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Accueil >> xnews >> « Béziers, juillet 1209 » - Poèmes - Textes
Poèmes : « Béziers, juillet 1209 »
Publié par Johan le 07-04-2018 17:59:38 ( 718 lectures ) Articles du même auteur
Poèmes



« Béziers, juillet 1209 »

Ce jour, le ciel a laissé s’accrocher à lui
Des nuages si noirs, qu’il ressemble à la nuit.
Sous lui, la terre n’est qu’enchevêtrements,
D’armes tordues et de corps brisés et sanglants.

Un silence pesant, percé de temps en temps,
Par les cris des corneilles mangeuses de chair,
Règne en maitre absolu sur ce chaos, sur ce néant,
Qui ne laisse s’établir dans l’air qu’une froideur amère.

Une vapeur, chargée d’acres odeurs cadavériques,
Arase et infiltre perfidement les habitations pillées
En s’engouffrant dans les trous des briques défoncées
Par les béliers des assassins qui se disaient croisés.

Des chiens errants rodent à la recherche de carnée pitance
Que les senteurs de sang engagent à se dévorer entre eux.
En ce mortel endroit ou même le soleil est en absence,
L homme qui pourrait être là, serait abandonné même d’un Dieu.

Pourtant, à l’abri précaire d’un monticule d’humaines entrailles,
Pousse, dans ce carnage, sans se décourager, une petite tige frêle.
Elle porte déjà un bouton, qui demain deviendra, quoi qui vaille,
Une fleur de liberté, que nul ne peut tuer, puisqu’elle est éternelle !

Il en était hier ainsi !
Il en est encore ainsi aujourd’hui !
Les hommes n’ont vraiment rien appris !

Johan (JR.).

Image : Dessin de Rudy Van Giffen.

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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