Lever 5h30 ce matin, objectif, visite de l'île des Saintes, archipel d'îlot volcaniques à l'ouest de Marie-Galante.
L'air est particulièrement lourd et brumeux ce matin.
Arrivées à l'ambarcadère, le soleil cherche à poindre et nous réchauffe timidement , nous attendons impatiemment la navette. Nous voici embarquées sur ce bateau rapide et bruyant, je regarde avec une pointe de nostalgie Marie Galante s'éloigner.
L'ile semble partager ma tristesse, bardée d'un épais brouillard, ses
contours disparaissent peu à peu, nappée d'une lumière grisée et finalement je ne distingue qu'une ombre sur l'océan brouillée par les remous blanc et mousseux de notre embarcation.
La pluie tombe violente et cinglante et me sort de ma torpeur, je cours me protéger. Le voyage est rapide et des dauphins s'invitent un instant à notre voyage, nous pouvons les contempler avec émerveillement danser l'un avec l'autre d'un mouvement croisé puis s'envoler au dessus des vagues d'un mouvement agile et félin.
Tout le monde ici présent semblait retrouver son âme d'enfant.
La vision de cette petite île que nous approchons est déconcertante,
un ensemble de verdure explose favorisés par les éléments, de nombreuses et minuscules habitations aux couleurs chatoyantes grimpent les unes sur les autres, et ce décor nous apparait creusé de petites criques au sable blanc.
Nous gravissons péniblement le long chemin sinueux et pentu, par ce temps moïte et dangeureux (certains arbres ici, libèrent sous le contact de la pluie, un acide corrosif pour la peau!!) qui nous mènera au fort de Napoléon. Toute peine mérite salaire.... la vue d'ici est libérée, la mer passe du turquoise au noir suivant les caprices du temps, les planches à voile joue naturellement avec le vent, le village en contre-bas ressemble à un jeu de poupée, rose, jaune, vert pastel, vermillon dominé par une église safran, une embarcation rapide déchire le mouvement de l'eau laissant derrière elle un sillage, des enfants sautant d'un ponton ne sont plus que des points sur ce décor, la mer se déchaine et se déchire violemment sur le rivage escarpé et volcanique d'un îlot caché au milieu de cette baie.
La route se termine par la visite de ce fort démesuré qui abrite un musée, un jardin exotique, permettant d’observer des iguanes. Quel animal impressionnant pour nous, mais que peu impressionné par nos visites!!