n’étaient probablement pas étrangères au motif véritable de l’attaque dont il fut l’objet de la part du parti dévot.
*Voltaire reprochait à Guez de s’être plus occupé des mots que des pensées.

Références

Jean Goulu, Recueil des pièces touchant l’éloquence, et les différends entre Narcisse, Phylarque & Aristarque, Paris, 1628
François Ogier, Apologie pour Monsieur de Balzac, 1627, Saint-Étienne : Publications de l’Université de Saint-Étienne, 1977

Å’uvres

Œuvres diverses 1644. Paris, Honoré Champion, 1995
Les entretiens 1657. Paris, M. Didier, 1972
Aristippe, ou De la cour 1658
Les entretiens de feu monsieur de Balzac 1663
Les premières lettres de Guez de Balzac, 1618-1627, Paris, E. Droz, 1933-1934
Œuvres 1665 Genève, Slatkine Reprints, 1971
Å’uvres choisies, Paris, Larousse, 1936
Le prince, Éd. Christian Leroy. Paris : Table ronde, 1997
Épîtres latines Sous la direction de Jean Jehasse, préface de Bernard Yon, Saint-Étienne, Presses Universitaires de Saint-Étienne, 1982
Socrate chrestien par le Sr De Balzac et autres Å“uvres du mesme Autheur. Amsterdam, Pluymer, 1662. In-12
271 en réalité 281 puisqu’une erreur typographique ajoute dix pages à l’ouvrage : p. 1-192,


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Posté le : 07/02/2015 14:42
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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